Virginie DESPENTES (née en 1969) (14 Citations).

Citations de Virginie Despentes. Article publié le 02/09/2017 à 13h12 et mis à jour le 29/12/2024 à 12h20.

"La maternité est devenue l'aspect le plus glorifié de la condition féminine." (Virginie Despentes In King Kong Théorie.- Paris : Librairie Générale Française, 2007, le livre de poche, p. 25).

"Le citoyen d'une dictature revient au stade du bébé : langé, nourri et tenu au berceau par une force omniprésente, qui sait tout, a tous les droits sur lui, pour son propre bien. L'individu est débarrassé de son autonomie, de sa faculté de se tromper, de se mettre en danger." (Virginie Despentes In King Kong Théorie.- Paris : Librairie Générale Française, 2007, le livre de poche, p. 26).

"Le féminisme est une aventure collective, pour les femmes, pour les hommes, et pour les autres. Une révolution, bien en marche. Une vision du monde, un choix. Il ne s'agit pas d'opposer les petits avantages des femmes aux petits acquis des hommes, mais bien de tout foutre en l'air." (Virginie Despentes In King Kong Théorie.- Paris : Librairie Générale Française, 2007, le livre de poche, p. 145).

"Quand on est lecteur, quand on ouvre un livre, c'est qu'on est d'accord pour être transformé." (Virginie Despentes In L'Emission La Grande Librairie, diffusée sur France 5 le Mercredi 07/09/2022 et présentée par Augustin Trapenard).

"La vie se joue souvent en deux manches : dans un premier temps, elle t'endort en te faisant croire que tu gères, et sur la deuxième partie, quand elle te voit détendu et désarmé, elle repasse les plats et te défonce." (Virginie Despentes In Vernon Subutex. Tome I : roman.- Librairie Générale Française, 08/2017, le livre de poche, p. 14).

Alexandre avait été touché par le succès comme on est percuté par un camion. Il ne donnait pas trop l'impression d'en être sorti indemne. Son problème n'avait pas été la grosse tête, plutôt un désespoir violent qui avait fatigué ses proches. Il est difficile de voir quelqu'un obtenir ce que tout le monde désire, et de devoir le consoler, en prime." (Virginie Despentes In Vernon Subutex. Tome I : roman.- Librairie Générale Française, 08/2017, le livre de poche, p. 31).

"Ils buvaient une bière et prétendaient que rien n'avait changé. Quelle blague. Alexandre gagnait en une chanson ce qu'un type comme Vernon avait encaissé en plus de vingt ans de magasin. Comment ce léger détail aurait-il pu ne pas modifier leurs rapports ?" (Virginie Despentes In Vernon Subutex. Tome I : roman.- Librairie Générale Française, 08/2017, le livre de poche, pp. 32-33).

"Emilie est devenue balistique sur la propreté. Avant, elle s'en foutait royalement. Aujourd'hui, elle pouvait égorger pour quelques miettes sous une table, ou des traces de calcaire sur un robinet." (Virginie Despentes In Vernon Subutex. Tome I : roman.- Librairie Générale Française, 08/2017, le livre de poche, p. 53).

"Elle est submergée par une tendresse qui n'a rien à voir avec du désir, qui n'est pas celle non plus qu'on porte aux enfants. Une tendresse de femme adulte dont le caractère ploie devant la fragilité de l'autre." (Virginie Despentes In Vernon Subutex. Tome I : roman.- Librairie Générale Française, 08/2017, le livre de poche, p. 60).

"Vernon n'a jamais eu suffisamment de suite dans les idées pour être vraiment déprimé. Ca l'a toujours sauvé. La gravité de sa situation ne parvient plus à l'intéresser." (Virginie Despentes In Vernon Subutex. Tome I : roman.- Librairie Générale Française, 08/2017, le livre de poche, p. 102).

"Sylvie n'est pas seulement négative comme une pluie fine qui vous glacerait toute la journée, elle est volontiers menaçante quand on la contrarie." (Virginie Despentes In Vernon Subutex. Tome I : roman.- Librairie Générale Française, 08/2017, le livre de poche, p. 158).

"Ce n'était plus une affaire qui roulait, c'est une affaire qui décollait comme un ballon d'hélium." (Virginie Despentes In Vernon Subutex. Tome I : roman.- Librairie Générale Française, 08/2017, le livre de poche, p. 268).

"La fille qui l'agresse a quelque chose de baraqué, elle est gaillarde et bien brutale. C'est drôle, bijoux aux poignets, couleur aux yeux, des sapes de princesse et une façon de parler bouger qui est plutôt celle d'un boxeur." (In Les jolies choses : roman / Virginie Despentes.- Paris : Librairie Générale Française, 01/2017, p. 114, Le livre de poche n°34105).

"Ils ne supportent pas de travailler avec quelqu'un qui ne soit pas déjà connu. Le talent, ils l'ont répertorié, il est dans leur carnet et on ne va pas chercher ailleurs. C'est un genre de réflexe : ça doit tourner sur très peu de monde, sinon c'est la fin des fortunes." (In Les jolies choses : roman / Virginie Despentes.- Paris : Librairie Générale Française, 01/2017, pp. 225-226, Le livre de poche n°34105).