Carole FIVES (Née en 1971) (43 Citations).
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Conseils de lecture des romans de Carole Fives : Une femme au téléphone ; Quelque chose à te dire ; Térébenthine. Tenir jusqu'à l'aube. Que nos vies aient l'air d'un film parfait.
Citations de Carole Fives. Article publié le 14/09/2019 à 20h41 et mis à jour le 29/03/2024 à 15h33.
"Béatrice n'écrivait plus du tout, et vous savez pourquoi ? Parce qu'elle était heureuse. Oui, heureuse. Elle me répétait qu'elle n'avait plus besoin d'écrire, que la vie lui suffisait." (Carole Fives In Quelque chose à te dire : roman.- Paris : Gallimard, 06/2022, p. 53).
"Chaque matin, Elsa se réveillait avec la photo de Béatrice qui l'observait. C'était devenu le baromètre de sa journée. Si Béatrice avait le regard bleu clair, ce serait une bonne journée. Si elle avait son visage sombre, c'était mal barré." (Carole Fives In Quelque chose à te dire : roman.- Paris : Gallimard, 06/2022, p. 43).
"Lorsque Béatrice avait souligné une phrase, annoté un paragraphe, Elsa se demandait ce qui avait pu résonner en elle, ce qui avait retenu son attention, comment elle s'en était inspirée dans ses propres romans." (Carole Fives In Quelque chose à te dire : roman.- Paris : Gallimard, 06/2022, p. 45).
"Elle n'était plus cette fille déphasée, décentrée, toujours à la recherche de l'approbation des autres. Le texte de Béatrice, qu'elle travaillait et ciselait dans ses chairs les plus intimes, les plus vitales, l'ancrait, la rendait à son désir à elle et lui conférait la puissance qui lui avait toujours fait défaut." (Carole Fives In Quelque chose à te dire : roman.- Paris : Gallimard, 06/2022, p. 118).
"Il suspend sur les murs humides d'immenses bâches et se lance dans des paysages qu'il retravaillera l'année durant. La peinture à l'huile permet ce repentir permanent. Contrairement à l'acrylique, peinture de l'immédiateté, du geste, de l'instantané." Carole Fives in Térébenthine : roman.- Paris : Gallimard, 08/2020, p. 28).
"L'atelier est votre refuge, votre cocon. Il est régi par ses propres lois, celles que vous inventez chaque jour, soustraites à l'ennui et à la rudesse du monde extérieur." Carole Fives in Térébenthine : roman.- Paris : Gallimard, 08/2020, p. 32).
"Les images extraites de la pub, de la télé ou d'ailleurs sont surtout un prétexte à peindre, encore et toujours, à chercher à digérer le monde, à le comprendre." Carole Fives in Térébenthine : roman.- Paris : Gallimard, 08/2020, p. 33).
"La toile résiste et t'apprend que seule tu ne peux rien, qu'entre elle et toi il va falloir trouver un accord, même précaire, même fragile." Carole Fives in Térébenthine : roman.- Paris : Gallimard, 08/2020, pp. 33-34).
"Tu te sens minuscule, et aussitôt la couleur se fait étreinte, consolation." Carole Fives in Térébenthine : roman.- Paris : Gallimard, 08/2020, p. 36).
"Tu te sens minuscule, et aussitôt la couleur se fait étreinte, consolation." Carole Fives in Térébenthine : roman.- Paris : Gallimard, 08/2020, p. 36).
"Toute l'intelligence du monde ne peut rien y faire, l'art est avant tout une affaire d'émotion." Carole Fives in Térébenthine : roman.- Paris : Gallimard, 08/2020, p. 36).
"Comme souvent dans les vernissages, chacun fait mine de discuter avec quelqu'un ou de s'extasier devant une œuvre mais ce qui compte, c'est parler aux bonnes personnes, faire les bonnes rencontres, prendre les bons contacts." Carole Fives in Térébenthine : roman.- Paris : Gallimard, 08/2020, p. 37).
"Tu apprends la lumière, le cadrage, tu aiguises ton regard. Il n'y a rien à dire, tant à montrer." Carole Fives in Térébenthine : roman.- Paris : Gallimard, 08/2020, p. 45).
"Si l'hôtesse sourit quand elle revient, c'est que tout va bien. Non, elle fait la gueule depuis le décollage ; si elle sourit, c'est très mauvais signe au contraire." (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 18, collection l'Arbalète).
"Il y a les promesses qu'on ne s'est pas faites, et qu'on tiendra pourtant. Tous ces gestes qu'on n'a pas eus, ces choses qu'on ne s'est pas dites, j'aimerais te les dire aujourd'hui." (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 20, collection l'Arbalète).
"Attendre que les autres décident à sa place. Se laisser mener. Ne pas faire de vagues, surtout. C'est ça, pas de vagues. Profil bas. Les autres ne savent pas mieux, ne jugent pas mieux, mais au moins, c'est les autres. Qu'ils écrivent la partition, qu'il n'y ait plus qu'à jouer, c'est tellement plus simple." (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 22, collection l'Arbalète).
"Il a bien existé et c'est une partie de ma vie qui resurgit, effaçant en quelques secondes vingt-cinq ans d'amnésie." (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 33, collection l'Arbalète).
"Je pense souvent à ce film, Les ailes du désir, quand je prend le métro, quand je marche dans la rue, des anges nous suivent, saisissent des bribes de nos pensées, de nos voix intérieures, et l'ensemble forme un chant précieux, une symphonie humaine." (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 36, collection l'Arbalète).
"Combien de fois ai-je essayé de le dessiner, de retrouver ses traits, ressaisir son image, ne pas le voir disparaître tout à fait, n'aboutissant jamais qu'à des figures figées, stéréotypées, des sortes de portraits-robots dont les traits, secs, sans vie, sont petit à petit venus se superposer à mes souvenirs, finissant par les gommer tout à fait." (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 41, collection l'Arbalète).
"Attendre que les autres décident à sa place. Se laisser mener. Ne pas faire de vagues, surtout. C'est ça, pas de vagues. Profil bas. Les autres ne savent pas mieux, ne jugent pas mieux, mais au moins, c'est les autres. Qu'ils écrivent la partition, qu'il n'y ait plus qu'à jouer, c'est tellement plus simple." (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 22, collection l'Arbalète).
"Il a bien existé et c'est une partie de ma vie qui resurgit, effaçant en quelques secondes vingt-cinq ans d'amnésie." (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 33, collection l'Arbalète).
"Il m'encourage, comme dans ce film allemand où les anges observent les hommes et les accompagnent sans pouvoir leur parler." (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 36, collection l'Arbalète).
"Je pense souvent à ce film, Les ailes du désir, quand je prend le métro, quand je marche dans la rue, des anges nous suivent, saisissent des bribes de nos pensées, de nos voix intérieures, et l'ensemble forme un chant précieux, une symphonie humaine." (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 36, collection l'Arbalète).
"Combien de fois ai-je essayé de le dessiner, de retrouver ses traits, ressaisir son image, ne pas le voir disparaître tout à fait, n'aboutissant jamais qu'à des figures figées, stéréotypées, des sortes de portraits-robots dont les traits, secs, sans vie, sont petit à petit venus se superposer à mes souvenirs, finissant par les gommer tout à fait." (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 41, collection l'Arbalète).
"Ne vous perdez pas dans les détails inutiles, allez à l'essentiel, la vérité n'est pas dans la partie mais dans le tout !" (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 41, collection l'Arbalète).
"Ici, les morts sont bien plus importants que les vivants..." (Carole Fives In C'est dimanche et je n'y suis pour rien : roman.- Paris : Gallimard, 11/2014, p. 87, collection l'Arbalète).
"J'ai décidé de ne plus dormir. Dormir, c'est déjà mourir un peu, et je n'ai plus le temps." (Carole Fives In Une femme au téléphone : roman.- Paris : Gallimard, 02/2017, p. 24, collection L'Arbalète).
"Vous ne voyez toujours que le verre à moitié vide, il serait temps de boire le reste !" (Carole Fives In Une femme au téléphone : roman.- Paris : Gallimard, 02/2017, p. 58, collection L'Arbalète).
"J'étais trop jeune pour avoir des enfants, c'est de moi qu'il aurait fallu s'occuper." (Carole Fives In Une femme au téléphone : roman.- Paris : Gallimard, 02/2017, p. 68, collection l'Arbalète).
"C'est une période de grâce, une parenthèse, profites-en parce qu'elle ne va pas durer." (Carole Fives In Que nos vies aient l'air d'un film parfait : roman.- Paris : Ed. Le Passage, 08/2012, p. 29).
"Il savait, bien sûr, que cette séparation n'allait pas améliorer l'état de sa fille. Dans la situation où elle était, il paraît que ça l'a fait décompenser. Ça veut juste dire qu'au final, ça a été encore pire. Mais est-ce que j'étais une simple béquille ? (Carole Fives In Que nos vies aient l'air d'un film parfait : roman.- Paris : Ed. Le Passage, 08/2012, p. 41).
"Tu es devenu un enfant dont on ne s'occupe pas, et tu sens la suspicion -un enfant dont on ne s'occupe pas, c'est peut-être un enfant qui ne mérite pas qu'on s'occupe de lui." (Carole Fives In Que nos vies aient l'air d'un film parfait : roman.- Paris : Ed. Le Passage, 08/2012, p. 44).
"On y croit, faut y croire, mais la vie, j'ai toujours pas compris comment ça marchait... Et plus ça va, moins je comprends..." (Carole Fives In Que nos vies aient l'air d'un film parfait : roman.- Paris : Ed. Le Passage, 08/2012, p. 64).
"Ils oublient de s'émerveiller, ils ne peuvent s'empêcher de comparer, de réduire, d'essayer de contrôler ce qui ne se contrôle pas." (Carole Fives In Que nos vies aient l'air d'un film parfait : roman.- Paris : Ed. Le Passage, 08/2012, pp. 84-85).
"Les grands aussi ont peur, Tom, peur de l'amour et de ce qui leur échappe." (Carole Fives In Que nos vies aient l'air d'un film parfait : roman.- Paris : Ed. Le Passage, 08/2012, p. 85).
"Les grands aussi ont peur, Tom, peur de l'amour et de ce qui leur échappe." (Carole Fives In Que nos vies aient l'air d'un film parfait : roman.- Paris : Ed. Le Passage, 08/2012, p. 85).
"Il paraît qu'un souvenir, au bout de dix ans, si t'y penses jamais, et bien il s'efface, il te sort de la tête, tout simplement." (Carole Fives In Que nos vies aient l'air d'un film parfait : roman.- Paris : Ed. Le Passage, 08/2012, p. 115).
"Ma mère ne m'a jamais touchée. Pas de baiser. Elle avait peur de moi, peur de l'affection." (Carole Fives In Une femme au téléphone : roman.- Paris : Gallimard, 02/2017, p. 48, collection L'Arbalète).
"Elle est froide, elle est dure avec moi. C'est une belle-fille quoi. Elle m'énerve par moments. Quand elle a des raisons de m'énerver. Il faut être bien élevé et calmer le jeu mais ça me titille, tu vois le genre, comme toutes les belles-mères." (Carole Fives In Une femme au téléphone : roman.- Paris : Gallimard, 02/2017, pp. 59-60, collection L'Arbalète).
"Il faudrait faire un dernier tour dans la chambre du petit, un dernier tour de garde. Vérifier que tout va bien, qu'il n'a pas repoussé la couette dans son premier sommeil, qu'il ne s'est pas découvert, qu'il n'a ni trop chaud ni trop froid...
"Ma mère ne m'a jamais touchée. Pas de baiser. Elle avait peur de moi, peur de l'affection." (Carole Fives In Une femme au téléphone : roman.- Paris : Gallimard, 02/2017, p. 48, collection L'Arbalète).
"Elle est froide, elle est dure avec moi. C'est une belle-fille quoi. Elle m'énerve par moments. Quand elle a des raisons de m'énerver. Il faut être bien élevé et calmer le jeu mais ça me titille, tu vois le genre, comme toutes les belles-mères." (Carole Fives In Une femme au téléphone : roman.- Paris : Gallimard, 02/2017, pp. 59-60, collection L'Arbalète).
"Il faudrait faire un dernier tour dans la chambre du petit, un dernier tour de garde. Vérifier que tout va bien, qu'il n'a pas repoussé la couette dans son premier sommeil, qu'il ne s'est pas découvert, qu'il n'a ni trop chaud ni trop froid...
Mais elle est déjà allongée avec sa mauvaise conscience et, sur la poitrine, un roman dont elle a oublié le début. Un roman commencé cent fois et jamais terminé. Un roman dont elle a même oublié le titre." (Carole Fives In Tenir jusqu'à l'aube : roman.- Paris : Gallimard, 06/2018, p. 27).
"Elle s'asseyait sur un tronc d'arbre, consultait son portable et sa messagerie, constatant que le monde n'avait nul besoin d'elle pour continuer de tourner." (Carole Fives In Tenir jusqu'à l'aube : roman.- Paris : Gallimard, 06/2018, p. 44).
"Le sol du square est brun, souple, caoutchouteux comme une piste de course sur un stade olympique. Ici, les athlètes sont les enfants et les parents jouent aux entraîneurs. Grimpe, grimpe. Escalade. Glisse." (Carole Fives In Tenir jusqu'à l'aube : roman.- Paris : Gallimard, 06/2018, p. 55).
"Ce soir, elle ressortira. Elle s'accordera deux heures cette fois. Deux heures, juste le temps de rejoindre le fleuve. Elle croisera des silhouettes, des visages, on la croira libre." (Carole Fives In Tenir jusqu'à l'aube : roman.- Paris : Gallimard, 06/2018, p. 87).
"Retravailler une heure ou deux pendant la sieste. Le goûter, les courses, le bain, l'éternel recommencement, la douce rengaine." (Carole Fives In Tenir jusqu'à l'aube : roman.- Paris : Gallimard, 06/2018, p. 93).
"Elle aimerait connaître les mots qui rassurent, les mots qui consolent, mais elle a lu quelque part, sur un forum peut-être, qu'il ne fallait pas bercer l'enfant d'illusions ni l'entretenir dans une fausse attente." (Carole Fives In Tenir jusqu'à l'aube : roman.- Paris : Gallimard, 06/2018, p. 94).
"Elle tenait la journée, elle tenait pour le petit. Mais quand la nuit s'annonçait, elle avait hâte de le voir endormi, de pouvoir enfin tout lâcher, les craintes, les colères retenues." (Carole Fives In Tenir jusqu'à l'aube : roman.- Paris : Gallimard, 06/2018, p. 98).
"Elle sent ses jambes, ses cuisses. Son dos, sa nuque. Avoir un corps. Un corps sans enfant qui s'y cramponne. Un corps sans poussette qui le prolonge. Ca lui avait paru étrange lors de ses premières sorties. Elle s'était sentie nue, vulnérable. Comme si on l'avait amputée de quelque chose, d'une extension quasi naturelle d'elle-même." (Carole Fives In Tenir jusqu'à l'aube : roman.- Paris : Gallimard, 06/2018, p. 109).
"Les femmes ont gagné le droit de voter et de travailler à l'extérieur, mais elles ont gardé celui de s'occuper des gosses, de la bouffe, du linge et du ménage." (Carole Fives In Tenir jusqu'à l'aube : roman.- Paris : Gallimard, 06/2018, p. 121).
"Et l'enfant grandissait. De plus en plus beau, de plus en plus rayonnant. C'était un mystère, cette beauté au milieu de tant de dureté." (Carole Fives In Tenir jusqu'à l'aube : roman.- Paris : Gallimard, 06/2018, p. 134).
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