Atiq RAHIMI (Né en 1962) (7 Citations).

 

Le romancier et réalisateur Atiq Rahimi (Photo : Hélène Bamberger/P.O.L)

Citations d'Atiq Rahimi. Article publié le 02/05/2021 à 16h06 et mis à jour le 08/04/2024 à 17h07.

"Le français est arrivé dans ma vie à onze ans, à Kaboul, quand j'allais intégrer un établissement franco-afghan. Mon père venait d'être arrêté." (Atiq Rahimi lors de son entretien littéraire interviewé par Antoine Boussin le 18/02/2024 à 17h organisé par la Collégiale Saint-Martin d'Angers).

"Chez moi, en Afghanistan, on est toujours accompagné de poésie. J'ai été bercé par les mots et surtout par la poésie." (Atiq Rahimi lors de son entretien littéraire interviewé par Antoine Boussin le 18/02/2024 à 17h organisé par la Collégiale Saint-Martin d'Angers).

"A peine ai-je franchi la frontière que le vide m'aspira. C'est le vertige de l'exil, murmurai-je au tréfonds de moi-même. Je n'avais plus ni ma terre sous le pied, ni ma famille dans les bras, ni mon identité dans la besace. Rien." (Atiq Rahimi In La Ballade du calame.- Paris : L'Iconoclaste, 08/2015, p. 15).

"Dehors, il pleut. Il pleut sur le silence de la ville. Il pleut sur les traces de pas des Parisiens, sur les toits qui protègent leurs rêves..." (Atiq Rahimi In La Ballade du calame.- Paris : L'Iconoclaste, 08/2015, p. 65).

"Cette expérience indienne m'a donc permis de prendre beaucoup de distance avec ma culture d'origine musulmane, de même que de comprendre mieux certains aspects de la culture de mon pays natal, qui fut jadis le carrefour de différentes civilisations, zoroastrienne, bouddhique et grecque, dont les vestiges existent toujours miraculeusement dans notre inconscience collective." (Atiq Rahimi In La Ballade du calame.- Paris : L'Iconoclaste, 08/2015, p. 76). 

"L'exil ne s'écrit pas. Il se vit. Il se vit une seule fois, comme une expérience originelle, qui se révèle et me révèle dans la seule voie qui est celle de la création." (Atiq Rahimi In La Ballade du calame.- Paris : L'Iconoclaste, 08/2015, p. 98). 

"Loin, quelque part dans la ville, l'explosion d'une bombe. Violente, elle détruit peut-être quelques maisons, quelques rêves. On riposte, les répliques lacèrent le silence, pesant de midi, font vibrer les vitres, mais ne réveillent pas les enfants." (Atiq Rahimi In Syngué Sabour : pierre de patience.- Paris : Gallimard, 01/2013, p. 18, Folio : 5043).