Cécile LADJALI (née en 1971) (24 citations).
Conseils de lectures des romans de Cécile Ladjali : Mauvaise langue ; La fille de personne.
"Je fais confiance à l'intelligence de mes lecteurs comme je m'en remets à celle de mes élèves. Je les respecte les uns et les autres à ce titre." (Cécile Ladjali In Mauvaise langue. Paris : Seuil, 2007, p. 19).
"J'expérimentais moi aussi une sorte de contretemps : mon corps était déjà parisien et mon esprit encore praguois." (Cécile Ladjali In La fille de Personne : roman. Arles : Actes Sud, 2020, pp. 29-30).
"Une fois femme, Madeleine devint celle qui ne pleurait jamais et qui aimait tous les hommes." (Cécile Ladjali In Corps et âme. Arles : Actes Sud, 2013, p. 16).
"Je quitte la maison pour trouver le véritable amour, annonça-t-elle le matin de son départ à ses parents en larmes. Mais elle se trompa d'amour, et n'osa jamais revenir." (Cécile Ladjali In Corps et âme. Arles : Actes Sud, 2013, pp. 21-22).
"Monsieur le curé aimait beaucoup Madeleine, parce qu'elle incarnait un mystère joyeux à ses yeux. Une obligation à croire et à vouloir." (Cécile Ladjali In Corps et âme. Arles : Actes Sud, 2013, p. 23).
"Mais Madeleine ne tremblait pas. Elle enfouit ses doigts dans le sable et s'imagina que le Seigneur lui donnait pour tâche de compter tous les grains qui formaient la plage. La tâche fut immense, au point qu'elle n'eut plus le temps de dormir et encore moins de mourir." (Cécile Ladjali In Corps et âme. Arles : Actes Sud, 2013, pp. 42-43).
"Pourtant, je ne désirais plus aucun lien d'amour ni d'amitié. Le monde restait trop décevant. Et j'étais malheureuse à en attendre trop." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 27).
"J'enviai alors cet homme et sa capacité à sélectionner les détails de la vie susceptibles de ne lui apporter que du bonheur et à jeter dans les douves de l'amnésie ceux qui auraient pu le conduire au désespoir." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 71).
"Ma nature, au contraire, me conduisait à toujours tout scruter. Je cherchais la lumière. Je voulais voir le vrai et la chair en face. Et, parfois, le spectacle était redoutable." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 71).
"Je crois que c'est lorsqu'on s'entête à avoir du recul sur les choses qu'on les saisit le mieux et qu'alors elles vous submergent." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 124).
"Je sais maintenant que le hasard préside à nos existences. Que nous ne nous donnons que l'illusion de la maîtrise." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 182).
"J'ai lâché prise. Le vide, devant, derrière, et sur les côtés, m'attire, mais je ne tombe jamais. Il est plus facile d'avancer comme cela. Sans construire une rampe à chaque pas ni tisser un filet. Il faut se dire que l'on ne tombera pas, que le vide existe bien, mais qu'il n'est que la conséquence de notre aveuglement. Ce n'est pas la peine de chercher à voir clair." (In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, pp. 182-183).
"Je vais me remettre à errer dans l'existence, comme sur le papier, à moins qu'un miracle ne fasse que tout s'apaise." (Cécile Ladjali In Les vies d'Emily Pearl : roman. Arles : Actes Sud, 2008, p. 188).
"Il était un peu comme ces personnes qui voient les couleurs sans être capables de les reconnaître." (In Illettré : roman. Arles : Actes Sud, 01/2016, p. 58).
"En fait, il existe toujours un point d'achoppement, un écueil sur lequel la volonté se brise." (In Illettré : roman. Arles : Actes Sud, 01/2016, p. 66).
"Elle a verrouillé tous les accès pouvant conduire à elle. Ce soir, elle ne lui donnera plus rien." (In Illettré : roman. Arles : Actes Sud, 01/2016, p. 76).
"Avec les mots, il serait le maître de son destin, il pourrait aimer. Les livres sont l'examen de la vie. Un miroir où l'on se voit, par lequel on se connaît, où l'on apprend à nommer et cesse de subir." (In Illettré : roman. Arles : Actes Sud, 01/2016, p. 128).
"Ce que Léo ne supporte plus c'est le mensonge. Il lui semble que le monde entier a toujours joué. [...]. Lui ne ment jamais, bien que la franchise rende gauche et fragilise." (In Illettré : roman. Arles : Actes Sud, 01/2016, p. 148).
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