Ilya KOTCHERGUINE (Né en 1970) (7 Citations).
Citations d'Ilya Kotcherguine. Article mis à jour le : 31/12/2023.
"Je sais que les deux, trois premiers jours à l'étranger, c'est toujours dur. Après, j'allais m'efforcer de travailler, d'écrire, j'allais m'acclimater, m'habituer peu à peu, puis je commencerais à m'ennuyer de ma famille, je compterais les jours." (Ilya Kocherguine ; trad. du russe par Joëlle Roche-Parfenov In Je suis ton petit-fils : récit.- Arles : Actes-Sud, 04/2009, p. 17).
"Mes fenêtres à la villa Hellebos donnaient sur le jardin et sur le parc au-delà. Le parc était noyé dans le brouillard, on aurait dit la fumée d'un incendie de sous-bois dans la taïga." (Ilya Kocherguine ; trad. du russe par Joëlle Roche-Parfenov In Je suis ton petit-fils : récit.- Arles : Actes-Sud, 04/2009, p. 24).
"J'ai du mal à déterminer l'âge chez les Européens, ils sont mieux conservés que les gens de chez nous. Bien que, pour les poètes, peut-être cette règle ne fonctionne-t-elle pas, même en Europe ?" (Ilya Kocherguine ; trad. du russe par Joëlle Roche-Parfenov In Je suis ton petit-fils : récit.- Arles : Actes-Sud, 04/2009, p. 27).
"Et je raconte comment, dans mon enfance, un portrait de mon grand-père était suspendu dans ma chambre. Et qu'il arrivait souvent à ma grand-mère de rester debout devant la fenêtre, ayant oublié ma présence et tout au monde, et répétant d'une voix sourde "Andreï, Andreïé-é" et qu'alors, si je m'approchais, elle portait sur moi le regard humide de ses yeux clairs, mais il venait de loin, je ne comprenais pas d'où, et elle ne me voyait pas. Elle répétait seulement : "Andreï" comme si c'était mon nom à moi." (Ilya Kocherguine ; trad. du russe par Joëlle Roche-Parfenov In Je suis ton petit-fils : récit.- Arles : Actes-Sud, 04/2009, pp. 28-29).
"En effet, dans la Russie d'aujourd'hui, nous sommes nombreux à avoir eu de semblables grands-mères ou parents, qui envoyaient les gens au goulag, apposaient leurs signatures sur des dénonciations ou des listes de condamnés à mort. Cette descendance vit en nous, or nous en savons si peu sur elle, et puis, peut-être ne voulons-nous pas savoir." (Ilya Kocherguine ; trad. du russe par Joëlle Roche-Parfenov In Je suis ton petit-fils : récit.- Arles : Actes-Sud, 04/2009, p. 30).
"J'avais envie de guérir quelqu'un, j'avais aussi envie de faire de la sorcellerie avec nos mélanges et potions, comme le faisait ma grand-mère." (Ilya Kocherguine ; trad. du russe par Joëlle Roche-Parfenov In Je suis ton petit-fils : récit.- Arles : Actes-Sud, 04/2009, p. 35).
"Je me rappelle ma grand-mère encore forte, souple et hardie, parfois furieuse, passionnée par n'importe quelle tâche. Elle me donnait l'impression d'être plus jeune que nous tous. Elle trouvait toujours le temps de lire, elle aimait écouter de la musique classique comme ces Européens." (Ilya Kocherguine ; trad. du russe par Joëlle Roche-Parfenov In Je suis ton petit-fils : récit.- Arles : Actes-Sud, 04/2009, p. 35).
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