Jean-Paul DUBOIS (Né en 1950) (23 Citations).

Citations de Jean-Paul Dubois. Photo : Jean-Paul Dubois, à Paris, en 2011 https://www.lemonde.fr/ (c) Patrice Normand/Leextra. 

Citations de Jean-Paul Dubois. Article publié le 15/11/2019 à 20h27 et mis à jour le 20/03/2024 à 17h42.

"Toulouse était une ville aux lueurs apaisantes, chaudes, dorées. Montréal, une cité bleutée, fraîche. Comme une ombre en été." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 35. (Collection Points).

"Le plus étrange, c'est que la mort traversa à plusieurs reprises notre maison et les survivants s'en aperçurent à peine, la regardant passer comme une vague femme de ménage." (Jean-Paul Dubois In La succession.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2016, p. 14).

"Il sortait et marchait face à la tempête, avec la folie de son tourbillon intérieur, son cyclone à lui, ajouté à ce qu'il avait pris dans le cornet pour l'occasion, et il sortait et avançait, encore et encore, quoi qu'il lui en coûte, quel que soit le prix de chaque pas, et cela jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'il s'effondre ou que la tempête se fatigue avant lui." (Jean-Paul Dubois In La succession.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2016, p. 17).

"Dès que je mettais le pied sur mon bateau, j'étais vraiment heureux." (Jean-Paul Dubois In La succession.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2016, p. 19).

"Après quatre années de silence, d'ignorance et d'indifférence, il m'envoyait des images de sa vieille voiture." (Jean-Paul Dubois In La succession.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2016, p. 22).

"Je prenais chaque jour comme un bonheur simplifié, une redevance de la chance." (Jean-Paul Dubois In La succession.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2016, p. 26).

"Lorsque le répondeur clignotait dans la pénombre, le temps d'une synapse, j'envisageais le meilleur. Cette fois ce fut le pire." (Jean-Paul Dubois In La succession.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2016, p. 27).

"Que ce fût en famille ou dans l'exercice de son métier, j'ai toujours eu le sentiment qu'il y avait chez mon père cette appétence à palper l'âme humaine et à la tripoter comme on joue avec de la pâte à modeler." (Jean-Paul Dubois In La succession.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2016, p. 32).

"Des hommes et des femmes de tous âges couraient sur les berges du canal, ces anciens chemins de halage où les chevaux, jadis, tractaient les péniches. Ils me faisaient penser à des bêtes de somme des temps modernes tirant derrière eux la maigre espérance de vieillir vieux." (Jean-Paul Dubois In La succession.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2016, p. 45).

"Je m'appelle Paul Klein. Mon nom est inscrit sur le flacon de la perfusion. Cet élixir que l'on m'injecte quotidiennement depuis plusieurs mois est censé m'apporter les vitamines du bonheur. Je me plie sans rien dire à cet exercice convenu. Mais autant arroser un arbre mort." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 10. (Collection Points).

"Il m'arrive parfois de caresser entre mes doigts les clés qui ouvraient les portes et les serrures de mon ancienne vie. En égrenant ce maigre trousseau, je prends la mesure de tout ce que j'ai perdu." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 14. (Collection Points).

"Je n'ai jamais cru en grand-chose. Sauf aux miracles, ces petits coups de chance répétés et inespérés qui vous tirent du pétrin à l'instant critique, au moment où vous êtes prêt à abandonner tout espoir." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 23. (Collection Points).

"Je n'ai aucun conseil à te donner, je ne donne jamais de conseils, je ne sais rien de rien. Je tente seulement de m'arranger avec le désordre qu'il y a dans ma tête." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 27. (Collection Points).

"J'ai éprouvé un certain bonheur à dire des choses aussi vraies, aussi crues, aussi sèches. Car en les énonçant je savais être au plus près de moi-même." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 28. (Collection Points).

"J'ai toujours été très étonné de constater à quel point les gens dont le métier consiste à s'occuper des autres pouvaient être abusés par des comportements insignifiants qu'ils interprètent à contresens." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 56. (Collection Points).

"Je voulais prendre le monde entier dans mes bras. Je me contentai de serrer Anna contre mon cœur et de l'embrasser ainsi que je ne l'avais peut-être jamais fait auparavant." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 64. (Collection Points).

"Je redoute la nuit qui vient. Je redoute toutes les nuits. Le monde est un endroit bizarre." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 75. (Collection Points).

"J'essayais de retenir mes larmes, mais je les sentis glisser, s'échapper de moi comme un filet de bonheur." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 239. (Collection Points).

"L'état de Simon n'empirait pas, et rien, en vérité, ne justifiait ma présence constante à ses côtés. Rien, sinon cette peur panique d'être une nouvelle fois confronté à sa voix lointaine." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, pp. 242-243. (Collection Points).

"J'éprouvais le sentiment d'être rivé à mon destin." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 249. (Collection Points).

"Au milieu de cette foule, une sorte de panique s'empara de moi. J'étais perdu au milieu d'une fourmilière." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 256). (Collection Points).

"J'étais frappé d'une sorte de stérilité affective. Jamais je ne ressentirais les choses comme auparavant. Elles ne revêtiraient plus la même intensité. J'étais condamné à n'éprouver que des sentiments minuscules." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, p. 260. (Collection Points).

"C'est dans l'ordre du monde. Ma vie est finie, je pense à autre chose." (Jean-Paul Dubois In Je pense à autre chose : roman.- Paris : Seuil, 1997, Dernière phrase). (Collection Points).