Marlen HAUSHOFER (1920 - 1970) (31 citations).


Citations de Marlen Haushofer. Article publié le 07/02/2014 à 22H21 et mis à jour le 06/01/2024 à 18H22.

"Hier, en rentrant à la maison, j'ai été importunée par un homme à qui j'aurais volontiers donné un coup de pied. Malheureusement on m'a appris à ne pas donner de coups de pied, de sorte que même en cas de nécessité je ne serais pas en mesure de le faire." (Marlen Haushofer In La porte dérobée : roman.- trad. de l'allemand par Jacqueline Chambon et Liselotte Bodo.- Arles : Actes Sud, 07/1988, p. 21).

"Le soleil frappa d'un coup ses yeux et, en soupirant elle fit un écran avec sa main. L'herbe crissait sous ses pieds et même ses cheveux se mirent à crépiter comme s'ils prenaient feu." (Marlen Haushofer In Une poignée de vies : roman ; trad. de l'allemand par Jacqueline Chambon.- Arles : Actes Sud, 02/2022, p. 21, Babel : 1799).

"Elle n'avait même pas été une créature bénéfique, la vie l'avait tellement accaparée qu'elle  n'était jamais arrivée à se rendre utile." (Marlen Haushofer In Une poignée de vies : roman ; trad. de l'allemand par Jacqueline Chambon.- Arles : Actes Sud, 02/2022, p. 107, Babel : 1799).

"Les livres qui se contentent de rapporter des catastrophes extérieures ou des coups de chance ne peuvent donc jamais parvenir à la vérité, seulement à un semblant de vérité qui irrite le lecteur." (Marlen Haushofer In La porte dérobée : roman.- trad. de l'allemand par Jacqueline Chambon et Liselotte Bodo.- Arles : Actes Sud, 07/1988, pp. 15-16).

"[...]. Il n'y avait pratiquement rien qu'elle ne fût capable de supporter. Cette certitude, née de centaines de nuits de bombardements, de journées de queues interminables pour un kilo de pommes de terre, un bout de papier ou un morceau de savon, la remplit de dégoût. Des années étaient passées depuis, mais la conscience de sa propre ténacité et de son indestructibilité lui était restée." (Marlen Haushofer In La porte dérobée : roman.- trad. de l'allemand par Jacqueline Chambon et Liselotte Bodo.- Arles : Actes Sud, 07/1988, p. 26).

"[...] Ce qu'on a promis on doit le tenir ; inutile de réfléchir à la raison qui faisait qu'on devait le tenir vraiment." (Marlen Haushofer In La porte dérobée : roman.- trad. de l'allemand par Jacqueline Chambon et Liselotte Bodo.- Arles : Actes Sud, 07/1988, p. 101).

"Elle ne savait pas ce qu'elle avait le droit de s'offrir, elle ne désirait rien, en tout cas rien que l'on puisse s'offrir pour de l'argent." (Marlen Haushofer In La porte dérobée : roman.- trad. de l'allemand par Jacqueline Chambon et Liselotte Bodo.- Arles : Actes Sud, 07/1988, p. 104).

"Tout le malheur venait du fait que ceux qui pensaient devenaient incapables d'agir et que ceux qui agissaient ne trouvaient plus le temps de penser." (Marlen Haushofer In La porte dérobée : roman.- trad. de l'allemand par Jacqueline Chambon et Liselotte Bodo.- Arles : Actes Sud, 07/1988, p. 114).

"Je dois apprendre à fuir le cours usé de mes pensées, car ces pensées ne cherchent qu'à attaquer ma vie et à la détruire." (Marlen Haushofer In La porte dérobée : roman.- trad. de l'allemand par Jacqueline Chambon et Liselotte Bodo.- Arles : Actes Sud, 07/1988, p. 124).

"J'ai parfois l'impression que tout ce qui autrefois était important pour moi commence à m'échapper." (Marlen Haushofer In La porte dérobée : roman.- trad. de l'allemand par Jacqueline Chambon et Liselotte Bodo.- Arles : Actes Sud, 07/1988, p. 130).

"Du parc proche venait jusqu'à elle une odeur d'herbe fraîchement coupée, odeur qui rend tristes et nostalgiques tous ceux qui s'y connaissent en odeurs." (Marlen Haushofer In La porte dérobée : roman.- trad. de l'allemand par Jacqueline Chambon et Liselotte Bodo.- Arles : Actes Sud, 07/1988, p. 135).

"A ce moment-là, je n'avais pas encore perdu l'espoir ; il résista longtemps. Même quand je dus m'avouer que je n'avais plus aucune aide à attendre, cet espoir insensé resta en moi ; un espoir contraire à toute raison et contraire à ma propre conviction." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 46).

"Ce n'est pas que je redoute de devenir un animal, cela ne serait pas si terrible, ce qui est terrible c'est qu'un homme ne peut jamais devenir un animal, il passe à côté de l'animalité pour sombrer dans l'abîme. Je ne veux pas que cela m'arrive." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 51).

"Je me rappelle à quel point les hommes pour la plupart ont peu d'imagination. C'est probablement pour eux une chance. L'imagination rend vulnérable et vous met à la merci de tout." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 53).

"Depuis quelques jours, il m'est apparu clairement que j'espère que quelqu'un lira ce récit. Je ne sais pas pourquoi je le souhaite, ça ne fera en effet aucune différence." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 98).

"Je me réveille à l'aube et je me lève aussitôt. Si je restais couchée plus longtemps je me mettrais à penser. Je redoute les pensées de l'aube." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 122).

"Il ne faut jamais se moquer des chats car ils le prennent très mal." (Marlen Haushofer In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 126).

"Je sais que si je veux continuer à vivre je dois renoncer à comprendre certaines choses." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 127).


"Il y a des moments où je pense avec plaisir au temps où il n'existera plus rien à quoi je puisse m'attacher. J'en ai assez de savoir d'avance que tout me sera enlevé." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 187).

"Aussi longtemps qu'il y aura dans la forêt un seul être à aimer, je l'aimerai et si un jour il n'y en a plus, alors je cesserai de vivre." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 188).

"Je ne cherchais plus un sens capable de me rendre la vie plus supportable. Une telle exigence me paraissait démesurée." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 244).

"Presque toujours les pensées étaient plus rapides que les yeux et falsifiaient l'image véritable." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 245).

"J'ai une forte aversion contre les rêveries et je sens qu'en moi l'espérance est morte. Je n'en ai pas peur. Je ne sais pas si j'aurai assez de force pour vivre en face de la réalité." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 246).

"Dans le passé, les circonstances de la vie m'avaient souvent forcée à mentir, mais je n'avais plus aucune raison ni aucune excuse pour continuer à le faire. Je ne vivais plus au milieu des hommes." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 308).

"Elle s'appelait Stéphanie Maier, c'était notre nouveau professeur de physique. Au bout de la deuxième heure de cours, nous savions déjà que nous n'aurions rien à craindre d'elle." (In La nuit, nouvelle Le dragon, p.7).

"Elle ne ressemblait pas du tout à une jeune femme ; quand on voyait sa mine défaite, on aurait plutôt dit un Indien rescapé à la dernière minute du poteau de torture." (In La nuit, nouvelle Le dragon, p.7).

"J'ai trente ans et trois jours. J'ai dormi trente ans, je vis depuis trois jours." (In La nuit, nouvelle Le legs, p. 19).

"Quand j'étais enfant j'avais peur des fantômes, comme c'est bête ! Tous les êtres avec qui cela vaudrait la peine de parler sont des fantômes." (In La nuit, p. 92).

"On ne peut pas dormir sur le dos sans faire de mauvais rêves. Et je ne veux pas rêver, je veux dormir, corps et âme, âme surtout." (In La nuit, p. 93).

"Tout finissait par passer, il s'agissait seulement de ne pas perdre patience et de ne pas se décourager. Le père était devenu patient pendant toutes ces années ; quant au découragement, c'était un sentiment qu'il ne s'était jamais permis." (In La nuit, p. 95).

"Il est très difficile d'être objective envers son propre passé." (In Le mur invisible, Actes Sud, 1992, Babel, p. 154).

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