Anne GOSCINNY (née en 1968) (14 citations).

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Article mis à jour le : 23/11/2019.

Conseils de lecture des essais de Anne Goscinny : Le sommeil le plus doux ; Le bruit des clefs.

"Je ne peux m'empêcher de voiler tout ce qu'elle dit, tout ce qu'elle propose, tout ce qu'elle sous-entend, d'un linceul en forme de dernière fois." (In Le sommeil le plus doux : roman / Anne Goscinny.- Paris : Grasset, 2016, p. 23).

"Je vis cette agonie au jour le jour. Je suis comme un scanner qui scrute la progression du mal. Je constate, impuissante, la dégradation de ma mère mais je ne peux rien faire pour la soulager." (In Le sommeil le plus doux : roman / Anne Goscinny.- Paris : Grasset, 2016, p. 71).

"J'ai vieilli. J'ai fait taire mes révoltes. J'ai mis du miel sur l'injustice dont je suis un témoin privilégié au quotidien, pour en masquer l'amertume." (In Le sommeil le plus doux : roman / Anne Goscinny.- Paris : Grasset, 2016, p. 100).

"Le monde m'échappe et je ne le retiens pas." (In Le sommeil le plus doux : roman / Anne Goscinny. Paris : Grasset, 2016, p. 131).

"Tu vois, j'ai tout aimé dans cette vie. Même le malheur qui me prouvait jour après jour que j'étais encore vivante." (In Le sommeil le plus doux : roman / Anne Goscinny.- Paris : Grasset, 2016, p. 25).

"Ce qui me manquerait plutôt c'est l'idée d'une certaine tendresse [...]. Oui, ce sont les intentions de gestes plutôt que les gestes eux-mêmes qui me manquent." (In Le sommeil le plus doux : roman / Anne Goscinny.- Paris : Grasset, 2016, p. 28).

"Le cancer est parti. Mieux, il n'est jamais venu. Je l'imagine à moto, en taxi, en avion. [...]. Bref, je le vois partout mais je ne veux pas de lui ici, dans cet hôtel de Nice, lové contre ma mère qui dort. Je laisse aller le fantasme d'une vie sans échéance connue." (In Le sommeil le plus doux : roman / Anne Goscinny. Paris : Grasset, 2016, p. 40).

"Pas de littérature aujourd'hui. Sans rimmel ni rouge à lèvres, mes mots. S'ils sont déçus de paraître en public sans artifice, qu'ils se consolent. En écrivant je ne pense qu'à toi." (In Le bruit des clefs. Paris : NIL Editions, 2012, p. 11).

"Désormais elle ne sera plus heureuse que de quelque chose de précis. Le bonheur tout seul, le bonheur sans complément pour le qualifier est mort avec toi, mais ça je le comprendrai plus tard." (Anne Goscinny In Le bruit des clefs. Paris : NIL Editions, 2012, p. 16).

"Parce que ta mort n'est pas un événement ponctuel, c'est un moment qui dure, c'est une manière de vivre. Une autre façon de respirer, de rire, de jouer, de lire, d'apprendre [...]." (Anne Goscinny In Le bruit des clefs. Paris : NIL Editions, 2012, p. 25).

"J'ai vite trouvé le moyen le plus sûr de grandir, sans trop souffrir : t'inventer. Te créer chaque jour. Te faire vivre en m'éloignant de toi. Toi l'homme réel, mort." (In Le bruit des clefs. Paris : NIL Editions, 2012, p. 27).

"Tu sais, papa, c'est compliqué de devenir adulte sans père. Je ressemblerai toujours à un vieil enfant. L'innocence en moins." (In Le bruit des clefs. Paris : NIL Editions, 2012, p. 60).

"Cette lettre n'est pas un roman. Il n'y a pas de personnages. Pourtant je suis en train de te créer et à mon insu tu deviens mon personnage." (Anne Goscinny In Le bruit des clefs. Paris : NIL Editions, 2012, p. 65).

"Adulte, d'une certaine façon, je l'ai été trop tôt." (In Le bruit des clefs. Paris : NIL Editions, 2012, p. 67).