Blandine RINKEL (Née en 1991) (22 Citations).


Citations de Blandine Rinkel ; Photo : © Richard Dumas - https://france3-regions.francetvinfo.fr/

Article publié le 22/10/2019 à 19H10 et mis à jour le 23/01/2024 à 11H06.

"Comme il est exigeant, le jeu vidéo proposé par notre propre cerveau, tant d'obstacles à chaque niveau, le gouffre de la flemme, l'attaque de la pulsion de mort, la trappe du bâclage, la prise d'otage de l'humeur grise, l'épreuve du marécage dépressif." (Blandine Rinkel In L'abandon des prétentions : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 2017, p. 85, (Le Livre de Poche : 64917).

"Tu avais lu, quelque part, qu'en Ethiopie le passage à l'âge adulte consiste à passer un mois en solitaire, survivant par ses propres moyens. Ton mois à toi serait un rite d'initiation à la capitale. Une épreuve dont tu ne pourrais sortir qu'augmentée." (Blandine Rinkel In Le nom secret des choses : roman.- Paris : Fayard, 08/2019, p. 17).

"Une émotion propre aux grandes villes. C'est comme une stupéfaction massive. Une impuissance commune, à la fois partagée et banale, devant un épisode qui, de toute évidence, aurait été un événement à Saint-Jean-des-Oies mais ici ne sera jamais qu'une anecdote." (Blandine Rinkel In Le nom secret des choses : roman.- Paris : Fayard, 08/2019, p. 20).

"Des rideaux épais cachent la seule fenêtre de cette boîte noire qu'est ton appartement, rideaux que tu ne peux tirer sans être en contact direct avec la chambre de ta voisine et l'obscurité résultant de ce chantage à l'intimité te semble être la pire des caractéristiques du lieu." (Blandine Rinkel In Le nom secret des choses : roman.- Paris : Fayard, 08/2019, p. 21).

"De ces discussions, en réalité, tu ne te souviens plus vraiment, ou alors seulement comme on se remémore d'anciennes lectures ou d'anciens films, n'en gardant qu'une traînée de couleurs, un sentiment de l'existence, une impression sans nom." (Blandine Rinkel In Le nom secret des choses : roman.- Paris : Fayard, 08/2019, p. 36).

"Souvent, tu avais le sentiment que, parlant de la même chose, vous parliez pourtant tout à fait d'autre chose." (Blandine Rinkel In Le nom secret des choses : roman.- Paris : Fayard, 08/2019, p. 38).

"Tu t'efforces par exemple de cacher l'effet produit par tes lectures, celles qui te mettent à nu. Tu apprends à maîtriser ton visage, à maquiller ce que tu éprouves, à mépriser le dénuement." (Blandine Rinkel In Le nom secret des choses : roman.- Paris : Fayard, 08/2019, p. 45).

"[...] Les autres ne sont pas surpris. Jamais tremblants. A peine troublés." (Blandine Rinkel In Le nom secret des choses : roman.- Paris : Fayard, 08/2019, p. 45).

"Non, le problème n'est décidément pas le langage ; le problème c'est ta propre contorsion. Cette manière que tu as de te forcer. Et à prononcer des mots qui ne te ressemblent pas, ton malaise est aussi flagrant qu'un mauvais doublage de film américain." (Blandine Rinkel In Le nom secret des choses : roman.- Paris : Fayard, 08/2019, p. 57).

"Il y a des gens comme ça, rien qu'à les regarder, on a l'impression de vivre quelque chose." (Blandine Rinkel In Le nom secret des choses : roman.- Paris : Fayard, 08/2019, p. 71).

"Un matin on se réveille, et l'on est fatigué de soi-même. On n'a plus envie de revêtir, ce jour-là, le visage qu'on portait la veille." (Blandine Rinkel In Le nom secret des choses : roman.- Paris : Fayard, 08/2019, p. 183).

"La répétition d'un même parcours mène-t-il invariablement au même récit ?" (Blandine Rinkel In L'abandon des prétentions : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 2017, p. 13, (Le Livre de Poche : 64917).

"Elle habite une commune neutre, en bordure de Nantes, une commune où le ciel a souvent la même teinte que le goudron." (Blandine Rinkel In L'abandon des prétentions : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 2017, p. 23, (Le Livre de Poche : 64917).

"Elle habite un Rezé calme et ignoré par la mythologique géographique de la France : une ville dont on ne tire ni fierté ni rancœur, un terrain ambigu, un espace équivoque où les vies ne semblent jamais pouvoir être tout à fait ratées, ni tout à fait réussies." (Blandine Rinkel In L'abandon des prétentions : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 2017, p. 23, (Le Livre de Poche : 64917).

"De toutes les activités du monde, la préférée de Jeanine consiste à fantasmer la vie des autres." (Blandine Rinkel In L'abandon des prétentions : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 2017, p. 26, (Le Livre de Poche : 64917).

"C'était une fatigue certes, mais une fatigue qui au fond l'emplissait d'une satisfaction toute contemporaine, celle d'appartenir à la race huppée des ultras-productifs -race à laquelle Jeanine n'entendait rien." (Blandine Rinkel In L'abandon des prétentions : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 2017, p. 62, (Le Livre de Poche : 64917).

"L'adrénaline des ambitions agit souvent comme une garantie de jeunesse, on se dit "plus tard, je serai...", bientôt, je ferai...". Ma mère n'était plus dopée à cette sorte d'aspiration. Elle avait d'autres joies" (Blandine Rinkel In L'abandon des prétentions : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 2017, p. 64, (Le Livre de Poche : 64917).

"Nous y voilà, dans le sérieux de l'existence, dans l'impériosité des cases. Nous pénétrons dans un récipient, chacun le sien, nous choisissons notre espace, ses frontières, ses murs, et nous le faisons avec un empressement proche de l'affolement." (Blandine Rinkel In L'abandon des prétentions : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 2017, p. 66, (Le Livre de Poche : 64917).

"Nous pensions ne jamais nous en sortir, les autres quitteraient la forêt, certainement, mais nous, nous resterions sur le carreau, il nous manquerait toujours quelque chose. Le chromosome adulte ?" (Blandine Rinkel In L'abandon des prétentions : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 2017, p. 66, (Le Livre de Poche : 64917).

"Dans la pièce autoritaire, je joue, tu joues, nous jouons -que faire d'autre ? Le réel réclame cette arrogance. Il appelle cela le concret." (Blandine Rinkel In L'abandon des prétentions : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 2017, pp. 66-67, (Le Livre de Poche : 64917).

"Un invisible mécanisme se déclenche, quand deux personnes se rencontrent pour la première fois, sorte d'insidieuse distribution des rôles qui détermine l'avenir de la relation." (Blandine Rinkel In L'abandon des prétentions : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 2017, p. 89, (Le Livre de Poche : 64917).

"Il est toujours paralysant de surprendre la part sombre de nos proches, cette partie d'eux-mêmes enfouie, tue, et qui semble située à une infinie distance de notre espace mental partagé" (Blandine Rinkel In L'abandon des prétentions : roman.- Paris : Librairie Générale Française, 2017, p. 101, (Le Livre de Poche : 64917).

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