Alessandro BARICCO (né en 1958) (18 citations).



Citations d'Alessandro Baricco. Article publié le 12/04/2016 à 20H01 et mis à jour le 28/01/2024 à 12H05.

"Au fond tu n'es peut-être pas la bonne à rien que tu crois, se dit-elle. Et elle repensa brièvement à cette audace flamboyante qu'elle avait jeune fille, alors qu'elle se savait ni meilleure ni pire que les autres, juste différente, d'une manière précieuse et inévitable." (Alessandro Baricco In Trois fois l'aube ; Trad. de l'italien par Lise Caillat. Paris : Gallimard, 02/2016, p. 109, Collection Folio : 6114).

"Il dit que beaucoup de gens sont mélancoliques, dans leur jeunesse, et qu'en fin de compte ils le restent toujours. Ou alors, qu'ils ont grandi dans la pénombre, et que la pénombre les poursuit toute leur vie." (Alessandro Baricco In Trois fois l'aube ; Trad. de l'italien par Lise Caillat. Paris : Gallimard, 02/2016, p. 62, Collection Folio : 6114).

"Et en effet à l'horizon était apparue une lumière cristalline qui rallumait les choses et relançait la course du temps." (Alessandro Baricco In Trois fois l'aube ; Trad. de l'italien par Lise Caillat. Paris : Gallimard, 02/2016, p. 108, Collection Folio : 6114).

"Les Japonais se sont résignés à vendre leur soie. Mais leurs œufs, non. Ils les gardent pour eux. Et celui qui essaie d'en faire sortir de l’Île commet un crime." (Alessandro Baricco In Soie ; Trad. de l'italien par Françoise Brun. Paris : Gallimard, 06/2018, p. 27, Collection Folio : 3570).

"Il parcourut à cheval deux mille kilomètres de steppe russe, franchit les monts Oural, entra en Sibérie, voyagea pendant quarante jours avant d'atteindre le lac Baïkal, que les gens de l'endroit appelaient : mer." (Alessandro Baricco In Soie ; Trad. de l'italien par Françoise Brun. Paris : Gallimard, 06/2018, p. 31, Collection Folio : 3570).

"La jeune fille continuait à le fixer, avec une violence qui arrachait à chacune de ses paroles l'obligation de sonner comme mémorable." (Alessandro Baricco In Soie ; Trad. de l'italien par Françoise Brun. Paris : Gallimard, 06/2018, p. 37, Collection Folio : 3570).

"Il se mit à observer la flamme qui tremblait, ténue à l'intérieur de la lanterne. Et avec application, il arrêta le Temps, pendant tout le temps qu'il le désira." (Alessandro Baricco In Soie ; Trad. de l'italien par Françoise Brun. Paris : Gallimard, 06/2018, p. 55, Collection Folio : 3570).

"Mille fois il chercha ses yeux, et mille fois elle trouva les siens. C'était comme une danse triste, secrète et impuissante." (Alessandro Baricco In Soie ; Trad. de l'italien par Françoise Brun. Paris : Gallimard, 06/2018, p. 77, Collection Folio : 3570).

"Hervé Joncour resta immobile, regardant l'énorme brasier éteint. Il avait derrière lui une route longue de huit mille kilomètres. Et devant lui, rien. Brusquement, il vit ce qu'il croyait invisible. La fin du monde." (Alessandro Baricco In Soie ; Trad. de l'italien par Françoise Brun. Paris : Gallimard, 06/2018, p. 97, Collection Folio : 3570).

"Tout les étonnait : en secret, leur bonheur aussi. Quand ils éprouvaient la nostalgie du silence, ils revenaient à Lavilledieu." (Alessandro Baricco In Soie ; Trad. de l'italien par Françoise Brun. Paris : Gallimard, 06/2018, p. 130, Collection Folio : 3570).

"Il y avait une raison à ça, d'ailleurs, mais je l'ai oubliée. On oublie toujours les raisons." (Alessandro Baricco In Soie ; Trad. de l'italien par Françoise Brun. Paris : Gallimard, 06/2018, p. 133, Collection Folio : 3570).

"La littérature doit être un moyen pour faire face à la tristesse de la réalité, à nos peurs et au silence. Elle doit essayer de prononcer des mots puisque nous avons peur de ce qui est inconnu et innommable. Je crois donc que toutes les histoires -les miennes comme celles des autres écrivains- ne sont que des élaborations linguistiques complexes pour essayer de donner un nom à nos blessures, à nos peurs, en les rendant ainsi moins effrayantes." (Citation extraite du Magazine littéraire de 02/1998 p. 81, Cité par Michèle Petit In Eloge de la lecture : la construction de soi. Paris : Belin, 2016, p. 115, (Coll. B Alpha).)

"Avec un certain embarras il découvrit que non seulement il ne voulait plus écrire de livres mais, pire, il aurait voulu ne pas en avoir écrit." (In Mr Gwyn. Paris : Gallimard, 05/2015, p. 22, Collection Folio).

"Ce n'est jamais qu'à cause d'un état d'esprit qui n'est pas destiné à durer qu'on prend des résolutions définitives.
- Qui a dit ça ?

- Marcel Proust. Il ne se trompait jamais, celui-là." (In Mr Gwyn. Paris : Gallimard, 05/2015, pp. 37-38, Collection Folio).

"David était un type agréable, il avait la passion de la chasse, et vivait entouré de chiens auxquels il ne donnait que des noms de pianistes, ce qui permettait à Jasper Gwyn d'affirmer sans mentir qu'une fois il avait été mordu par Radu Lupu." (Alessandro Baricco In Mr Gwyn. Paris : Gallimard, 05/2015, p. 60, Collection Folio).

"Je pensais au départ que le silence était absolument nécessaire. J'ai la hantise des bavardages, je ne pouvais imaginer bavarder avec vous. Et puis, je craignais que cela vire à la psychanalyse ou à la confession. Une perspective glaçante." (Alessandro Baricco In Mr Gwyn. Paris : Gallimard, 05/2015, pp. 119-120, Collection Folio).

"Rebecca n'avait jamais éprouvé une telle intensité. Elle se dit qu'à cet instant n'importe quel geste aurait été inapproprié et, en même temps, elle comprit que le contraire était vrai aussi, à savoir qu'à cet instant il était impossible de faire un geste déplacé." (In Mr Gwyn. Paris : Gallimard, 05/2015, p. 122, Collection Folio).

"Il se rappela combien les moments de bonheur sont plus fragiles qu'on ne le dit et combien la vie est prompte à nous les reprendre." (Alessandro Baricco In Mr Gwyn. Paris : Gallimard, 05/2015, p. 151, Collection Folio).

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