Yoko OGAWA (née en 1962) (10 citations).
"Je vais mourir en ignorant toutes sortes de choses. Je ne pourrai même pas faire l'expérience du mariage. Je n'ai pas assez de temps." (Yoko Ogawa In Une parfaite chambre de malade / nouvelle traduite du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle. Arles : Actes Sud, 2003, p. 62, Babel : 704).
"Elle parlait d'une manière tellement saccadée qu'elle donnait l'impression d'être harcelée par l'angoisse de ne plus pouvoir respirer si jamais elle s'arrêtait, ce qui épuisait toute personne lui servant d'interlocuteur." (Yoko Ogawa In Une parfaite chambre de malade / nouvelle traduite du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle. Arles : Actes Sud, 2003, p. 22, Babel : 704).
"Si je réfléchissais à ce que mon mari évoquait pour moi, cela concernait toujours le thème de l'absence." (Une parfaite chambre de malade / nouvelle traduite du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle. Arles : Actes Sud, 2003, p. 41, Babel : 704).
"Il réclamait toujours des explications ordonnées et concrètes sur l'évolution de sa maladie, et j'avais du mal à trouver les mots. Parce qu'il n'y avait aucune logique dans mes observations. Quand j'étais avec mon frère, j'avais l'impression de flotter sur une mer de sensations et de sentiments purs. C'était naturel, comme si j'étais moi-même la mer." (Yoko Ogawa In Une parfaite chambre de malade / nouvelle traduite du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle. Arles : Actes Sud, 2003, p. 43, Babel : 704).
"Puis, mon frère est mort au moment où les pétales des fleurs de cerisiers commençaient à voltiger comme des flocons." (Une parfaite chambre de malade / nouvelle traduite du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle. Arles : Actes Sud, 2003, p. 84, Babel : 704).
"Soudain, je me suis sentie débordée par l'angoisse. Une angoisse telle que j'avais l'impression qu'on venait de m'enfoncer la tête dans un sac noir. J'ai éprouvé un léger vertige." (Une parfaite chambre de malade / nouvelle traduite du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle. Arles : Actes Sud, 2003, p. 24, Babel : 704).
"Cette blancheur était telle qu'elle donnait l'impression que chaque cellule de sa peau était en train de devenir transparente." (Une parfaite chambre de malade / nouvelle traduite du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle. Arles : Actes Sud, 2003, p. 60, Babel : 704).
"Les souhaits montaient l'un après l'autre. Ils débordèrent sous forme de larmes." (Une parfaite chambre de malade / nouvelle traduite du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle. Arles : Actes Sud, 2003, p. 83, Babel : 704).
"Quand elle avalait quelque chose, la graisse autour de sa gorge ondulait, et cette vague semblait se propager de la poitrine aux bras puis au ventre, donnant l'impression que son corps se remplissait d'énergie." (In Les tendres plaintes, p. 113).
"Quand on essaie de reconnaître des odeurs, on se perd dans le vaste monde du passé que chacun porte en soi." (Yôko Ogawa citée par Cécile Ladjali en exergue In Corps et âme.- Arles : Actes Sud, 2013).
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