Aude LE CORFF (Née en 1976) (24 Citations)

Aude Le Corff. | DR  photo : https://www.ouest-france.fr/bretagne/bruz-35170/rencontre-avec-lecrivain-aude-le-corff-samedi-4259559

Citations d'Aude Le Corff. Article publié le 12/01/2019 à 21h44 et mis à jour le 10/10/2025 à 16h08.
Conseils de lecture des romans d'Aude Le Corff : Les arbres voyagent la nuit.

"Son empressement à rejoindre sa femme le déconnecte de la réalité : il semble croire comme sous l'emprise d'une drogue que tout est possible. Aucun obstacle ne vient freiner sa volonté." (Aude Le Corff. Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, p. 120).

"Un roman de Jean-Paul Dubois me plongea, par un temps d'été sous un ciel immaculé, dans une tempête de neige si bien décrite que je sentis le froid et les bourrasques souffler contre ma peau." (Aude Le Corff In L'importun : roman.- Paris : Stock, 2015, p. 18).

"Lorsque j'écris, je suis sourde à mon environnement, je me retranche dans un monde que je redessine à ma façon. Tout devient permis, les personnages tuent, souffrent, interprètent, complotent tandis que les lumières du jour et de la nuit épousent leurs émotions." (Aude Le Corff In L'importun : roman.- Paris : Stock, 2015, p. 34).

"Une fois publié, le livre ne nous appartient plus, affirment des auteurs. Je ne suis pas convaincue. Paul Auster ne lit plus les critiques. Oui, mais c'est Paul Auster, facile." (Aude Le Corff In L'importun : roman.- Paris : Stock, 2015, p. 35).

"Je prends conscience que, moi aussi, je me fabrique un refuge, un coin de paradis qui saura embellir mon existence, et peut-être noiera l'angoisse." (Aude Le Corff In L'importun : roman.- Paris : Stock, 2015, p. 48).

"Je m'en veux déjà de m'être épanchée alors que cet homme n'a jamais manifesté d'intérêt pour moi jusque-là." (Aude Le Corff In L'importun : roman.- Paris : Stock, 2015, p. 48).

"Les mots dissipent un instant son mal être, son assurance est un leurre mais il ne dissimule pas le passé." (Aude Le Corff In L'importun : roman.- Paris : Stock, 2015, p. 61).

"Ce flot intarissable de paroles cachait son mal-être et ses peurs. Il voulait susciter l'admiration, être autre chose que ce qu'il lisait dans le regard de son père depuis l'enfance. Un moins que rien, une épingle dans le pied." (Aude Le Corff In L'importun : roman.- Paris : Stock, 2015, p. 73).

"Je ne bois pratiquement jamais, je supporte à peine la vue d'une bouteille d'alcool, je n'aime ni son goût ni son pouvoir de destruction." (Aude Le Corff In L'importun : roman.- Paris : Stock, 2015, p. 75).

"[...] Les enfants sentent quand ils bénéficient de l'attention totale ou partielle de leurs parents, quand ceux-ci sont préoccupés ou énervés, même s'ils font tout pour le cacher. Ils absorbent nos doutes, nos peurs, nos colères." (Aude Le Corff In L'importun : roman.- Paris : Stock, 2015, pp. 95-96).

"Mes enfants me retiennent à la vie, peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles je tenais tant à en avoir, pour me raccrocher à quelque chose d'essentiel, me sentir aimée pour moi et malgré mes défauts, aimer intensément jusqu'à la fin des temps et accepter de rester dans cet univers artificiel." (Aude Le Corff In L'importun : roman.- Paris : Stock, 2015, p. 96).

"Dans ma réalité, il n'y avait pas d'éclaircies, juste une pénombre moite dans laquelle je me déplaçais au ralenti." (Aude Le Corff In L'importun : roman.- Paris : Stock, 2015, p. 137).

"Nous savons toutes les deux qu'il ne faut pas chercher à lutter quand ça devient vital." (Aude Le Corff In Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, p. 55).

"J'ai quitté Pierre et Manon par amour pour un autre homme, mais aussi pour fuir l'enterrée vive que j'étais devenue." (Aude Le Corff. Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, p. 55).

"Un fond de rancœur ressurgit à chaque conflit avec ses géniteurs. Elle a du mal à oublier cette éducation rigide, bourgeoise, bien-pensante, leur préoccupation permanente du regard de l'autre [...]." (Aude Le Corff. Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, p. 56).

"- Tu sais ce qu'est un psychologue ?

- Oui, maman voyait une dame quand elle a perdu ses bébés. C'est pour dire ce qu'on a sur le cœur quand on est tout comprimé de l'intérieur." (Aude Le Corff In Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, p. 65).


"Il traversait en alternance des périodes de fougue amoureuse et de profonde mélancolie qu'elles interprétaient comme une décrue des sentiments." (Aude Le Corff In Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, p. 68).

"En permanence, planait la menace de l'abandon. Il savourait rarement l'instant présent." (Aude Le Corff In Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, pp. 68-69).

"[...] Il a besoin d'être seul, pour réfléchir, vomir tout à son aise l'homme qu'il a été, malaxer comme une boule de terre glaise le peu d'estime qu'il a pour ce personnage sombre qui l'habite encore." (Aude Le Corff In Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, p. 70).

"Manon ne sera pas une femme attirée par les hommes qui souffrent, meurtrie par l'abandon, tiraillée entre la peur de trop aimer et la crainte de ne pas être assez aimée, rejouant toute sa vie le rôle qu'elle n'a su mener à bien avec sa mère, puis avec son père, dans un monde qui lui tournera le dos." (Aude Le Corff In Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, p. 71).

"Nous aurions pu être heureux mais la vie s'est acharnée sur nous, autant que nous nous sommes acharnés à donner la vie." (Aude Le Corff In Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, p. 84).

"On est parfois surpris par les gens. Au plus mal ils peuvent faire preuve de ressources inattendues et d'une imagination débordante." (Aude Le Corff In Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, p. 88).

"La répétition teinte de banalité n'importe quel chef d'œuvre de la nature : on admire, on contemple puis on intègre le paysage, avant de se fondre en lui." (Aude Le Corff In Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, p. 210).

"A travers les hauts palmiers, les étoiles scintillent comme si jamais la clarté du jour n'allait reprendre possession d'elles et les éteindre aux yeux des hommes." (Aude Le Corff In Les arbres voyagent la nuit : roman.- Paris : Stock, 2013, p. 224).