Benoîte GROULT (1920 - 2016) (5 Citations).

Article mis à jour le : 30/05/2019.

"Toutes les utopies des siècles passés se sont effondrées le plus souvent dans l'horreur. Et aucune des religions n'a résolu le moindre problème humain ou n'est venue à bout de la moindre injustice, au contraire, même si toutes au départ étaient généreuses et porteuses de tant d'espoir." (Benoîte Groult In La touche étoile : roman.- Paris : Bernard Grasset, 03/2006, pp. 206-207).

"Il faut en tout cas admettre une vérité dérangeante : on est vieux dans le regard des autres bien avant de l'être dans le sien." (Benoîte Groult In La touche étoile : roman.- Paris : Bernard Grasset, 03/2006, p. 32).

"C'était la première fois que je lui voyais ce regard de haine et qu'il se laissait aller à un geste violent. J'ai senti là comment on peut devenir un jour, en une seconde, avec n'importe quel homme ou presque une femme battue et comme notre liberté est fragile." (Benoîte Groult In La touche étoile : roman.- Paris : Bernard Grasset, 03/2006, p. 122).

"Victor reprochait à Alice ses opinions "soixante-huitardes", et son féminisme "exagéré", comme si on pouvait se battre trop pour l'égalité entre les sexes." (In La touche étoile : roman.- Paris : Bernard Grasset, 03/2006, p. 140).

"L'âge aussi est une manière de s'éloigner : on commence à percevoir sa vie comme un tout, qui n'est pas forcément la juxtaposition des événements qui l'ont constituée. Chacun a retenti sur le suivant et le suivant l'a modifié en retour, si bien qu'on ne distingue plus hier ou demain, le commencement ou la fin de sa jeunesse, mais un tableau global d'où commence à se dégager une sorte de signification." (Benoîte Groult In La touche étoile : roman.- Paris : Bernard Grasset, 03/2006, p. 177).