Sôseki NATSUME (1867 - 1916) (22 citations).



Citations de Sôseki Natsume. Article mis à jour le : 16/10/2022.

"Pour comprendre quelque chose aux chats, il faut être un chat soi-même." (Sôseki Natsume cité par Stéphane Garnier In Le Chat en 500 citations. Paris : Ed. de l'Opportun, 01/2019, p. 152).

"Son oncle, qui, toujours assis à son bureau, en silence, s'affirmait de par le monde au moyen de son écriture, n'était pas dans la société réelle aussi puissant que l'était sa plume." (In Clair-obscur, Paris : Rivages Poche, 2015, p. 56).

"Leur conversation qui, jusque-là, avait coulé agréablement, était soudain bloquée comme par un barrage." (In Clair-obscur, Paris : Rivages Poche, 2015, p. 68).

"Ceux qui ont lu des romans russes, en particulier les lecteurs de Dostoïevski, le savent sûrement. Ils savent tous que, même si un homme appartient à la plèbe, même s'il n'a pas d'éducation, il peut laisser échapper parfois de ses lèvres, comme une source, une émotion précieuse, sans apprêt, extraordinairement pure qui arrache des larmes." (In Clair-obscur, Paris : Rivages Poche, 2015, p. 82).

"Une sorte de frémissement doux et léger parcourait son cœur. C'était le plaisir d'aller impitoyablement tout droit au but, sans se préoccuper des autres existences qui s'agitent autour de soi." (In Clair-obscur, Paris : Rivages Poche, 2015, p. 104).

"Un mari n'est-il rien de plus qu'une éponge dont la seule fonction est d'aspirer l'amour de sa femme ?" (In Clair-obscur, Paris : Rivages Poche, 2015, p. 109).

"En un sens, le lien conjugal était comme le combat de deux lutteurs de sumô, qui doivent s'affronter tous les jours sur le même ring : du point de vue intérieur des deux intéressés, la femme était toujours l'adversaire du mari, même parfois son ennemi, mais dès qu'ils se trouvaient face à la société, elle devait quoi qu'il advînt, prendre le parti de son mari." (In Clair-obscur, Paris : Rivages Poche, 2015, p. 109).

"Elle savoura délicieusement cette liberté qu'elle connaissait pour la première fois depuis son mariage, avec un sentiment exceptionnel de détente. Quand elle s'aperçut que c'était au fond grâce à l'absence de son mari, elle était même prête à se féliciter d'être seule pour un certain temps. Puis elle fut stupéfaite de découvrir combien l'étroitesse de la vie quotidienne qu'elle partageait avec son mari et à laquelle elle n'avait jamais prêté attention, l'ignorant tout à fait jusqu'à ce jour-là, était devenue pour elle un fardeau d'une lourdeur inattendue." (In Clair-obscur, Paris : Rivages Poche, 2015, p. 136).

"Si, d'habitude, elle ne discutait pas, ce n'était pas qu'elle en fût incapable, mais c'est qu'elle n'en avait pas besoin." (In Clair-obscur, Paris : Rivages Poche, 2015, p. 302).

"S'il s'agissait d'argumenter pour argumenter, il aurait mieux valu s'abstenir de toute conversation dès le départ. Il fallait donc qu'elle la maintînt au ras du sol. Mais, malheureusement, d'entrée de jeu, son interlocutrice avait quitté la terre ferme. L'amour dont parlait Hideko n'était ni celui de Tsuda, ni celui de Hori, ni celui de Nobuko, ni le sien propre. C'était un amour qui volait en plein ciel, en toute liberté. Par conséquent, tout l'effort de Nobuko devait consister à attirer vers le bas le discours de Hideko qui s'élevait comme un ballon." (In Clair-obscur, Paris : Rivages Poche, 2015, p. 303).

"A force de regarder seulement droit devant lui jusque-là, il avait décidé que le monde se limitait à son champ de vision et voilà soudain qu'il devait se retourner." (In Clair-obscur, Paris : Rivages Poche, 2015, p. 404).

"Si je ne compare pas mon propre bonheur, sans jamais oublier que j'ai eu la vie sauve, au malheur de ceux qui ont trébuché sur la corde de la vie, je resterai inconscient de ma chance, inconscient également de l'infortune d'autrui." (In Choses dont je me souviens, p. 20).

"Rien n'est plus décevant que de lire un ouvrage médiocre, abusé par le nom de son auteur ou par un titre prometteur." (In Choses dont je me souviens, p. 24).

"Le jour succédait à la nuit, la nuit succédait au jour. Et les ondulations de mon coeur qu'effleuraient mon esprit s'enfuyaient à l'instant où j'avais cru les saisir." (In Choses dont je me souviens, p. 26).

"Imbriqués dans les méandres de la vie réelle, nous sommes en même temps aux prises avec les difficultés de la littérature et c'est avec tristesse que nous constatons que, poussés par "l'air du temps" tout au long des trois cent soixante-cinq jours de l'année, nous sommes empêchés de tourner le regard vers autre chose, obligés de nous rendre à l'évidence que la vie ne peut qu'être étouffante et sans beauté." (In Choses dont je me souviens, p. 30).


"J'avais un contenu à transmettre, j'essayais donc de le formuler. Mais lorsque les mots que je voulais prononcer traversaient ma gorge comme une pelote d'aiguilles, ce qui sortait de mes lèvres avait perdu toute sonorité et se révélait pour ainsi dire dépourvu d'efficacité." (In Choses dont je me souviens, p. 60).

"Alors que sans le savoir j'étais considéré comme perdu par neuf personnes sur dix, tel un nouveau-né abandonné au milieu d'une vaste plaine, j'étais totalement insouciant." (In Choses dont je me souviens, p. 95).

"J'ai toujours ressenti avec malaise le fait d'exister dans une société aride, d'où la générosité est absente." (In Choses dont je me souviens, p. 124).

"Quelqu'un a écrit quelque part que le monde étant trop dur, il avait porté sa bonne volonté au mont-de-piété pour un temps indéterminé." (In Choses dont je me souviens, p. 125).

"A la différence des enfants, les adultes usent inconsidérément de leur capacité d'analyser les raisons d'une chose sous toutes ses faces, et extrêmement rares sont les cas où il est possible de goûter la pureté des sentiments, qui devrait constituer la base de la vie quotidienne." (In Choses dont je me souviens, p. 127).

"Si célèbre soit la signature, reculée l'époque à laquelle un poème a été composé, je ne me sens pas la moindre obligation de l'aimer si je ne le trouve pas à mon goût." (In Choses dont je me souviens, p. 130).

"Invariablement, le médecin me demandait à quel bras je souhaitais qu'il me pique. Pour ma part, je ne souhaitais aucune piqûre ni à un bras ni à l'autre." (In Choses dont je me souviens, p. 139).

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