Karine TUIL (née en 1972) (30 citations).

Citations de Karine Tuil. Article publié le 08/03/2014 à 21H11 et mis à jour le 22/01/2024 à 13H39.

"Professionnellement, elle traversait une zone de turbulences et, dans ces moments de conflits, elle devait mobiliser toutes ses forces morales, intellectuelles, elle ne savait plus alors être une femme et une mère." (Karine Tuil In Les choses humaines : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, p. 136).

"Son fils, "la plus grande réussite de son existence", répétait-il -une affirmation bien présomptueuse pour un homme qui avait connu tous les succès professionnels et qui avait fait de sa longévité télévisuelle l'objectif de toute une vie." (Karine Tuil In Les choses humaines : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, p. 32).

"C'étaient peut-être les seules leçons qu'il avait tirées de toutes ces épreuves : tout pouvait basculer, à tout moment." (Karine Tuil In Les choses humaines : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, p. 59).

"Farel avait vu certains anciens animateurs perdre leur émission et, par ricochet, leur statut en quelques minutes." (Karine Tuil In Les choses humaines : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, p. 65).

"Tu as bien appliqué la règle qui t'a mené où tu es aujourd'hui : Fort avec les faibles, faible avec les puissants." (Karine Tuil In Les choses humaines : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, p. 104).

"Depuis la naissance d'Alexandre, elle se sentait ponctuellement dépassée par l'ampleur des exigences qu'impliquait la maternité, et notamment la plus difficile à satisfaire pour une femme qui avait placé très haut sa liberté : la disponibilité." (Karine Tuil In Les choses humaines : roman.- Paris : Gallimard, 06/2019, pp. 136-137).

"Avec un père pareil, vous comprenez que la morale est une affaire personnelle et que chacun est libre d'en donner la lecture qu'il souhaite." (Karine Tuil In La domination, p. 13).

"Longtemps, j'ai pensé que le jour où je parviendrais à publier un livre sur mon père, je cesserais définitivement d'écrire." (Karine Tuil In La domination, p. 19).

"Quand je suis chez moi le soir devant mon téléviseur en train de regarder un vieux film de Bergman, avec une tisane brûlante à ma gauche et une femme qui fait la gueule à ma droite, j'aime penser que les gens fantasment sur moi !" (In La domination, p. 22).

"Je ne veux pas paraître affectée alors que j'ai l'impression d'avoir été transpercée par un missile." (In La domination, p. 46).

"La vieillesse est une maladie contagieuse ; je l'ai contractée très tôt." (In La domination, p. 53).

"Je ne suis pas fait pour l'amour comme d'autres ne sont pas doués pour le sport ou les mathématiques." (In La domination, p. 54).

"J'ai toujours instauré une certaine distance entre les autres et moi, l'intimité est une source d'angoisse." (In La domination, p. 58).

"Je ne fais pas de promesse, ne m'engage jamais. Je ne donne rien, la vie nous offre déjà tellement peu et il faudrait le rendre ?" (In La domination, p. 59).

"Moi, depuis que je suis en âge d'aimer, j'applique la devise de Conrad : celui qui s'attache est perdu. J'ai toujours pu sauver ma peau." (In La domination, p. 59).

"Vous vous réfugiez dans les livres. Mais ces abris-là sont parfois des asiles de fous." (In La domination, p. 131).

"Pourquoi sommes-nous attirés par des êtres dont nous devinons, à la minute où nous les avons rencontrés, qu'ils provoqueront notre chute ?" (Karine Tuil In La domination, p. 131).

"Je n'ai jamais supporté les gestes d'affection. Ils annoncent souvent les coups à venir." (In La domination, p. 199).

"Jusqu'à ma rencontre avec Alicia, j'anticipais les ultimatums, les ruptures, je ne trouvais de réconfort que dans l'instabilité, ce doux déséquilibre qui me donnait le sentiment de prendre des trains en marche quand d'autres les regardaient s'éloigner." (In Tout sur mon frère, p. 14).

"Nos parents ne nous interdisaient aucune lecture, l'impératif de protection des mineurs ployait sous le poids du devoir de lire. Oui, le droit avait cédé au devoir." (In Tout sur mon frère, p. 28).

"Nous étions capables de rester face à face sans nous parler par crainte de miner de nos paroles une terre que les silences avaient déjà dévastée." (Karine Tuil In Tout sur mon frère, p. 84).

"Il vivait dans la crainte de l'échec ; moi j'étais animé par le désir de réussir." (In Tout sur mon frère, p. 88).

"Elle ne résistait pas à la tentation de m'attacher à elle, en serrant fort comme si notre amour était un corset qu'il fallait lacer en permanence, serrant encore malgré mes cris de protestation, mes supplications et mes menaces -je ne voulais appartenir à personne." (In Tout sur mon frère, p. 105).

"Elle se replongeait dans nos souvenirs quand je ne souhaitais que me projeter dans le futur." (In Tout sur mon frère, p. 145).

"Ce n'était pas la mainmise de Claire sur ma vie que je ne supportais plus, c'était mon incapacité à me contrôler, à maîtriser mon propre désordre intérieur et cette confusion, dont j'étais le seul instigateur, ne trouvait d'apaisement que dans la confrontation avec mon passé." (In Tout sur mon frère, p. 153).

"Je ne m'endormais jamais avant une heure du matin, je repoussais le moment de glisser dans un état léthargique : pourquoi offrir un acompte à la mort puisque l'on sait que l'on paiera à échéance ?" (In Tout sur mon frère, p. 179).

"Rien ne justifiait les brimades, les filatures, et ces tentatives d'extirper de force l'amour que je leur refusais comme on extorque des aveux sous la torture !" (In Tout sur mon frère, p. 180).

"Ma femme ? Elle me regardait à présent comme si j'étais un être exceptionnel, beau et prodigieusement doué. On eût dit qu'une lentille pailletée recouvrait sa rétine, enjolivant sa vision." (In Tout sur mon frère, p. 223).

"Mon frère était un malade qui aggravait ses névroses en écrivant -non seulement l'écriture n'était pas thérapeutique mais elle était toxique." (In Tout sur mon frère, p. 258).

"Il se produisit alors une vive explosion -une explosion de mots qui me sautèrent au visage comme des éclats de verre." (In Tout sur mon frère, p. 271).