Denise HOLSTEIN (Née en 1927) (8 Citations)
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Citations de Denise Holstein. Article publié le 13/12/2022 à 15H31 et mis à jour le 08/01/2024 à 10H21.
"Ecrire, c'est aussi, surtout, mettre de l'ordre dans mes souvenirs, ne pas les laisser aller et venir n'importe comment. C'est faire face pour y voir clair. Et s'éloigner, mettre les mots entre les souvenirs et moi. Après cela je peux me taire, parce que je veux qu'on me fiche la paix. Je ne veux pas être, moi la rescapée, l'attraction des repas de famille." (Denis Holstein In Je ne vous oublierai jamais : mes enfants d'Auschwitz : témoignage recueilli par Gilles Plazy.- Paris : Editions n°1, 03/1996, p. 98).
"J'étais la rescapée. Une curiosité... Je ne pouvais pas parler, mais j'ai tout de même pu écrire, à chaud, un récit du drame que j'ai vécu." (Denis Holstein In Je ne vous oublierai jamais : mes enfants d'Auschwitz : témoignage recueilli par Gilles Plazy.- Paris : Editions n°1, 03/1996, p. 6).
"Je me souvenais de ce que m'avait dit Serge Karsfeld : je devais faire quelque chose pour la Mémoire." (Denis Holstein In Je ne vous oublierai jamais : mes enfants d'Auschwitz : témoignage recueilli par Gilles Plazy.- Paris : Editions n°1, 03/1996, p. 13).
"Se lever, c'est encore survivre. Etre malade au point de ne pouvoir que rester couché. C'est risquer la peine de mort." (Denis Holstein In Je ne vous oublierai jamais : mes enfants d'Auschwitz : témoignage recueilli par Gilles Plazy.- Paris : Editions n°1, 03/1996, p. 60).
"Heureusement, dès notre arrivée, les Allemands ont supprimé nos règles -ce qui est mieux dans ces difficiles conditions d'hygiène, mais inquiétant parce que nous ne savions pas quelle drogue ils ont utilisé. Nous ne saurons qu'après notre libération, après avoir retrouvé un cycle normal, que cela ne nous empêche pas d'avoir des enfants." (Denis Holstein In Je ne vous oublierai jamais : mes enfants d'Auschwitz : témoignage recueilli par Gilles Plazy.- Paris : Editions n°1, 03/1996, p. 62).
"Quand j'essaye de raconter ce qu'a été la vie au camp d'Auschwitz-Birkenau, j'ai toujours l'impression que c'est impossible de dire vraiment ce que nous avons vécu. Les souvenirs ne manquent pas, les faits sont assez précis, l'horreur est évidente, mais comment exprimer ce qu'était la terreur continuelle dans laquelle nous étions maintenues ?" (Denis Holstein In Je ne vous oublierai jamais : mes enfants d'Auschwitz : témoignage recueilli par Gilles Plazy.- Paris : Editions n°1, 03/1996, p. 64).
"Bien sûr, quand je parle aux enfants, je n'insiste pas trop, je ne dis pas tout. C'est tellement pénible de se souvenir, de parler de certaines souffrances ! [...]. Pourtant j'ai l'impression qu'ils comprennent tellement bien, tellement mieux que tant d'adultes qui préfèrent ne pas savoir." (Denis Holstein In Je ne vous oublierai jamais : mes enfants d'Auschwitz : témoignage recueilli par Gilles Plazy.- Paris : Editions n°1, 03/1996, p. 65).
"Cette fois, je comprends que tout ce que j'ai entendu dire est vrai, que toutes les personnes que je n'ai plus revues depuis notre arrivée ont été assassinées, que mes petits enfants de Louveciennes ont été supprimés dès leur arrivée." (Denis Holstein In Je ne vous oublierai jamais : mes enfants d'Auschwitz : témoignage recueilli par Gilles Plazy.- Paris : Editions n°1, 03/1996, p. 71).
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