Janine BOISSARD (Née en 1932) (12 Citations).

 

Photo de Janine Boissard. Crédit : Baltel/SIPA.

Citations de Janine Boissard. Article publié le 09/07/2023 à 19H39 et mis à jour le 07/02/2024 à 11H33. Conseil de lecture du roman L'Esprit de Famille de Janine Boissard.

"Le bonheur... Cette brusque et violente bouffée qui parfois me submerge presque, presque douloureusement à la simple pensée que je vis ?" (Janine Boissard In L'Esprit de famille : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 08/1982, p. 50, Le Livre de poche : 5260).

"Cécile a pris une chambre minuscule au même étage que moi en se disant que ce serait plus facile à ranger et que maman y mettrait moins souvent le nez, ce qui était parfaitement calculé." (Janine Boissard In L'Esprit de famille : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 08/1982, p. 12, Le Livre de poche : 5260).

"Ce que j'aime en maman, c'est qu'elle ne s'étonne jamais. Vous lui diriez : "Dehors, le monde vient de s'écrouler", elle dénouerait son tablier et répondrait : "Voyons ce que l'on peut faire." (Janine Boissard In L'Esprit de famille : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 08/1982, p. 18, Le Livre de poche : 5260).

"Entre les rainures des pavés serpente un filet d'eau brune. L'odeur est tiède comme le souffle des chevaux dont les bonnes têtes m'observent par les ouvertures des stalles." (Janine Boissard In L'Esprit de famille : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 08/1982, p. 33, Le Livre de poche : 5260).

"En passant près des chevaux, je me souviens de ce que Bernadette m'a enseigné. Oreilles dressées : inquiétude. Pointées en avant : gaieté. Couchées en arrière : gare !" (Janine Boissard In L'Esprit de famille : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 08/1982, p. 34, Le Livre de poche : 5260).

"Le bonheur est quelque chose de si vague que nous en sommes réduits à le rêver..." (Janine Boissard In L'Esprit de famille : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 08/1982, p. 50, Le Livre de poche : 5260).

"Maman dit que la passion ne vient pas toute seule. Qu'il faut chercher. Qu'en restant sans rien faire, on se dépassionne..." (Janine Boissard In L'Esprit de famille : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 08/1982, p. 64, Le Livre de poche : 5260).

"Quand j'étais petite, je croyais qu'elle avait toujours été vieille. J'imaginais qu'une grand-mère naissait grand-mère, avec des cheveux blancs, des vêtements sombres et des airs doux. Tout exprès pour embrasser, transporter dans les poches des ses tabliers des gâteaux ou des bonbons, et tracer en même temps que le baiser du soir une petite croix sur le front des enfants." (Janine Boissard In L'Esprit de famille : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 08/1982, p. 120, Le Livre de poche : 5260).

"J'ai essayé d'écrire un peu. Ce qui est difficile, quand on écrit, c'est de choisir. Tout est important. Tout compte. Chaque visage, chaque mot, chaque nuance de paysage." (Janine Boissard In L'Esprit de famille : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 08/1982, p. 141, Le Livre de poche : 5260).

"Le dîner est sinistre. On se sent en tout petit nombre. C'est curieux, l'absence !... Quand Claire était là, tout le monde lui reprochait d'être ailleurs. Mais son ailleurs, je le comprends ce soir, c'était avec nous quand même. Avec son air de ne pas prendre de place, elle éclairait tout, d'une certaine lumière... qui manque." (Janine Boissard In L'Esprit de famille : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 08/1982, pp. 148-149, Le Livre de poche : 5260).

"Je suis arrivée à Pontoise tard dans l'après-midi. Tout était noyé. Dans la lumière des lampadaires, on voyait la pluie tomber en poussière fine et serrée. A Paris, la pluie fait monter une odeur de trottoir sale ; ici c'était celle de la terre. On sentait la campagne tout près." (Janine Boissard In L'Esprit de famille : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 08/1982, p. 159, Le Livre de poche : 5260).

"La femme enceinte tricotait en lisant une revue. Si elle avait pu, en plus, utiliser ses pieds, je suis sûre qu'elle ne s'en serait pas privée. Elle avait l'air solide et de savoir où elle allait. Elle me faisait envie et peur." (Janine Boissard In L'Esprit de famille : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 08/1982, p. 160, Le Livre de poche : 5260).