Cécile LADJALI (née en 1971) (23 citations).




Citations de Cécile Ladjali. Article mis à jour : le 25/12/2023.
Conseils de lectures des romans de Cécile Ladjali : La fille de personne.

"On dit des Iraniens qu'ils sont des poètes. C'est vrai. Tout ce que j'écris est sans doute de la poésie. Mais je lui préfère la prose, les ghazieh en particulier, qui sont des textes ironiques présentant des faits anecdotiques." (Cécile Ladjali In La fille de Personne : roman. Arles : Actes Sud, 03/2020, p. 48).

"J'expérimentais moi aussi une sorte de contretemps : mon corps était déjà parisien et mon esprit encore praguois." (Cécile Ladjali In La fille de Personne : roman. Arles : Actes Sud, 03/2020, pp. 29-30).

"J'ai vieilli. Mon père est sans doute mort depuis longtemps. Mais je le cherche toujours." (Cécile Ladjali In La fille de Personne : roman. Arles : Actes Sud, 03/2020, p. 45).

"Il écrit pour que nous autres, lecteurs, nous ayons moins peur." (Cécile Ladjali In La fille de Personne : roman. Arles : Actes Sud, 03/2020, pp. 85-86).

"Elle ne se souvenait pas d'avoir jamais pleuré. Sa mère lui avait raconté qu'au moment de sa naissance elle n'avait pas même gémi. L'accouchée y devina un mauvais présage." (Cécile Ladjali In Corps et âme.- Arles : Actes Sud, 2013, p. 16).

"Une fois femme, Madeleine devint celle qui ne pleurait jamais et qui aimait tous les hommes." (Cécile Ladjali In Corps et âme. Arles : Actes Sud, 2013, p. 16).

"Je quitte la maison pour trouver le véritable amour, annonça-t-elle le matin de son départ à ses parents en larmes. Mais elle se trompa d'amour, et n'osa jamais revenir." (Cécile Ladjali In Corps et âme. Arles : Actes Sud, 2013, pp. 21-22).

"Monsieur le curé aimait beaucoup Madeleine, parce qu'elle incarnait un mystère joyeux à ses yeux. Une obligation à croire et à vouloir." (Cécile Ladjali In Corps et âme. Arles : Actes Sud, 2013, p. 23).

"Mais Madeleine ne tremblait pas. Elle enfouit ses doigts dans le sable et s'imagina que le Seigneur lui donnait pour tâche de compter tous les grains qui formaient la plage. La tâche fut immense, au point qu'elle n'eut plus le temps de dormir et encore moins de mourir." (Cécile Ladjali In Corps et âme. Arles : Actes Sud, 2013, pp. 42-43).

"Même quand Lord Auskin me tend ma paye de la semaine, il se dépose, dans son sourire courtois mais sec, ainsi que dans la réalité des dix livres, l'évidence qui me rend si triste : nous ne sommes pas du même monde. Il est le maître et je lui suis soumise." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 22).

"Pourtant, je ne désirais plus aucun lien d'amour ni d'amitié. Le monde restait trop décevant. Et j'étais malheureuse à en attendre trop." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 27).

"J'enviai alors cet homme et sa capacité à sélectionner les détails de la vie susceptibles de ne lui apporter que du bonheur et à jeter dans les douves de l'amnésie ceux qui auraient pu le conduire au désespoir." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 71).

"Ma nature, au contraire, me conduisait à toujours tout scruter. Je cherchais la lumière. Je voulais voir le vrai et la chair en face. Et, parfois, le spectacle était redoutable." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 71).

"Je crois que c'est lorsqu'on s'entête à avoir du recul sur les choses qu'on les saisit le mieux et qu'alors elles vous submergent." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 124).

"Je sais maintenant que le hasard préside à nos existences. Que nous ne nous donnons que l'illusion de la maîtrise." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 182).

"J'ai lâché prise. Le vide, devant, derrière, et sur les côtés, m'attire, mais je ne tombe jamais. Il est plus facile d'avancer comme cela. Sans construire une rampe à chaque pas ni tisser un filet. Il faut se dire que l'on ne tombera pas, que le vide existe bien, mais qu'il n'est que la conséquence de notre aveuglement. Ce n'est pas la peine de chercher à voir clair." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, pp. 182-183).

"Je vais me remettre à errer dans l'existence, comme sur le papier, à moins qu'un miracle ne fasse que tout s'apaise." (Cécile Ladjali In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 188).

"L'année de son entrée à l'usine, les choses allèrent très vite. N'étant plus confronté à l'écrit ni au lu, Léo oublia. Les rudiments de grammaire qu'il avait acquis durant sa scolarité le quittèrent en quelques mois." (In Illettré : roman. Arles : Actes Sud, 01/2016, p. 57).

"Il était un peu comme ces personnes qui voient les couleurs sans être capables de les reconnaître." (In Illettré : roman. Arles : Actes Sud, 01/2016, p. 58).

"En fait, il existe toujours un point d'achoppement, un écueil sur lequel la volonté se brise." (In Illettré : roman. Arles : Actes Sud, 01/2016, p. 66).

"Elle a verrouillé tous les accès pouvant conduire à elle. Ce soir, elle ne lui donnera plus rien." (In Illettré : roman. Arles : Actes Sud, 01/2016, p. 76).

"Avec les mots, il serait le maître de son destin, il pourrait aimer. Les livres sont l'examen de la vie. Un miroir où l'on se voit, par lequel on se connaît, où l'on apprend à nommer et cesse de subir." (In Illettré : roman. Arles : Actes Sud, 01/2016, p. 128).

"Ce que Léo ne supporte plus c'est le mensonge. Il lui semble que le monde entier a toujours joué. [...]. Lui ne ment jamais, bien que la franchise rende gauche et fragilise." (In Illettré : roman. Arles : Actes Sud, 01/2016, p. 148).

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