Céline CURIOL (née en 1975) (33 citations).
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Citations de Céline Curiol. Article publié le 11/06/2016 à 18h45 et mis à jour le 09/03/2024 à 11h34.
Conseil de lecture des romans Les vieux ne pleurent jamais ; Permission de Céline Curiol.
"L'imagination, nous le savons à présent, n'est pas un atout de l'être humain mais sa plus sournoise prison." (Céline Curiol In Permission : roman. Arles : Actes Sud, 01/2007, p. 101).
"Ma parole était la corde que je lançais vers les autres pour qu'ils me tirent hors du pétrin." (Céline Curiol In Un quinze août à Paris, histoire d'une dépression : récit. Arles : Actes Sud, 05/2014, p. 28).
"Comme toute autre maladie, la dépression provoque le malaise et la gêne." (Céline Curiol In Un quinze août à Paris, histoire d'une dépression : récit. Arles : Actes Sud, 05/2014, p. 44).
"Ne jamais passer à côté de l'essentiel pourrait être la devise de mon métier ; neutralité, précision et justesse, ses lignes directrices." (Céline Curiol In Permission : roman. Arles : Actes Sud, 01/2007, p. 30).
"Lors de ma formation, j'ai appris que les problèmes entre nations membres ne pouvaient pas se régler au grand jour." (Céline Curiol In Permission : roman. Arles : Actes Sud, 01/2007, p. 34).
"Briser les interdits n'a jamais été mon fort. Dans les rares occasions où il m'arrive d'en ressentir le besoin, une excellente raison de ne pas agir s'impose à moi." (Céline Curiol In Permission : roman. Arles : Actes Sud, 01/2007, p. 35).
"Je ne pense pas toutefois être en droit de me plaindre ; certains hommes ne réalisent jamais leur rêve et j'ai la chance d'avoir concrétisé le mien." (Céline Curiol In Permission : roman. Arles : Actes Sud, 01/2007, p. 87).
"Je n'ai rien contre les romans non plus, mais souvent, je leur trouve un goût d'artifice, je perçois le petit bruit de fond de leurs rouages ; on veut me conduire quelque part, à l'aveugle prétendument, mais les décors et les accessoires censés m'aiguiller ont quelque chose d'arbitraire, de falsifié." (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 12).
"Il s'approche d'elle et la prend dans ses bras. Elle se raidit, ne voulant pas qu'il la serre ainsi. Elle a envie de lui dire que certains gestes ne se dépensent pas à la légère [...]." (In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 12).
"Aimer. Il y a dans ce mot quelque chose qui lui noue les tripes. Elle préfère avancer seule sans que quelqu'un lui fasse croire qu'il peut la soulever au-dessus de la réalité." (In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 35).
"Il n'y a pour le moment entre eux que l'image falsifiée qu'il se fait d'elle, mais elle se sent incapable de le convaincre d'autre chose. Le combat serait perdu d'avance si c'est elle qui décidait de le mener." (In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 45).
"Ils se taisent comme pour prendre la mesure de la transformation en train de s'opérer. Et par cette interruption du rythme automatique de leurs échanges verbaux, elle a le sentiment qu'ils s'entendent pour la première fois. Pour la première fois, elle le sent, l'idée d'une liaison avec elle vient de lui traverser l'esprit." (In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 48).
"Les souvenirs, au fur et à mesure de leur utilisation, deviennent des fables que nous nous ressassons pour ne pas oublier qui nous sommes et dont la morale nous sert à nous apaiser ou à nous torturer." (In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 49).
"Dans n'importe quelle ville, à n'importe quelle époque, surviennent des moments de transit où l'on existe par contrainte, par pur réflexe. Il faudrait alors pouvoir s'endormir sur le champ, laisser passer ce moment de flottement pour se remettre en orbite autour du quotidien." (Céline Curiol In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 54).
"Quel est le pire chez lui ? Dans son cas, cela n'a pas de sens, pire ou meilleur. Elle ne songe pas à lui en ces termes, à l'étaler sur deux colonnes et à faire la somme de ses défauts et de ses qualités." (In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 58).
"Elle n'a pas le temps pour une séance chez l'esthéticienne. Cela ne lui a jamais en outre trop réussi, à cause de l'impression persistante d'être chez le médecin [...]. La pudeur est sensiblement la même. [...]. Elle est persuadée d'offrir un piètre spectacle à cet œil qui voit défiler tant de femmes soignées, belles avant même d'avoir commencé les soins." (In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 62).
"Mieux vaudrait qu'il refuse pour que leur histoire continue de se dérouler comme elle l'entend, dans une dimension imaginaire où elle peut éviter la confrontation et la déception." (In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 89).
"Il faudra agir comme dans n'importe quelle aventure sentimentale : combattre son désir puis y succomber. Comme toujours, le commencement mènera à la fin. Il lui faudra l'aimer et en souffrir." (In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 89).
"Elle déteste ces mots vains que l'on pose comme des pansements là où on décèle une fuite de sentiments." (In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 97).
"L'époque ne se lamente plus sur les dégâts de la passion, elle n'y croit plus." (In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 99).
"C'est le début de l'intimité. On sait la même chose sans avoir besoin de formuler pour partager." (Céline Curiol In Voix sans issue : roman. Arles : Actes Sud, 2005, p. 101).
"Je n'ai rien contre les mots. Pourtant lorsqu'ils cascadent de façon aussi imprévisible, j'ai l'impression d'être étourdie, comme si quelque chose dans mon cerveau se mettait à tournoyer à trop grande vitesse, un peu comme si j'avais bu une liqueur de fruits." (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 12).
"La jeunesse n'est jamais l'âge du doute mais de l'excès de certitudes." (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 16)."Je n'ai rien contre les mots. Pourtant lorsqu'ils cascadent de façon aussi imprévisible, j'ai l'impression d'être étourdie, comme si quelque chose dans mon cerveau se mettait à tournoyer à trop grande vitesse, un peu comme si j'avais bu une liqueur de fruits." (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 12).
"Rien ne meurt avant d'avoir perdu toute possibilité d'être." (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 20).
"Le plus pénible, d'emblée, fut le bruit ; il y avait à peine une trentaine de personnes dans la salle mais l'on se serait cru sur un stade après un but ; des éclats de voix perçantes giclaient de toutes parts, on parlait fort pour se faire entendre, mais à force, on ne s'entendait plus." (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 78).
"Pendant tant d'années, j'avais voulu me préserver de cette manière de penser, "s'occuper", comme si nous ne vivions qu'un long sursis dans l'illusion d'une existence véritable, ô combien cette façon d'appréhender le temps m'avait paru néfaste." (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 106).
"La douleur avait tué tout désir amoureux, c'était comme une surface brûlée, rien n'y repousserait plus." (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 117).
"On téléphonait, on textotait, on e-mailait dans une frénésie de compte-rendu permanent, je suis là, et toi, je vais faire ceci, cela, et toi, entendait-on clamer les porteurs de portables dans leurs appareils de survie." (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 174).
"Si nous n'avions pas appris à accorder le bénéfice du doute à autrui, à ne plus cultiver nos rancoeurs et nos irritations comme seules émanations authentiques de nos personnalités, à quoi bon avoir vécu tout ce temps ?" (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 189).
"La solitude, cette saloperie, a fini par me tirer en arrière, me forcer, coûte que coûte, à retourner mes souvenirs comme des mottes de terre dans l'espoir qu'y germe un nouvel embranchement à ma vie." (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 244).
"Peut-être l'âge m'entraîne-t-il à magnifier le passé, et néanmoins... L'aventurier contemporain a atteint un tel degré de sophistication qu'il en a perdu l'originalité de ses rêves ; seule semble l'intéresser la quête de produits faussement singuliers, qu'alimente non la curiosité mais un insatiable besoin de valorisation de soi." (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 273).
"Tu penses sans doute connaître ce garçon, mais il n'est pas ce que tu crois ; il vient d'ailleurs, il est différent. [...]. Moi aussi, je suis différente..." (In Les vieux ne pleurent jamais : roman. Arles : Actes Sud, 2016, p. 302).
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