Hubert REEVES (1932 - 13/10/2023) (14 Citations).
Citations d'Hubert Reeves. Article publié le 06/12/2023 à 11h02 et mis à jour le 10/08/2024 à 14h49.
"La stabilité relative d'un écosystème, sa capacité de récupération après un traumatisme dépendent étroitement du nombre d'espèces vivantes qui s'y trouvent en interdépendance. Une diminution massive de sa biodiversité peut le mettre sérieusement en péril." (Hubert Reeves In Chroniques du ciel et de la vie.- Paris : Ed. du Seuil, 03/2005, p. 104).
"Contrairement aux pierres, les plantes ne durent pas longtemps. Et par rapport aux corps célestes -planètes, étoiles, galaxies-, leur existence est vraiment très courte." (Hubert Reeves In La fureur de vivre.- Paris : Ed. du Seuil, 10/2020, p. 72).
"La fureur de vivre est naturellement moins marquée dans le monde végétal que dans le monde animal. Une caractéristique semble pourtant présente dans les deux domaines : la territorialité. J'ai pu constater dans les sous-bois ombragés de Malicorne les luttes entre les pervenches et les lierres terrestres pour occuper l'espace libéré par une chute d'arbre ou un défrichage." (Hubert Reeves In La fureur de vivre.- Paris : Ed. du Seuil, 10/2020, p. 91).
"Oui c'est l'expression qui me convient : Merci la vie qui m'a tant donné ! Le vouloir et le pouvoir qui en résulte amènent avec eux un nombre considérable d'éléments qui constituent la trame et la richesse de la vie des individus et des sociétés." (Hubert Reeves In La fureur de vivre.- Paris : Ed. du Seuil, 10/2020, p. 99).
"L'espèce humaine est la seule parmi les mammifères où trois générations successives -enfants, parents, grands-parents- arrivent à vivre ensemble pendant des périodes prolongées. Cette coexistence est un terreau fertile, favorable à des échanges multiples qui caractérisent l'espèce humaine et vont dans le sens du développement de ses facultés." (Hubert Reeves In La fureur de vivre.- Paris : Ed. du Seuil, 10/2020, p. 102).
"Dans la mince atmosphère -à peine une centaine de kilomètres- qui entoure notre planète et constitue notre si minuscule cocon dans le grand univers, nous rejetons de plus en plus de gaz toxiques affectant profondément nos conditions de vie." (Hubert Reeves In Chroniques du ciel et de la vie.- Paris : Ed. du Seuil, 03/2005, p. 22).
"Les produits chimiques rejetés dans l'eau produisent des effets nocifs sur les populations de poissons, puis sur les humains eux-mêmes lorsqu'ils consomment ces nourritures contaminées." (Hubert Reeves In Chroniques du ciel et de la vie.- Paris : Ed. du Seuil, 03/2005, p. 22).
"Le gaz carbonique s'accumule dans l'atmosphère. Sa concentration pourrait doubler d'ici à la fin du XXI° siècle. Conséquence : le gaz carbonique retient une partie de la chaleur solaire réémise par la Terre. C'est un effet de serre surajouté à celui qui existe naturellement, et la planète se réchauffe." (Hubert Reeves In Chroniques du ciel et de la vie.- Paris : Ed. du Seuil, 03/2005, p. 26).
"Pourquoi Vénus et la Terre sont-elles si différentes ? D'abord parce que, sur Vénus, les atomes de carbone sont incorporés dans les molécules de gaz carbonique, alors que, sur la Terre, ils sont en grande majorité piégés dans les strates calcaires qui gisent dans les fonds marins." (Hubert Reeves In Chroniques du ciel et de la vie.- Paris : Ed. du Seuil, 03/2005, pp. 43-44).
"L'épuisement progressif des terres trop souvent cultivées est consécutif à l'appauvrissement des sols en atomes d'azote. On découvrit que certaines plantes appelées "plantes nitrifiantes" (les légumineuses) avaient la propriété d'extraire de l'azote de l'air et de le fixer dans leurs tissus. Le phénomène implique l'activité de bactéries qui fixent l'azote dans des nodules se trouvant sur les racines. L'azote fixé peut-être soit utilisé par la plante hôte, soit excrété vers le sol à partir des nodules des racines, à l'air mort. Grâce à ces plantes bénéfiques, on peut donc amender les terres appauvries." (Hubert Reeves In Chroniques du ciel et de la vie.- Paris : Ed. du Seuil, 03/2005, p. 49).
"Un événement fondamental se produisit vers 1909 quand les chimistes allemands Fritz Haber et Carl Bosch réussirent à fixer en laboratoire des atomes d'hydrogène à l'azote de l'air pour produire de l'ammoniac. Sa production industrielle permit la commercialisation et l'utilisation massive d'engrais azotés un peu partout dans le monde. Ce furent les principaux agents de la révolution verte qui accrut grandement les rendements agricoles et permit d'éviter la famine que l'on prévoyait dans les pays asiatiques pour la fin du XX° siècle." (Hubert Reeves In Chroniques du ciel et de la vie.- Paris : Ed. du Seuil, 03/2005, p. 50).
"L'ozone est présent dans notre atmosphère à deux hauteurs différentes. Il y a d'abord la fameuse couche d'ozone située entre vingt et cinquante kilomètres au-dessus de nos têtes. On l'appelle l'ozone de haute altitude ou encore le "bon ozone". Cette couche intercepte les rayons ultra-violets les plus énergétiques du Soleil. Elle agit comme un véritable pare-soleil sans lequel la vie ne pourrait pas exister à l'air libre sur les continents." (Hubert Reeves In Chroniques du ciel et de la vie.- Paris : Ed. du Seuil, 03/2005, p. 53).
"Les vivants existent de leur plein droit et n'ont pas à se justifier d'exister. Les mots "espèces nuisibles" et "mauvaises herbes" ne sont que le reflet d'un préjugé séculairement ancré selon lequel les plantes et les animaux sont là pour nous servir et que nous avons sur eux un droit discrétionnaire. Ces termes sont la traduction directe de notre égocentrisme (ou anthropocentrisme), de notre ignorance et de notre étroitesse d'esprit." (Hubert Reeves In Chroniques du ciel et de la vie.- Paris : Ed. du Seuil, 03/2005, p. 85).
"La prolifération de certaines espèces peut devenir indésirable par rapport aux objectifs des êtres humains : cultures, élevages, préservation de l'habitation et du territoire. Souvent, ces proliférations sont dues à l'élimination par notre zèle intempestif de prédateurs naturels qui contribuaient à l'équilibre des populations." (Hubert Reeves In Chroniques du ciel et de la vie.- Paris : Ed. du Seuil, 03/2005, p. 86).
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