Nathacha APPANAH (née en 1973) (18 citations).


(c) Photo Catherine Hélie © Éditions Gallimard

Citations de Nathacha Appanah. Article mis à jour le : 03/08/2023.

Conseils de lecture des romans de Nathacha Appanah : Le ciel par-dessus le toit.

"Elle avait quatorze ans, elle zonait tous les après-midi avec des amis près de la gare et elle croyait qu'elle finirait par trouver à quoi elle sert, à qui elle pourrait être indispensable, pour toujours." (Nathacha Appanah In Le ciel par-dessus le toit : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, pp. 22-23).

"Loup se sent perdu. Qu'est-ce que ça fait ici, cette beauté-là, cette couleur qui fait penser à la mer, au ciel ?" (Nathacha Appanah In Le ciel par-dessus le toit : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, p. 19).

"Elle doit faire quelque chose pour Loup et elle n'a personne à qui demander conseil parce que les gens qu'elle croise, les gens à qui elle parle, les gens qu'elle affectionne, ne la connaissent pas vraiment. Ne la connaissent pas entièrement." (Nathacha Appanah In Le ciel par-dessus le toit : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, p. 23).

"C'est un fils comme cela que Phénix avait espéré et c'est pour cela qu'elle lui a donné un prénom qui le tirerait vers le haut, qui le sortirait du lot, un prénom qui ferait de lui un homme respecté et redouté." (Nathacha Appanah In Le ciel par-dessus le toit : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, p. 26).

"Cette nuit fond sur le jour en laissant des traînées roses et mauves et orange." (Nathacha Appanah In Le ciel par-dessus le toit : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, p. 29).

"Ainsi, sa mère n'a pas changé, c'est toujours la femme qui n'aime pas les détours, les faux-semblants, les bavardages, les silences où l'on écoute la pluie tomber et ce soir-là, Paloma lui en est un peu reconnaissante." (Nathacha Appanah In Le ciel par-dessus le toit : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, p. 33).

"Il a l'impression que tout ce qui était à taille humaine, reconnaissable, inoffensif, est aujourd'hui cassé, agrandi, transformé." (Nathacha Appanah In Le ciel par-dessus le toit : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, p. 59).

"Je rêve d'écrire un récit lumineux sur mes grands-parents, quelque chose qui soit beau, qui soit clair comme les matins d'été dans leur village, qui soit vrai aussi et qui dise ce monde perdu d'où ils viennent." (Nathacha Appanah In Petit éloge des fantômes. Paris : Gallimard, 07/2016, p. 28, Folio).

"Ils sont au-dessus de mon épaule, ils sont présents et impalpables à la fois, ils refusent d'être mis sur le papier, décrits, imprimés, ils refusent d'être autre chose que mes fantômes bien-aimés." (Nathacha Appanah In Petit éloge des fantômes. Paris : Gallimard, 07/2016, p. 29, Folio).


"Je ne sais pas comment relier les anecdotes sur eux, comment faire tenir ensemble mes souvenirs et ceux de mes parents. Je ne sais comment prendre tout ça dans mes mains, le coudre ensemble et en faire une vie." (Nathacha Appanah In Petit éloge des fantômes. Paris : Gallimard, 07/2016, p. 29, Folio).

"L'intense cyclone a traversé l'île de part en part dans la nuit et je n'ai pas fermé l'oeil. Hollanda faisait un bruit terrible. J'entendais les arbres plier et craquer, les portes trembler dans leurs gonds. Parfois le vent hurlait avec un cri tellement humain que ça me donnait la chair de poule." (In Petit éloge des fantômes. Paris : Gallimard, 07/2016, p. 37, Folio).

"Il m'est arrivé d'espérer quand il y a eu le petit Syrien échoué sur une plage turque. Je me suis dit que quelqu'un, quelque part, se souviendrait de cette île française et dirait qu'ici aussi les enfants meurent sur les plages." (In Tropique de la violence : roman. Paris : Gallimard, 09/2016, p. 52).

"Nous sommes seuls. D'en haut et de loin, c'est vrai que ce n'est qu'une poussière ici mais cette poussière existe, elle est quelque chose. Quelque chose avec son envers et son endroit, son soleil et son ombre, sa vérité et son mensonge. Les vies sur cette terre valent autant que toutes les vies sur les autres terres, n'est-ce pas ?" (In Tropique de la violence : roman. Paris : Gallimard, 09/2016, p. 53).

"Très vite la nuit est tombée comme une couverture épaisse sur nous." (In Tropique de la violence : roman. Paris : Gallimard, 09/2016, p. 71).

"Quand Stéphane me parlait, je l'écoutais mais ces paroles ne rentraient jamais en moi, c'était comme de la pluie sur ma peau, ça coulait et, à mes pieds, il y avait une grosse flaque de mots." (In Tropique de la violence : roman. Paris : Gallimard, 09/2016, p. 126).


"J'étais enfin revenu là où tout avait commencé mais ce n'était qu'une plage. Il y a quinze ans, ma mère est descendue ici même avec d'autres clandestins mais il n'en restait rien aujourd'hui. La mer avait effacé leurs traces sur le sable noir, le vent avait repoussé vers le large leurs cris." (In Tropique de la violence : roman. Paris : Gallimard, 09/2016, p. 129).

"Je pensais que tu regardais la télévision dans leur salon mais non, tu lis. Tu ne fais que ça, t'asseoir et lire." (In Tropique de la violence : roman. Paris : Gallimard, 09/2016, p. 131).

"Tu as peur, ton corps est mou, ton estomac est remonté dans ta gorge, c'est la première fois que tu te fais agresser et ce n'est pas du tout comme ça que tu imaginais les choses. Tu te voyais plus grand, plus fort, plus courageux." (In Tropique de la violence : roman. Paris : Gallimard, 09/2016, p. 141).

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