Hubert NYSSEN (1925 - 2011) (12 citations).
"La quatrième de couverture est devenue un territoire d'analyse sans critique, réservé à des éloges parfois bouffons qui donneraient à penser que le talent et le génie se ramassent à la pelle. La pratique est donc aujourd'hui générale qui vaut aux livres, les meilleurs comme les moins bons, d'entrer dans la course, tels des cyclistes engagés dans un critérium, avec un dossard" (Hubert Nyssen In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 72, Collection Babel).
"La lecture n'a pas d'autre vrai mobile. Elle n'est justifiable que dans la mesure où elle répond à cet appétit de vivre, d'éprouver, de ressentir, de connaître, bref, dans la mesure où elle répond au désir par le plaisir." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 21, Collection Babel).
"L'obsession du voyeurisme a pris la place du plaisir de lire et, constatez-le, les aveux indiscrets plaisent aujourd'hui plus que les bonheurs d'écriture ainsi que, dans ma jeunesse, on les appelait." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 37, Collection Babel).
"S'il n'est pas tout à fait désacralisé, du moins pas encore, le statut de l'écriture bat de l'aile. D'aucuns, à signer de temps à autre un livre, préféreraient paraître régulièrement à l'écran." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 43, Collection Babel).
"Voilà qui m'incite à me demander si, au moment où tout est virtualisé avec pareille frénésie, le désir archaïque de cristalliser dans la durée ce qui est en train de s'écrire a encore le moindre sens, si l'idée que nous nous faisons du temps n'a pas pris un sérieux coup de vieux dans ce tumulte, et si le futur, lui, a encore la moindre possibilité de faire étape dans le présent avant de basculer dans le passé." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 50, Collection Babel).
"La prudence reste de mise à l'endroit de toutes les proclamations, sauf à considérer que la valeur d'un livre et la légitimité d'un prix littéraire se jugent sur l'état des ventes plutôt que sur le bouleversement que, lecture faite, le livre pourrait avoir apporté dans votre vie." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 59, Collection Babel).
"Le temps, et en particulier le temps de lire, dites-vous bien qu'on ne le trouve pas, on ne le trouve jamais qui, tout à coup disponible vous attendrait. Le temps ça se prend ou ça se perd ! Si vous voulez en disposer, vous ne pouvez que l'attraper, le choper, le ravir. C'est un choix à faire dans les priorités qui vous vous donnez." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, pp. 98-99, Collection Babel).
"Si l'on veut vraiment lire on peut lire, on peut lire au lit, dans le train, en avion, sur la plage ou dans les antichambres, sur le ventre et sur le dos, et persuadé que, malgré le boulot, les obligations, la famille, malgré le cinéma, la radio, la télévision et les disques, on peut toujours prendre le temps de lire." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 126, Collection Babel).
"La lecture n'a pas d'autre vrai mobile. Elle n'est justifiable que dans la mesure où elle répond à cet appétit de vivre, d'éprouver, de ressentir, de connaître, bref, dans la mesure où elle répond au désir par le plaisir." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 21, Collection Babel).
"L'obsession du voyeurisme a pris la place du plaisir de lire et, constatez-le, les aveux indiscrets plaisent aujourd'hui plus que les bonheurs d'écriture ainsi que, dans ma jeunesse, on les appelait." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 37, Collection Babel).
"S'il n'est pas tout à fait désacralisé, du moins pas encore, le statut de l'écriture bat de l'aile. D'aucuns, à signer de temps à autre un livre, préféreraient paraître régulièrement à l'écran." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 43, Collection Babel).
"Voilà qui m'incite à me demander si, au moment où tout est virtualisé avec pareille frénésie, le désir archaïque de cristalliser dans la durée ce qui est en train de s'écrire a encore le moindre sens, si l'idée que nous nous faisons du temps n'a pas pris un sérieux coup de vieux dans ce tumulte, et si le futur, lui, a encore la moindre possibilité de faire étape dans le présent avant de basculer dans le passé." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 50, Collection Babel).
"La prudence reste de mise à l'endroit de toutes les proclamations, sauf à considérer que la valeur d'un livre et la légitimité d'un prix littéraire se jugent sur l'état des ventes plutôt que sur le bouleversement que, lecture faite, le livre pourrait avoir apporté dans votre vie." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 59, Collection Babel).
"Un prix littéraire, ça ne fait pas plus le talent qu'une hirondelle ne fait le printemps." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 59, Collection Babel).
"Les statistiques montrent en effet que [...] la vente de livres avait progressé. Mais je vous le demande, des best-sellers comme les Mémoires de Brigitte Bardot, le réquisitoire éploré de Nadine Trintignant ou les Mémoires de Bill Clinton, qu'ont-ils à voir avec les oeuvres auxquelles nous pensons quand nous parlons, vous et moi de nos livres de chevet ?" (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 74, Collection Babel).
"Pour initier les gens à lire, mieux vaut être soi-même lecteur, grand lecteur -un liseur, comme disait Mme de Sévigné. Et même un liseur heureux car n'est pas bon lecteur le lecteur asservi." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 80, Collection Babel).
"Combien de personnes, s'accomodant de ce qu'elles en ont entendu dire, parlent ainsi de livres qu'elles n'ont pas lus et ne liront sans doute jamais ?" (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 98, Collection Babel).
"Les statistiques montrent en effet que [...] la vente de livres avait progressé. Mais je vous le demande, des best-sellers comme les Mémoires de Brigitte Bardot, le réquisitoire éploré de Nadine Trintignant ou les Mémoires de Bill Clinton, qu'ont-ils à voir avec les oeuvres auxquelles nous pensons quand nous parlons, vous et moi de nos livres de chevet ?" (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 74, Collection Babel).
"Pour initier les gens à lire, mieux vaut être soi-même lecteur, grand lecteur -un liseur, comme disait Mme de Sévigné. Et même un liseur heureux car n'est pas bon lecteur le lecteur asservi." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 80, Collection Babel).
"Combien de personnes, s'accomodant de ce qu'elles en ont entendu dire, parlent ainsi de livres qu'elles n'ont pas lus et ne liront sans doute jamais ?" (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 98, Collection Babel).
"Le temps, et en particulier le temps de lire, dites-vous bien qu'on ne le trouve pas, on ne le trouve jamais qui, tout à coup disponible vous attendrait. Le temps ça se prend ou ça se perd ! Si vous voulez en disposer, vous ne pouvez que l'attraper, le choper, le ravir. C'est un choix à faire dans les priorités qui vous vous donnez." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, pp. 98-99, Collection Babel).
"Si l'on veut vraiment lire on peut lire, on peut lire au lit, dans le train, en avion, sur la plage ou dans les antichambres, sur le ventre et sur le dos, et persuadé que, malgré le boulot, les obligations, la famille, malgré le cinéma, la radio, la télévision et les disques, on peut toujours prendre le temps de lire." (In Lira bien qui lira le dernier : lettre libertine sur la lecture. Arles : Actes Sud, 2005, p. 126, Collection Babel).
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