Grégoire DELACOURT (né en 1960) (37 citations).


Citations de Grégoire Delacourt. Article publié le 02/10/2013 à 22h23 et mis à jour le 08/06/2024 à 13h41.

"La nuit s'est emparée de Paris, étire les ombres comme des draps. Les nôtres oscillent, se cognent parfois et pour un instant se confondent, difformes. Elles sont deux eaux sombres qui glissent l'une vers l'autre." (Grégoire Delacourt In Une Nuit particulière : roman. Paris : Grasset, 03/2023, p. 40).

"Et puis le corps de nos chagrins s'étiole, chacun part par-ci par-là et je reste là, seule. Evidée. Inutile déjà. Une femme perdue, qui traîne sa peine comme une odeur" (Grégoire Delacourt In Une Nuit particulière : roman. Paris : Grasset, 03/2023, p. 17).

"Tu m'avais patiemment remplie d'amour, jour après jour, comme on emplit un grenier à provisions en prévision des jours de disette. Peut-être préparais-tu déjà ton départ et pensais-tu qu'il me serait moins pénible si j'étais repue de toi." (Grégoire Delacourt In Une Nuit particulière : roman. Paris : Grasset, 03/2023, pp. 54-55).

"Elle [...] tenait ses mains vers les flammes, si près qu'il me sembla qu'elle voulait les brûler, comme on brûle des photos, comme on brûle un livre, une histoire qu'on ne veut plus entendre. Je l'éloignai vivement du feu, ma rudesse avouait ma peur, elle tourna alors son visage vers moi et sourit. J'aime que vous preniez soin de moi, dit-elle, que vous commenciez à me deviner." (Grégoire Delacourt In Une Nuit particulière : roman. Paris : Grasset, 03/2023, p. 144).

"Il n'y a pas de retour en arrière dans la vie." (Grégoire Delacourt In Mon père : roman.- Paris : JC Lattès, 2019, p. 17).

"Je m'étais donc tu et j'avais essayé de comprendre pourquoi le silence raconte toujours une immense souffrance, et pourquoi il est tellement difficile de le briser." (Grégoire Delacourt In Mon père : roman.- Paris : JC Lattès, 2019, p. 19).

"Nous n'étions pas une famille à câlins, nous n'avions pas les gestes caressants ni les mots tendres, dodus." (Grégoire Delacourt In On ne voyait que le bonheur : roman. Paris : J. C. Lattès, 2014,  Le livre de poche : 33890, pp. 15-16).

"On grandit mal sans l'ombre d'une mère. On grandit de traviole. On devient des ronces." (Grégoire Delacourt In On ne voyait que le bonheur : roman. Paris : J. C. Lattès, 2014,  Le livre de poche : 33890, pp. 77-78).

"Mon père n'avait sans doute aimé personne, et, dans tous les malheurs dont il m'avait affublé, il y avait peut-être aussi celui-ci ; l'incapacité de se laisser aimer. Sa plus grande faiblesse." (Grégoire Delacourt In On ne voyait que le bonheur : roman. Paris : J. C. Lattès, 2014,  Le livre de poche : 33890, p. 88).

"Il veut grandir vite et je lui conseille de prendre son temps, je lui rappelle que l'enfance est une chance." (Grégoire Delacourt In On ne voyait que le bonheur : roman. Paris : J. C. Lattès, 2014,  Le livre de poche : 33890, p. 225).

"Elle est méga-rousse, elle a des millions de confettis orange sur le visage, les bras, les épaules, la poitrine. On a l'impression que si on la secoue fort, ils vont s'envoler, tourbillonner. Ça serait joli." (Grégoire Delacourt In On ne voyait que le bonheur : roman. Paris : J. C. Lattès, 2014,  Le livre de poche : 33890, p. 250).

"Je me suis dit que le bonheur on ne le sait qu'après ; on ne sait jamais qu'on est en train de le vivre, contrairement à la douleur." (Grégoire Delacourt In On ne voyait que le bonheur : roman. Paris : J. C. Lattès, 2014,  Le livre de poche : 33890, p. 286).

"J'avais sept ans et je savais que c'était déjà fini ; qu'effleurées, touchées, à peine goûtées, les choses s'estompaient déjà, qu'il n'en restait plus qu'un souvenir, une promesse triste." (Grégoire Delacourt In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 15).

"J'étais, je crois, faite pour les mots, pour les livres, les notes de musique et la danse -les choses impalpables qui nourrissent l'existence, tracent de nouvelles perspectives, dessinent d'autres proportions, toutes ces choses qui poussent nos murs et agrandissent nos vies." (Grégoire Delacourt In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, pp. 34-35).

"Il y a des hommes qui vous trouvent jolie et d'autres qui vous rendent jolie." (Grégoire Delacourt In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 40).

"[...] A cet instant, je pressens la violence de l'aube, de façon lointaine, diffuse, je pressens la fin déjà, qui naît au moment même où tout commence." (Grégoire Delacourt In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 71).

"Il me semble que si je tombais, il me rattraperait. Je n'ai plus peur. Je voudrais une chute." (Grégoire Delacourt In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 93).

"Depuis que nous nous sommes rencontrés, je sais que la seule certitude, c'est l'instant." (Grégoire Delacourt In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 120).

"Certains jours, assise sur le sable, je pleurais. Alors je courais dans la mer noyer mes larmes et je sais, depuis, pourquoi la mer est salée." (Grégoire Delacourt In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 172).

"Je dirais que nous sommes davantage faits de ce qui nous a traversés que de ce qui nous est resté." (Grégoire Delacourt In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 189).

"J'affirme qu'elle est brève, cette gesticulation sur la Terre, d'une brièveté assassine, et qu'elle ne mérite pas d'être encore tronquée par les mésamours, les colères ou les frayeurs ; c'est justement parce qu'on n'a pas le temps qu'on doit aimer, désespérément." (Grégoire Delacourt In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 221).

"Chez nous, les sentiments restaient à leur place, à l'intérieur." (In On ne voyait que le bonheur : roman. Paris : J. C. Lattès, 2014,  Le livre de poche : 33890, p. 16).

"J'ai pensé aux larmes de ma mère, parfois, quand elle était seule, lorsqu'elle pleurait la vie qu'elle n'avait pas eue." (In On ne voyait que le bonheur : roman. Paris : J. C. Lattès, 2014,  Le livre de poche : 33890, pp. 29-30).


"Un jour de douleur efface mille jours de bonheur. C'est injuste." (In On ne voyait que le bonheur : roman. Paris : J. C. Lattès, 2014,  Le livre de poche : 33890, p. 61).


"Le bonheur est une telle ivresse, une telle violence, qu'il emporte tout. Les pudeurs. Les peurs. Il peut être si douloureux, il peut faire vaciller, anéantir. Exactement comme le malheur." (Grégoire Delacourt In On ne voyait que le bonheur : roman. Paris : J. C. Lattès, 2014,  Le livre de poche : 33890, p. 214).

"Il ne reste de ceux qui nous manquent que le manque justement que nous avons d'eux." (Grégoire Delacourt In On ne voyait que le bonheur : roman. Paris : J. C. Lattès, 2014,  Le livre de poche : 33890, p. 219).

"Quand tu es petit, les étoiles sont plus éloignées et les rêves plus grands." (Grégoire Delacourt In On ne voyait que le bonheur : roman. Paris : J. C. Lattès, 2014,  Le livre de poche : 33890, p. 226).

"Je crois que l'on trébuche amoureux à cause d'une part de vide en soi. Un espace imperceptible. Une faim jamais comblée." (In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 27).

"En cherchant l'origine de mes failles, je découvre avec amertume que nos souffrances ne sont jamais profondément enfouies, nos corps jamais assez vastes pour y enterrer toutes nos douleurs." (In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 46).

"On essaie toujours de comprendre pourquoi les choses basculent. Mais quand on le découvre, on est déjà de l'autre côté." (In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 63).

"La première phrase est toujours la plus difficile comme dans un livre." (In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 64).

"Elle avait plongé dans les livres plutôt que dans les bras des hommes." (In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 83).

"Je crois que les mères n'ont pas le droit d'être heureuses, ou alors plus tard, après les enfants, après les autres." (In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 110).

"La durée n'est pas une vertu de l'amour, l'intensité, si." (In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 120).

"On veut profiter de tout et tout glisse entre les doigts." (In Danser au bord de l'abîme : roman. Paris : J. C. Lattès, 01/2017, p. 234).

"Il n'y a que dans les livres que l'on peut changer de vie. Que l'on peut tout effacer d'un mot. Faire disparaître le poids des choses." (In La liste de mes envies, p. 35).

"J'ai vu ces années sur son visage, j'ai vu le temps qui nous éloigne de nos rêves et nous rapproche du silence." (In La liste de mes envies, p. 48).

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