Georges PICARD (né en 1945) (28 citations).
"Bien que je ne sois pas croyant, je ne peux passer devant une église sans m'y arrêter. Je ne sais pas si Dieu l'habite, mais le silence et la pénombre sont des substituts du sacré qui me conviennent parfaitement." (Georges Picard In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 235).
"Je me méfie des expéditions lointaines entreprises par des voyageurs incapables de faire le tour de leur chambre. Ce qu'on ne sait pas découvrir à deux pas de soi, on ne le trouvera pas mieux aux antipodes." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 7).
"J'ai compris que le voyage ressemble à l'amour selon Proust : une projection imaginaire, qui part de soi pour revenir vers soi, avec passage et cristallisation sur un objet aléatoire." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 9).
"Je crois en avoir assez dit pour me faire comprendre, bien qu'il soit parfois prudent de se répéter pour être simplement entendu." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 9).
"Ma curiosité se fixe de préférence sur ce que l'on néglige ou que l'on ne voit pas, faute d'y accorder une valeur quelconque. Une intuition me fait croire que ces interstices de la réalité possèdent une qualité poétique supérieure à celle des objets domestiqués par le sens collectif." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 16).
"J'ai appartenu à cette catégorie d'enfant, puis d'homme, pour laquelle le lieu d'existence détermine une façon de penser et d'être." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 21).
"Je ne marche pas pour rajeunir ou éviter de vieillir, pour me maintenir en forme ou pour accomplir des exploits. Je marche comme je rêve, comme j'imagine, comme je pense, par une sorte de mobilité de l'être et de besoin de légèreté." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 26).
"L'homme préfère le prestige au bonheur." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 37).
"Je ne suis pas dupe de l'attrait qu'exerce sur moi ce qui est déclassé et laissé dans l'ombre, le nul, le banal. Il y a comme une virginité des objets qui échappent à l'intérêt commun, une fraîcheur de l'abandonné." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 49).
"Je plains ces fous qui se mutilent par idéalisme pathologique. Ils ont oublié que ce sont les obstacles qui font la route et les résistances le mouvement. Ils voudraient vivre un rêve de parfaite fluidité où toute limite serait abolie." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 54).
"Pour un peu, j'aurais assimilé les ruraux à des êtres végétaux ! car eux aussi me semblaient fixés à la vie par leurs racines, une vie lente, interminable, monotone, une existence composée de petites répétitions et d'innombrables routines." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 82).
"Comment écrire des récits de voyage, ou même de simples comptes-rendus d'excursion, comme si le monde était encore à découvrir ?" (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 91).
"On peut se passer d'écran, de radio et même de journal, sans se croire perdu pour la civilisation ! (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 107).
"L'éducation moderne nous conditionne à n'exister que dans la dépendance des désirs d'autrui. Elle met au ban tout désir de s'affranchir de l'opinion. Elle ne comprend rien au besoin de solitude et soupçonne les manifestations d'indifférence envers les bienfaits de la séduction de l'image et de la communication." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 107).
"Je me méfie des expéditions lointaines entreprises par des voyageurs incapables de faire le tour de leur chambre. Ce qu'on ne sait pas découvrir à deux pas de soi, on ne le trouvera pas mieux aux antipodes." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 7).
"J'ai compris que le voyage ressemble à l'amour selon Proust : une projection imaginaire, qui part de soi pour revenir vers soi, avec passage et cristallisation sur un objet aléatoire." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 9).
"Je crois en avoir assez dit pour me faire comprendre, bien qu'il soit parfois prudent de se répéter pour être simplement entendu." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 9).
"Ma curiosité se fixe de préférence sur ce que l'on néglige ou que l'on ne voit pas, faute d'y accorder une valeur quelconque. Une intuition me fait croire que ces interstices de la réalité possèdent une qualité poétique supérieure à celle des objets domestiqués par le sens collectif." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 16).
"J'ai appartenu à cette catégorie d'enfant, puis d'homme, pour laquelle le lieu d'existence détermine une façon de penser et d'être." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 21).
"Je ne marche pas pour rajeunir ou éviter de vieillir, pour me maintenir en forme ou pour accomplir des exploits. Je marche comme je rêve, comme j'imagine, comme je pense, par une sorte de mobilité de l'être et de besoin de légèreté." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 26).
"L'homme préfère le prestige au bonheur." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 37).
"Je ne suis pas dupe de l'attrait qu'exerce sur moi ce qui est déclassé et laissé dans l'ombre, le nul, le banal. Il y a comme une virginité des objets qui échappent à l'intérêt commun, une fraîcheur de l'abandonné." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 49).
"Je plains ces fous qui se mutilent par idéalisme pathologique. Ils ont oublié que ce sont les obstacles qui font la route et les résistances le mouvement. Ils voudraient vivre un rêve de parfaite fluidité où toute limite serait abolie." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 54).
"Pour un peu, j'aurais assimilé les ruraux à des êtres végétaux ! car eux aussi me semblaient fixés à la vie par leurs racines, une vie lente, interminable, monotone, une existence composée de petites répétitions et d'innombrables routines." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 82).
"Comment écrire des récits de voyage, ou même de simples comptes-rendus d'excursion, comme si le monde était encore à découvrir ?" (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 91).
"On peut se passer d'écran, de radio et même de journal, sans se croire perdu pour la civilisation ! (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 107).
"L'éducation moderne nous conditionne à n'exister que dans la dépendance des désirs d'autrui. Elle met au ban tout désir de s'affranchir de l'opinion. Elle ne comprend rien au besoin de solitude et soupçonne les manifestations d'indifférence envers les bienfaits de la séduction de l'image et de la communication." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 107).
"La conscience d'être libre est un sentiment intense et gratifiant dans un monde où la vraie liberté est rare et d'ailleurs peu revendiquée." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 108).
"La liberté ne se justifie pas, elle s'éprouve." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 108).
"Je n'ai jamais vu un acteur de cinéma, aussi bon soit-il, être crédible dans le rôle d'un clochard. Même sorti en haillons d'une fosse à purin, il lui manque le sceau réel de la misère qui marque l'âme aussi bien que la peau." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 111).
"Les trous de culture sont innombrables. On recense le trou égyptien, le trou inca, le trou renaissance italienne, le trou cistercien, etc. Certains se subdivisant en trous secondaires, et faisant communiquer entre eux toutes une série de trous à thème. Le but du jeu consiste à en boucher le plus possible au cours d'une vie. Pour de nombreuses personnes, la Culture ressemble à un parcours de golf." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 123).
"Les peintres et les romanciers qui cherchent à décalquer le réel sont comme des enfants qui veulent ramasser des ombres." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 146).
"L'aventure, ce n'est pas l'exploit, c'est l'inattendu." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 176).
"Si l'on était pétri de bon sens, on ne parlerait et n'écrirait que pour se faire comprendre ou pour gagner sa vie. Deux motivations universellement admises. Le reste n'est pas très clair pour le gros des gens. Or, ce qui n'est pas très clair pour le gros des gens me semble presque toujours plus intéressant et plus désirable." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 189).
"Absolument parlant, l'ivresse est pathologique, comme tout ce qui déborde ou explose en nous, comme tous les sentiments qui sortent des canaux étroits tracés par la sociabilité bien-pensante." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 198).
"La fatigue de la journée ne supprime pas mes rêves, elle les stimule." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 229).
"Il y a autant d'actes dans une vie que de points dans une ligne. Une infinité, si l'on veut bien ne pas réduire la notion d'acte à son reliquat social." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 232).
"La marche me fait beaucoup penser, mais pas tellement réfléchir : elle lève des lièvres sans les chasser." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 232).
"Je ne fais pas partie des gens qui méprisent l'érudition -au contraire, elle me fascine, peut-être parce que ma mémoire un peu faible m'en rend incapable." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 240).
"J'ai toujours aimé les commencements en presque toute chose." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 263).
"A mes yeux, ce qui est à faire est plus excitant que ce qui est fait ou en train de se faire." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 264).
"La liberté ne se justifie pas, elle s'éprouve." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 108).
"Je n'ai jamais vu un acteur de cinéma, aussi bon soit-il, être crédible dans le rôle d'un clochard. Même sorti en haillons d'une fosse à purin, il lui manque le sceau réel de la misère qui marque l'âme aussi bien que la peau." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 111).
"Les trous de culture sont innombrables. On recense le trou égyptien, le trou inca, le trou renaissance italienne, le trou cistercien, etc. Certains se subdivisant en trous secondaires, et faisant communiquer entre eux toutes une série de trous à thème. Le but du jeu consiste à en boucher le plus possible au cours d'une vie. Pour de nombreuses personnes, la Culture ressemble à un parcours de golf." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 123).
"Les peintres et les romanciers qui cherchent à décalquer le réel sont comme des enfants qui veulent ramasser des ombres." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 146).
"L'aventure, ce n'est pas l'exploit, c'est l'inattendu." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 176).
"Si l'on était pétri de bon sens, on ne parlerait et n'écrirait que pour se faire comprendre ou pour gagner sa vie. Deux motivations universellement admises. Le reste n'est pas très clair pour le gros des gens. Or, ce qui n'est pas très clair pour le gros des gens me semble presque toujours plus intéressant et plus désirable." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 189).
"Absolument parlant, l'ivresse est pathologique, comme tout ce qui déborde ou explose en nous, comme tous les sentiments qui sortent des canaux étroits tracés par la sociabilité bien-pensante." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 198).
"La fatigue de la journée ne supprime pas mes rêves, elle les stimule." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 229).
"Il y a autant d'actes dans une vie que de points dans une ligne. Une infinité, si l'on veut bien ne pas réduire la notion d'acte à son reliquat social." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 232).
"La marche me fait beaucoup penser, mais pas tellement réfléchir : elle lève des lièvres sans les chasser." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 232).
"Je ne fais pas partie des gens qui méprisent l'érudition -au contraire, elle me fascine, peut-être parce que ma mémoire un peu faible m'en rend incapable." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 240).
"J'ai toujours aimé les commencements en presque toute chose." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 263).
"A mes yeux, ce qui est à faire est plus excitant que ce qui est fait ou en train de se faire." (In Le vagabond approximatif, José Corti, 2001, p. 264).
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