Sylvie CASTER (Née en 1952) (8 Citations).
Citations de Sylvie Caster. Article publié le 24/09/2023 à 15H11 et mis à jour le : 06/01/2024 à 18H05.
"Il fallait d'urgence passer comédiens. Et se présenter souriants, alors que le regard que je portais sur lui se glaçait sitôt sur le pas de la porte. A chaque fois plus terrible. Un grand coup de latte dans le foie." (Sylvie Caster In Nel est mort : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 04/1986, p. 93).
"Elle est sonnée. Elle ne se rend pas compte. Elle se tient debout -comme une mécanique. Un mot à l'envers et elle va tomber -en mille petits fragments, toute cassée." (Sylvie Caster In Nel est mort : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 04/1986, p. 14).
"Il ne supportait plus les délais, les lenteurs -les conneries des autres qui font perdre du temps. Il était devenu extrêmement profiteur de l'instant. Il en avait gâché, nom de Dieu, du temps à des bêtises inutiles. La douleur. Des chagrins. Pour les autres. Des hantises délibérées." (Sylvie Caster In Nel est mort : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 04/1986, pp. 21-22).
"Le regard de Tomatis tomba sur les chaussures vernies de Tyron. Et il les fixa en pensant qu'il n'y avait que lui pour porter des chaussures vernies en cuir, achetées hors de prix, alors qu'elles avaient l'air d'être en plastique et qu'elles devaient craquer quand il marchait." (Sylvie Caster In Nel est mort : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 04/1986, p. 26).
"Le regard également était frappant. Tantôt aimable et enfantin comme celui d'un gosse vif et surpris. Qui s'enchante des manèges. Et tantôt dur et plongeant. Tombant sur les autres au centre de leur regard. Comme s'il les fouillait au fond du secret de leur personne. Comme s'il les jugeait en trois secondes." (Sylvie Caster In Nel est mort : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 04/1986, p. 63).
"On avouerait dix mille fautes publiquement. Plutôt que d'en dire à voix haute, un seul rêve, bien clairement." (Sylvie Caster In Nel est mort : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 04/1986, p. 69).
"Il admirait cette façon de commander. Si sûre d'être servie. Qui lui venait de son éducation. C'était une marque de son milieu. Qui faisait qu'elle partageait définitivement le monde en deux. Ceux de sa classe qui ont l'habitude, le droit d'exiger. Et les autres, ceux qui sont au-dessous. Eternellement au-dessous. Et obéissent sans humeur ni révolte. Saisis par le ton qui les commande." (Sylvie Caster In Nel est mort : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 04/1986, p. 108).
"Ces mille ordres infimes qu'il n'avait jamais osé donner. Cela faisait des milliers d'attentes, des milliers de petites humiliations insidieuses et rentrées. Des milliers de fois où il avait eu envie de crier : "Non, cela ne vas pas ainsi. Je ne supporterai pas cela". Et où il avait supporté. En grognant dans son coin. Mais supporté en se taisant tout de même." (Sylvie Caster In Nel est mort : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 04/1986, pp. 108-109).
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