Jean-Marie Gustave LE CLEZIO (né en 1940) (11 citations).



"Elle avait dix-huit ans. Elle n'avait rien vécu, rien connu, et pourtant c'était elle qui savait tout, qui comprenait tout." (JMG Le Clézio In Ritournelle de la faim, Gallimard, 2008, p. 105).

"Monsieur Soliman ne veut pas marcher dans le même sens que la foule. Il se méfie des mouvements collectifs." (In Ritournelle de la faim, Gallimard, 2008, p. 20).

"Les souvenirs, ça me donne mal au cœur." (In Ritournelle de la faim, Gallimard, 2008, p. 46).

"On sentait une sorte de hâte, comme si on se dépêchait d'en finir. Mais de finir de quoi ? Ethel écoutait les adultes parler, remuer leurs idées." (In Ritournelle de la faim, Gallimard, 2008, p. 55).

"La question portait sur l'actualité, mais tout de suite la conversation débordait, c'était des affrontements de personnalités, d'idéologies, de professions de foi. Ethel aurait voulu tout écrire, tant elle trouvait cela insensé, ridicule." (In Ritournelle de la faim, Gallimard, 2008, p. 55).

"Ethel sentait la même nausée dans sa gorge, à écouter ce concert de mots, d'exclamations. Sans doute était-elle, du fait de son âge, la seule qui écoutait sans rien dire. Pour les autres, ils avaient passé la plus grande partie de leur vie, et les mots n'étaient que du bruit, du vent. Ils n'avaient pas vraiment de réalité. Peut-être même qu'ils servaient à masquer la vie." (In Ritournelle de la faim, Gallimard, 2008, p. 83).

"Pendant des mois, Ethel a porté ce trou au fond d'elle-même. C'était une douleur, un vide. Parfois, elle en perdait l'équilibre." (In Ritournelle de la faim, Gallimard, 2008, p. 99).

"Maintenant, tout cela était fini. Ils ne se disputaient plus, mais le vide avait grandi, avait creusé un fossé entre eux que rien ne pourrait combler." (In Ritournelle de la faim, Gallimard, 2008, p. 109).

"On ne choisit pas son histoire. Elle t'est donnée sans que tu la cherches, et tu ne dois pas, tu ne peux pas la refuser." (In Ritournelle de la faim, Gallimard, 2008, p. 122).

"Le monde est à prendre ou à perdre, ça ne dépend que de toi-même." (In Ritournelle de la faim, Gallimard, 2008, p. 128).

"Il avait pensé à elle à chaque instant, durant son absence, à l'odeur de ses cheveux, au goût du sel sur ses lèvres, au sable incrusté dans les pores de sa peau. Il lui écrivait des poèmes qu'il ne pouvait pas envoyer." (In Ritournelle de la faim, Gallimard, 2008, p. 181).

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