Tristan GARCIA (né en 1981) (17 citations).




"Nous naissons et nous grandissons exposés à la recherche de sensations fortes qui justifieraient notre vie." (In La vie intense : une obsession moderne. Paris : Autrement, 2016, introduction p. 7).

"Ils étaient gentils, mais ils étaient vieux, un brin amers et rien de nouveau ne pouvait plus ni entrer dans leur esprit ni en sortir : leur avis était fait." (In Faber : le destructeur, p. 157).

"Je souffrais de trop retenir les choses du passé, de ne pas savoir les laisser aller." (In Faber : le destructeur, p. 185).

"L'âge fait toute la différence, il sépare les hommes comme le font les genres, les classes et les cultures ; mais il ne coupe pas seulement les individus les uns des autres, il écarte chaque individu de lui-même, d'année en année." (In Faber : le destructeur, p. 189).

"Math avait de l'acné à l'adolescence. Depuis lors elle soignait sa peau avec la maniaquerie de ceux qui ont connu la catastrophe et lui ont survécu." (In Faber : le destructeur, p. 223).

"Elle parlait en prenant un ton suraigu. Sa bouche n'était plus que l'arc de sa voix, et sa voix la flèche de sa colère." (In Faber : le destructeur, p. 232).

"Elle avait trop fumé et trop bu. Je la voyais vieillir, j'avais envie de la protéger du temps." (In Faber : le destructeur, p. 253).

"J'apparaissais sous leurs yeux abîmé, et les ressources de leurs espérances étaient telles que la joie de me savoir vivant l'emportait encore sur le désarroi de découvrir que j'avais tout raté." (In Faber : le destructeur, p. 276).

"Le pouvoir, ça corrompt les hommes.
Peut-être pas, a souri Faber, peut-être que ce sont les hommes qui corrompent le pouvoir." (In Faber : le destructeur, p. 325).

"J'aurais bien aimé me débarrasser de ce qu'il y avait de mauvais en moi. Mais si j'en faisais abstraction, il ne restait plus rien." (In Faber : le destructeur, p. 405).

"Par intermittence dans mon existence, j'avais tenté de construire une amitié. Mais elle ne tenait qu'à leur fascination pour moi. Et leur fascination était un monstre à l'appétit grandissant, qui attendait année après année des preuves." (In Faber : le destructeur, p. 406).

"Je pleurais sans discontinuer, comme si j’espérais me noyer dans une mer de larmes, me dissoudre dans la peine et disparaître de la réalité." (In Faber : le destructeur, p. 411).

"J'ai fait le deuil de ce qu'il avait été pour moi -presque tout- et de ce que j'avais été pour lui -presque rien." (In Faber : le destructeur, p. 416).

"Tout contact social me demandait un effort. Parfois, j'étais en sueur rien qu'à l'idée de devoir parler à d'autres. Il me semblait que je portais un masque et que si je ne faisais pas attention, quelque chose de laid apparaîtrait, par en dessous, qui dégouterait les autres à tout jamais." (In Faber : le destructeur, p. 436).

"Durant la première moitié de sa carrière, on court après le saut parfait ; durant la seconde, on s'aperçoit peu à peu qu'on a déjà sauté le plus loin qu'on pouvait. On court alors en désespoir de cause après ce saut déjà hors d'atteinte." (In En l'absence de classement final, nouvelle Le saut de Malmö, p. 21).

"Je n'étais jamais parvenu à formuler la phrase qui aurait résumé l'ensemble de mes recherches ; à force de modifications ad hoc, l'extension de mon concept avait perdu toute son élasticité et mes définitions toute leur consistance." (In En l'absence de classement final, nouvelle Extension, p. 13).

"Le sport, je connais bien ; mais plus je cherche à le définir, plus je parviens à me convaincre que je n'en sais rien." (In En l'absence de classement final, nouvelle Extension, p. 14).

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