Agnès DESARTHE (née en 1966) (13 Citations)
Citations d'Agnès Desarthe. Article publié le 05/12/2017 à 22h46 et mis à jour le 07/08/2024 à 15h12.
"Il ne reconnait pas la mélodie, un air triste, déchirant. Lui n'aurait jamais eu cette idée : chanter une chanson triste à sa fille éplorée. Et pourtant, ça a l'air de marcher, depuis que Rosy est là, Marina ne pleure plus." (Agnès Desarthe In Dans la nuit brune.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2010, p. 16).
"Il ne reconnait pas la mélodie, un air triste, déchirant. Lui n'aurait jamais eu cette idée : chanter une chanson triste à sa fille éplorée. Et pourtant, ça a l'air de marcher, depuis que Rosy est là, Marina ne pleure plus." (Agnès Desarthe In Dans la nuit brune.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2010, p. 16).
"Il s'en veut d'être aussi facilement distrait. Il voudrait s'engloutir dans le chagrin, y séjourner, comme Marina. Mais son esprit baguenaude." (Agnès Desarthe In Dans la nuit brune.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2010, p. 8).
"Il déteste l'état dans lequel il est. Cette mièvrerie, ce flottement. Mais il n'y peut rien. Il a l'impression d'avoir perdu les commandes. Il plane. C'est la mort qui fait ça. C'est très puissant la mort." (Agnès Desarthe In Dans la nuit brune.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2010, p. 9).
"Il déteste l'état dans lequel il est. Cette mièvrerie, ce flottement. Mais il n'y peut rien. Il a l'impression d'avoir perdu les commandes. Il plane. C'est la mort qui fait ça. C'est très puissant la mort." (Agnès Desarthe In Dans la nuit brune.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2010, p. 9).
"Le paradis est si loin, si haut, que pour regarder vers la terre, on a besoin de loupes." (Agnès Desarthe In Dans la nuit brune.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2010, p. 11).
"L'intérieur de la maison est neutre. C'est du moins ce qu'il se disait jusqu'à aujourd'hui. Mais en ouvrant la porte de sa chambre, il y voit soudain clair : chaque meuble, sous des dehors de banalité inoffensive, est repoussant, mal conçu, mal placé." (Agnès Desarthe In Dans la nuit brune.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2010, p. 18).
"Quand elle l'a quitté, elle a craint qu'il ne s'effondre, mais il s'est toujours remarquablement conduit. "Je comprends tes raisons", disait-il, alors qu'elle ne lui avait pas fourni la moindre explication, alors qu'il ne comprenait jamais rien et que c'était justement pour cela qu'elle était partie. Parce que rien, jamais, ne l'atteignait. Comme s'il n'avait pas de sentiments." (Agnès Desarthe In Dans la nuit brune.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2010, pp. 30-31).
"Jérôme reconnait la tactique de Paula, cette stratégie d'encerclement qu'elle a tant de fois exercée contre lui : commencer par mettre l'ennemi en confiance, le caresser dans le sens du poil, lui faire croire qu'on est de son côté, et soudain, volte-face, attaque, immobilisation." (Agnès Desarthe In Dans la nuit brune.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2010, p. 32).
"Partout, sans arrêt, des mots, des phrases, les mêmes phrases : "Je t'aime", "C'est génial", "C'est la vie". Ne pourrait-on, un instant revenir à une préhistoire du langage, à sa découverte, à son enfance, à l'époque où chaque vocable s'ancrait profondément dans ses racines, les traînait à sa suite, où l'on parlait si peu que chaque déclaration provoquait un effarement ?" (Agnès Desarthe In Dans la nuit brune.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2010, p. 115).
"Sous ce regard, il se sent plus grand, plus fort, il a chaud. Il voudrait y demeurer, comme on désire rester dans un rayon de soleil, le corps gorgé de chaleur, caressé par la lumière. Mais c'est embarrassant et, au bout d'un certain temps, épuisant aussi, parce qu'il n'y a rien au-delà de ce regard, rien à vivre, si ce n'est la déception." (Agnès Desarthe In Dans la nuit brune.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2010, p. 125).
"La vie ne se laisse pas mettre en équation. Il y a toujours un morceau qui dépasse, une asymétrie qui flanque le système en l'air." (Agnès Desarthe In Dans la nuit brune.- Paris : Ed. de l'Olivier, 08/2010, p. 142).
"J'avoue entretenir des rapports conflictuels avec la réalité. La plupart du temps, ce qui m'est servi chaque matin au réveil -je veux parler du monde, du ciel, des bruits de la ville- ne me convainc pas." (In Les bonnes intentions / Agnès Desarthe.- Ed. de l'Olivier / Le Seuil, 2000, p. 28).
"J'essaie seulement de te dire que si c'est l'amour que tu veux -et c'est toujours ce que tu as prétendu vouloir-, tu ne peux pas désirer la justice." (In Les bonnes intentions / Agnès Desarthe.- Ed. de l'Olivier / Le Seuil, 2000, p. 49).
"Nestor a eu trois ans hier et nous avons invité soixante personnes à dîner. C'était une erreur, mais c'était une belle fête. Le lendemain matin je suis forcée de déclarer l'appartement zone sinistrée. Il y a des miettes jusque dans le lecteur de CD [...]." (In Les bonnes intentions / Agnès Desarthe.- Ed. de l'Olivier / Le Seuil, 2000, p. 63).
"J'essaie seulement de te dire que si c'est l'amour que tu veux -et c'est toujours ce que tu as prétendu vouloir-, tu ne peux pas désirer la justice." (In Les bonnes intentions / Agnès Desarthe.- Ed. de l'Olivier / Le Seuil, 2000, p. 49).
"Nestor a eu trois ans hier et nous avons invité soixante personnes à dîner. C'était une erreur, mais c'était une belle fête. Le lendemain matin je suis forcée de déclarer l'appartement zone sinistrée. Il y a des miettes jusque dans le lecteur de CD [...]." (In Les bonnes intentions / Agnès Desarthe.- Ed. de l'Olivier / Le Seuil, 2000, p. 63).
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