Claire KEEGAN (née en 1968) (26 citations).

Citations de Claire Keegan. Article publié le 24/04/2014 à 11h26 et mis à jour le 10/07/2024 à 11h23.

 

"Bientôt, il se ressaisit et conclut que rien ne se reproduisait jamais ; à chacun étaient donnés des jours et des occasions qui ne se présenteraient pas une seconde fois." (Claire Keegan In Ce genre de petites choses ; récit traduit de l'anglais par Jacqueline Odin.- Paris : Sabine Wespieser, 11/2020, pp. 32-33).

 

"Et n'était-ce pas doux d'être là où l'on était et, par exception, de laisser l'atmosphère vous ramener dans le passé, malgré le bouleversement, au lieu de toujours examiner la mécanique des journées et les difficultés futures, qui n'apparaîtraient peut-être jamais." (Claire Keegan In Ce genre de petites choses ; récit traduit de l'anglais par Jacqueline Odin.- Paris : Sabine Wespieser, 11/2020, p. 33).

"Mais les gens disaient beaucoup de choses -et une bonne moitié de ces paroles n'étaient pas crédibles ; on ne manquait jamais d'esprits superficiels et de ragots dans une ville." (Claire Keegan In Ce genre de petites choses ; récit traduit de l'anglais par Jacqueline Odin.- Paris : Sabine Wespieser, 11/2020, p. 46).

"Une fille avait un vilain orgelet à l'œil. Les cheveux d'une autre avaient été coupés grossièrement, comme si un aveugle s'y était attaqué avec des cisailles." (Claire Keegan In Ce genre de petites choses ; récit traduit de l'anglais par Jacqueline Odin.- Paris : Sabine Wespieser, 11/2020, p. 47).

"Elle aurait aimé que le monde prenne une couleur rouge fabuleuse, outrancière, en accord avec son humeur." (In L'Antarctique, Nouvelle 'Antarctique, p. 11).

"Je sais ce qu'il vous faut, a-t-il déclaré. Vous avez besoin qu'on vous bichonne. Il n'existe pas une femme sur terre qui n'ait pas besoin d'être bichonnée." (In L'Antarctique, Nouvelle L'Antarctique, p. 14).

"Il l'a embrassée comme si elle avait dans la bouche quelque chose qu'il voulait." (In L'Antarctique, Nouvelle L'Antarctique, p. 22).

"Bridie met du rouge à lèvres et de la poudre de riz, pourtant elle a des mains d'homme. Je trouve que sa tête ne va pas avec son corps, pareil que mes poupées quand j'échange leurs têtes." (In L'Antarctique, Nouvelle Les hommes et les femmes, p. 30).

"Mon frère va être quelqu'un, alors il n'ouvre pas les barrières, ne nettoie pas la merde, ne trimballe pas les seaux. Tout ce qu'il fait, c'est lire, écrire, et tracer des triangles en utilisant des crayons spéciaux que papa lui achète pour le dessin avec instruments. C'est le cerveau de la famille. Il reste là jusqu'à ce qu'on l'appelle pour le repas." (In L'Antarctique, Nouvelle Les hommes et les femmes, p. 31).

"Pourquoi ils ne font rien, eux ? je demande à ma mère. La main dans la paille tiède, je cherche des oeufs. Les poules pondent moins en hiver. Ce sont des hommes, répond maman, comme si ça expliquait tout." (In L'Antarctique, Nouvelle Les hommes et les femmes, p. 34).

"Selon mon frère, tout ce que je réussis est un pur hasard." (In L'Antarctique, Nouvelle Les hommes et les femmes, p. 35).

"Des hommes bizarres me pressent contre eux, m'embrassent comme s'ils avaient soif et que j'étais de l'eau." (In L'Antarctique, Nouvelle Les hommes et les femmes, p. 40).

"Les gens ne comprennent pas, mais il faut regarder le pire en face pour être paré contre tout." (In L'Antarctique, Nouvelle Orages, p. 83).

"C'est l'attrait permanent de l'écriture : dans l'écriture, il est possible de changer les mots, d'avoir une nouvelle chance." (In L'Antarctique, Nouvelle Drôle de prénom pour un garçon, p. 125).

"Je ne serai pas la femme qui protège son homme comme s'il était un petit garçon. Cet aspect de ma famille s'arrêtera avec moi." (In L'Antarctique, Nouvelle Drôle de prénom pour un garçon, p. 126).

"Edward joue de la flûte dans le salon. Betty n'a jamais rien entendu de pareil : c'est comme si quelqu'un avait enfermé un oiseau sauvage ou un petit reptile dans une cage et que l'animal réclamait sa liberté d'une faible voix désespérée." (In L'Antarctique, Nouvelle Les soeurs, p. 145).

"Il entend les reproches, les mots acérés qui volent comme des couteaux dans la pièce, dans sa tête. Les mots le percent de part en part." (In L'Antarctique, Nouvelle La soupe au passeport, p. 180).

"Etre pêcheur, c'est à peu près comme être serveuse. Des inconnus vous racontent toutes sortes de choses." (In L'Antarctique, Nouvelle On n'est jamais assez trop prudent, p. 186).

"C'est une chose dont j'ai l'habitude cette manière qu'ont les hommes de ne pas parler." (In Les trois lumières, p. 12).

"Une partie de moi voudrait que mon père me laisse là pendant qu'une autre partie voudrait qu'il me ramène, vers ce que je connais. Je suis dans une situation où je ne peux ni être ce que je suis ni devenir ce que je pourrais être." (In Les trois lumières, p. 17).

"Nous ne parlons ni l'une ni l'autre, comme les gens se taisent parfois quand ils sont heureux. Dès que cette pensée me vient, je m'aperçois que le contraire est vrai aussi." (In Les trois lumières, p. 30).

"Kinsella prend ma main dans la sienne. Dès qu'il la prend, je me rends compte que mon père ne m'a absolument jamais tenu la main, et une partie de moi voudrait que Kinsella me lâche pour que je n'aie pas à éprouver cette sensation." (In Les trois lumières, p. 72).

"Une chose étrange s'est produite pour toi ce soir mais Edna ne pensait pas à mal. Au contraire, elle est d'une bonté excessive. Elle veut trouver la bonté chez les autres, et parfois sa manière de la trouver est de leur faire confiance, en espérant qu'elle ne sera pas déçue, mais il arrive qu'elle le soit." (In Les trois lumières, p. 75).

"Pense que la parole n'est une nécessité en aucune circonstance." (In Les trois lumières, p. 75).

"Une vraie femme regarde loin dans l'avenir et devine ce qui arrive avant qu'un homme flaire quoi que ce soit." (In Les trois lumières, p. 77).

"Mes soeurs me regardent comme si j'étais une cousine anglaise, s'approchent pour toucher ma robe, les boucles de mes chaussures. Elles semblent changées, plus minces et n'ont rien à dire." (In Les trois lumières, p. 93).