Paul AUSTER (03/02/1947 - 30/04/2024) (8 citations).

Article publié le 24/11/2012 à 22h06 et mis à jour le 03/05/2024 à 14h55.

Conseils de lecture des romans de Paul Auster : L'invention de la solitude.

"Rien ne dure, vois-tu, pas même les pensées qu'on porte en soi. Et il ne faut pas perdre son temps à les rechercher." (In Au pays des choses dernières, le voyage d'Anna Blume. Actes Sud, Babel, 1993, p. 10).

"Non il n'y a rien que les gens se retiennent de faire, et le plus vite tu l'auras appris, le mieux tu te porteras." (In Au pays des choses dernières, le voyage d'Anna Blume. Actes Sud, Babel, 1993, p. 14).

"Les habitudes sont mortelles. Même si c'est la centième fois, il faut aborder chaque chose comme si on l'avait encore jamais rencontrée." (In Au pays des choses dernières, le voyage d'Anna Blume. Actes Sud, Babel, 1993, p. 16).

"Lorsque l'espérance s'est enfuie, lorsqu'on découvre qu'on a même cessé d'espérer que l'espérance soit possible, on a tendance à remplir des espaces vides par des rêves, des petites pensées enfantines et des histoires qui aident à tenir." (In Au pays des choses dernières, le voyage d'Anna Blume. Actes Sud, Babel, 1993, p. 19).

"Le langage n'est pas la vérité. Il est notre manière d'exister dans l'univers." (In L'invention de la solitude, cité par Annie Ernaux In La honte, page de garde).

"Au bout du compte, les livres relèvent moins du luxe que de la nécessité, et la lecture est une addiction dont il ne souhaite pas être guéri." (In Sunset Park, p. 11).

Citations suivantes issues de «L’invention de la solitude» :

«Il est impossible, je m’en rends compte de pénétrer la solitude d’autrui. Si nous arrivons jamais, si peu que ce soit, à connaître un de nos semblables, c’est seulement dans la mesure où il est disposé à se laisser découvrir.» (In L'invention de la solitude, p. 34).

J’avais une blessure, et je découvre maintenant qu’elle est très profonde. Au lieu de la guérir, comme je me le figurais, l’acte d’écrire l’a entretenue. Je sens par moments la douleur qui se concentre dans ma main droite, comme si, chaque fois que je prends la plume et l’appuie sur la page, ma main était lacérée. Au lieu de m’aider à enterrer mon père, ces mots le maintiennent en vie, plus en vie peut-être que jamais» (In L'invention de la solitude, p. 54).