Laetitia COLOMBANI (née en 1976) (15 Citations).

(c) Photo : Photo Celine Nieszawer. Opale. Leemage

Citations de Laetitia Colombani. Article publié le 20/09/2017 à 18H37 et mis à jour le 03/01/2024 à 15H14.

"La jeune femme l'effraie. Elle a une façon de parler, de s'adresser à l'autre qui sonne comme une insulte, un juron. Elle ressemble à une cocotte-minute sous pression, sous le point d'exploser." (Laetitia Colombani In Les Victorieuses : roman.- Paris : Grasset, 05/2019, p. 128).

"Elle revoit le corps de son client, désarticulé, sur les dalles en marbre du palais. Elle songe à sa famille, à ses enfants, à ses amis, à ses employés. Elle est la dernière à lui avoir parlé, à s'être assisse à ses côtés. Un sentiment de culpabilité l'accable." (Laetitia Colombani In Les Victorieuses : roman.- Paris : Grasset, 05/2019, p. 15).

"La lumière lui est insupportable. Le moindre mouvement lui paraît surhumain." (Laetitia Colombani In Les Victorieuses : roman.- Paris : Grasset, 05/2019, p. 16).

"Il prononce des mots savants qu'elle entend sans vraiment les comprendre, sérotonine, dopamine, noradrénaline, et des noms de toutes les couleurs, anxiolytiques, benzodiazépines, antidépresseurs." (Laetitia Colombani In Les Victorieuses : roman.- Paris : Grasset, 05/2019, p. 16).

"Solène n'était pas de ces femmes que la maternité fait rêver. Elle ne se projetait pas dans l'image de ces jeunes mamans qu'on croise sur les trottoirs, manœuvrant leur poussette de leurs bras épuisés." (Laetitia Colombani In Les Victorieuses : roman.- Paris : Grasset, 05/2019, p. 17).

"Elle va démissionner, se faire omettre selon l'expression consacrée -le terme le plus doux, il sous-entend la possibilité d'un retour." (Laetitia Colombani In Les Victorieuses : roman.- Paris : Grasset, 05/2019, p. 18).

"Les trois S à son col sont plus qu'un ornement. Ils sont une mission, une vocation, sa raison d'exister. Soupe. Savon. Salut. Trois mots résumant à eux seuls l'engagement de sa vie. Venir en aide aux plus démunis" (Laetitia Colombani In Les Victorieuses : roman.- Paris : Grasset, 05/2019, p. 32).

"L'édifice date du début du XX° Siècle. Inscrit au titre des monuments historiques, il porte le nom de "Palais de la Femme". Etrange appellation. Le mot suggère quelque chose de somptueux, la résidence d'une reine. Pas un établissement pour femmes en difficulté." (Laetitia Colombani In Les Victorieuses : roman.- Paris : Grasset, 05/2019, p. 42).

"Il voudrait lui avouer qu'il se voit auprès d'elle, dans un an, dix ans, vint ans. Qu'il veut être l'homme qui l'accompagnera. Qu'il ne cherchera pas à l'enfermer, qu'il respectera sa liberté, son combat. Mieux, qu'il les partagera. Qu'ensemble ils feront de grandes choses, accompliront de grands projets." (Laetitia Colombani In Les Victorieuses : roman.- Paris : Grasset, 05/2019, p. 69).

"Quelque chose lui échappe de cet endroit, de ces femmes qu'elle côtoie sans vraiment les rencontrer. Elle n'a pas le code pour déchiffrer les âmes et les comportements, pas le mode d'emploi, pourtant elle le sent, elle est en train de gagner sa place ici, lentement." (Laetitia Colombani In Les Victorieuses : roman.- Paris : Grasset, 05/2019, pp. 78-79).

"Pas loin d'ici, on tue les filles à la naissance. Dans les villages du Rajasthan, on les enterre vivantes, dans une boîte sous le sable, juste après leur naissance. Les petites mettent une nuit à mourir." (In La tresse : roman / Laetitia Colombani.- Paris : Grasset, 05/2017, p. 20).

"Elle aime Caproni plus qu'Ungaretti, la prose de Moravia et surtout les mots de Pavese, son auteur de chevet. Elle se dit qu'elle pourrait passer sa vie en cette seule compagnie ." (In La tresse : roman / Laetitia Colombani.- Paris : Grasset, 05/2017, p. 29).

"Il valait mieux mentir, inventer, broder, tout, plutôt qu'avouer qu'on avait des enfants, en d'autres termes : des chaînes, des liens, des contraintes. Ils étaient autant de freins à votre disponibilité, à l'évolution de votre carrière." (In La tresse : roman / Laetitia Colombani.- Paris : Grasset, 05/2017, p. 37).

"Giulia est intriguée par cet homme qui ne ressemble en rien à ceux qu'elle connaît -des Siciliens, il n'a ni l'allure ni les manières, et c'est peut-être cela qui lui plaît. Les hommes de sa famille sont autoritaires, bavards, colériques et butés. Kamal en est l'opposé." (Laëtitia Colombani In La tresse : roman / Laetitia Colombani.- Paris : Grasset, 05/2017, p. 97).

"Smita le sait : une femme n'a pas de bien propre, tout appartient à son époux. En se mariant, elle lui donne tout. En le perdant, elle cesse d'exister." (In La tresse : roman / Laetitia Colombani.- Paris : Grasset, 05/2017, p. 147).