Françoise SAGAN (1935 - 2004) (18 citations).

Citations de Françoise Sagan. Article publié le 27/04/2013 à 15h45 et mis à jour le 18/10/2025 à 15h22.

"Cet homme était le seul qui sût la vérité, le seul qui ne lui soit pas devenu soudain étranger, le seul homme qui connût Matthieu, tel qu'il était à présent : un survivant, un homme en sursis." (Françoise Sagan. Un Chagrin de passage.- Paris : Plon / Julliard, 1994, p. 17).

"L'idée que ce sang, ce corps si fidèle, si résistant, si chargé de désirs, de vigueur, allait se dérober, lui manquer et devenir, sans avertissement, sans signe de trahison, son ennemi -ou plutôt le repaire de son ennemi-, cette idée lui paraissait plus déprimante encore que tout le reste." (Françoise Sagan. Un Chagrin de passage.- Paris : Plon / Julliard, 1994, pp. 20-21).

"Certaines phrases dégagent pour moi un climat intellectuel, subtil, qui me subjugue, même si je ne les pénètre pas absolument." (Françoise Sagan. Bonjour Tristesse.- Paris : Pocket, 1991, p. 25, Collection Pocket ; 3564).

"Il avait pour elle des regards, des gestes qui s'adressaient à la femme qu'on ne connaît pas et que l'on désire connaître -dans le plaisir." (Françoise Sagan.  Bonjour Tristesse.- Paris : Pocket, 1991, pp. 37-38, Collection Pocket ; 3564).

"Redessiné par les fatigues de l'amour, le visage d'Anne semblait plus accessible, plus tendre que je ne l'avais vu." (Françoise Sagan. Bonjour Tristesse.- Paris : Pocket, 1991, p. 56, Collection Pocket ; 3564).

"La liberté de penser, et de mal penser et de penser peu, la liberté de choisir moi-même ma vie, de me choisir moi-même. Je ne peux dire "d'être moi-même puisque je n'étais rien qu'une pâte modelable, mais celle de refuser les moules." (Françoise Sagan. Bonjour Tristesse.- Paris : Pocket, 1991, pp. 65-66, Collection Pocket ; 3564).

"Pour la première fois, j'avais connu ce plaisir extraordinaire : percer un être, le découvrir, l'amener au jour et, là, le toucher. Comme on met un doigt sur un ressort, avec précaution, j'avais essayé de trouver quelqu'un et cela s'était déclenché aussitôt. Touché !" (Françoise Sagan. Bonjour Tristesse.- Paris : Pocket, 1991, p. 85, Collection Pocket ; 3564).

"Je n'avais ressenti une faiblesse aussi envahissante, aussi violente. Je fermai les yeux. Il me semblait que mon cœur cessait de battre." (Françoise Sagan. Bonjour Tristesse.- Paris : Pocket, 1991, p. 95, Collection Pocket ; 3564).

"On s'habitue aux défauts des autres quand on ne croit pas de son devoir de les corriger." (Françoise Sagan In Bonjour Tristesse.- Paris : Pocket, 1991, pp. 105-106, Collection Pocket : 3564).

"Qu'il était facile pour moi de diriger ses pensées. J'étais un peu effrayée de le connaître si bien." (Françoise Sagan In Bonjour Tristesse.- Paris : Pocket, 1991, p. 112, Collection Pocket : 3564).

"Je craignais l'ennui, la tranquillité plus que tout. Pour être intérieurement tranquilles, il nous fallait à mon père et à moi l'agitation extérieure." (Françoise Sagan In Bonjour Tristesse.- Paris : Pocket, 1991, p. 132, Collection Pocket : 3564).

"Je savais qu'il se consolerait comme il se consolait de tout : une rupture lui coûterait moins qu'une vie rangée, il n'était vraiment atteint et miné que par l'habitude et l'attente, comme je l'étais moi-même." (Françoise Sagan In Bonjour Tristesse.- Paris : Pocket, 1991, p. 135, Collection Pocket : 3564).

"Je pris mon verre dans mes mains et l'avalai d'un trait. La pièce était dans une demi-obscurité, je voyais l'ombre de mon père devant la fenêtre. La mer battait sur la plage." (Françoise Sagan In Bonjour Tristesse.- Paris : Pocket, 1991, p. 151, Collection Pocket : 3564).

"Nous sommes peu à penser trop, trop à penser peu." (Cité par Béchir Ben Yahmed In Jeune Afrique n° 2820 du 31/01/2015).

"Elle dormait toujours à ces heures-là, son visage enfantin et blond tourné du côté de la porte comme si elle craignait qu'il ne rentrât jamais, l'attendant dans son sommeil comme elle l'attendait tout le jour, anxieusement." (In Dans un mois, dans un an, p. 12).

"Elle avait l'impression de s'être éprise d'un ours croisé dans une forêt, un ours qui l'aimait peut-être mais ne pouvait le lui dire, condamné au silence animal." (In Dans un mois, dans un an, p. 70).

"Il savait trop bien que les passions sont, quand elles existent, le sel de la vie, et qu'on ne peut, sous leur règne, se passer de sel -ce qu'on fait pourtant si bien le reste du temps." (In Dans un mois, dans un an, p. 81).

"Seule, parmi les gens qu'il connaissait, Josée avait le complet sentiment du temps. Les autres, poussés par un profond instinct, essayaient de croire à la durée, à l'arrêt définitif de leur solitude, et il était comme eux." (In Dans un mois, dans un an, p. 97).