Alan SILLITOE (1928 - 2010) (9 citations).

(c) Photo : https://www.theguardian.com / Eamonn McCabe

Citations d'Alan Sillitoe. Article mis à jour : le 30/10/2023.

"Je suis dans l'Essex. On dit que c'est une bomme maison de correction. Enfin, c'est ce que m'a dit le directeur à mon arrivée de Nottingham. "Nous voulons te faire confiance pendant que tu seras ici" qu'il disait en défroissant son journal avec ses mains de feignant blanches comme le lis, pendant que je lisais les grosses lettres à l'envers : Daily Telegraph. "Si tu joues le jeu avec nous, nous jouerons le jeu avec toi." (Ma parole, on aurait dit que ça allait être un long match de tennis)." (In La solitude du coureur de fond : récit / Trad. de l'anglais par François Gallix.- Paris : Seuil, 1999, p. 10, Points : 694).

"Je me suis posé toutes sortes de questions, et j'ai réfléchi à ce qu'a été ma vie jusqu'à présent. Et j'aime bien faire ça. C'est un vrai plaisir. Ça passe le temps et ça permet de rendre la vie en maison de correction moins désagréable que les gens de notre rue le disaient." (Alan Sillitoe In La solitude du coureur de fond : récit / Trad. de l'anglais par François Gallix.- Paris : Seuil, 1999, p. 12, Points : 694).

"Et en plus, parce que je pense à tant de choses en courant, je deviens l'un des meilleurs coureurs de la maison de correction. Je peux faire mes huit kilomètres mieux que n'importe qui." (In La solitude du coureur de fond : récit / Trad. de l'anglais par François Gallix.- Paris : Seuil, 1999, p. 12, Points : 694).

"Peut-être que dès qu'on a le dessus sur quelqu'un, on meurt." (Alan Sillitoe In La solitude du coureur de fond : récit / Trad. de l'anglais par François Gallix.- Paris : Seuil, 1999, p. 16, Points : 694).

"Mais la maison de correction a pourtant de l'effet sur moi. Non, elle ne me redresse pas l'échine parce que, depuis le jour de ma naissance, je ne l'ai jamais courbée." (In La solitude du coureur de fond : récit / Trad. de l'anglais par François Gallix.- Paris : Seuil, 1999, p. 19, Points : 694).

"Je suis vide, aussi vide que je l'étais avant de naître et, si je ne me laisse pas aller pour de bon, c'est probablement parce que ce qui est au plus profond de moi ne veut pas que je meure ou que je me fasse vraiment mal." (In La solitude du coureur de fond : récit / Trad. de l'anglais par François Gallix.- Paris : Seuil, 1999, p. 23, Points : 694).

"[...] Cette course de fond au petit matin me donne l'idée que chaque course comme celle-ci est une vie -une petite vie, je sais-, mais une vie quand même avec autant de bonheurs et autant de choses qui vous arrivent et que vous puissiez connaître -et je me souviens qu'après l'une de ces courses j'ai pensé qu'il n'y avait pas besoin de beaucoup de savoir-faire pour pouvoir dire comment une vie allait se terminer quand elle avait pris un bon départ." (In La solitude du coureur de fond : récit / Trad. de l'anglais par François Gallix.- Paris : Seuil, 1999, pp. 23-24, Points : 694).

"[...] J'ai su alors ce qu'était la solitude du coureur de fond, comprenant que, pour moi cette sensation représentait la seule honnêteté et la seule réalité existant au monde et je savais qu'il en serait toujours ainsi, malgré ce que je pouvais ressentir à certains moments et malgré ce que quiconque essayait de me dire." (In La solitude du coureur de fond : récit / Trad. de l'anglais par François Gallix.- Paris : Seuil, 1999, p. 56, Points : 694).

"Tu devrais penser à personne et prendre ton propre chemin et non pas le parcours marqué d'avance pour toi par des gens qui tiennent des bouteilles d'eau et des flacons de teinture d'iode au cas où tu tomberais et où tu te couperais pour qu'ils puissent te relever et te faire repartir, même si tu as décidé de rester là où tu es." (Alan Sillitoe In La solitude du coureur de fond : récit / Trad. de l'anglais par François Gallix.- Paris : Seuil, 1999, p. 57, Points : 694).