Anny DUPEREY (Née en 1947) (30 Citations).

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Citations d'Anny Duperey. Article publié le 23/07/2020 à 19H30 et mis à jour le 08/01/2024 à 10H28.

"Le monde avait simplement perdu sa couleur, sa résonance vivante. Tout était pareil, mais assourdi, lointain, terne, trois tons au-dessous. Cette pesanteur, cette absence d'émotion, cette impression de glisser doucement dans un vide atone était indéfinissable, impartageable. Ce malaise inexplicable l'isolait de tous. Elle était seule avec ça. Avec "rien"." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, pp. 37-38).

"Les gens qui aiment les chats évitent les rapports de force." (Anny Duperey cité par Stéphane Garnier In Le chat en 500 citations.- Paris : Ed. de l'Opportun, 01/2019, p. 117).

"Christine s'épuisait à sauver cette union, s'obstinant dans une erreur classique : elle espérait qu'il changerait, qu'il se lasserait de ce ton de perpétuelle moquerie, de ces piques et dérobades, qu'il baisserait les armes un beau jour et qu'ils pourraient alors tous deux avoir des rapports vrais, tendres et sincères." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, pp. 18-19).

"La simplicité sans défenses est un luxe qu'il n'est pas donné à tout le monde d'atteindre." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 19).

"Il n'est pire jalousie, peut-être, que celle qu'éprouve un être dominateur et superficiel envers celui, ou celle, qui lui échappe sur un chemin de vérité qu'il ne peut suivre." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 21).

"Le silence enfla en elle, devint une vraie douleur. Un jour, il explosa et tout fut dit." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 22).

"Le malheur était accompli, la coupe d'amertume vidée, elle n'en boirait pas une goutte de plus." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 23).

"On ne se méfie jamais assez des êtres qui semblent tout accepter, tout supporter en silence et parfois même en souriant. Leur soumission paraît sans limites, leur tolérance inépuisable, puis un jour ils quittent le jeu, tournent les talons, claquent une porte, et c'est définitif. On ne peut plus rien pour les retenir. Intérieurement, ils ont fait tout le chemin, bloqué les comptes, ils ne sont presque déjà plus là quand ils annoncent qu'ils vont partir." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 23).

"Elle ne s'endormait pas, elle avait juste besoin d'être immobile, sans parler, presque sans penser. Là, elle était bien, juste bien." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 30).

"Ce pouvait-il que la qualité d'un silence s'altère, qu'il devienne plus lourd, plus mat, plus... vide ? Vide, oui. Un silence creux, plat." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 33).

"Tout ce qu'elle avait semé, construit, tout ce qu'elle aimait tant et qui faisait de cet endroit son paradis sur terre semblait avoir subi une sorte de décoloration." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, pp. 34-35).

"Ce printemps-ci lui paraissait moins brillant, l'herbe d'un vert plus terne, terriblement normal." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 35).

"Quand elle ne résistait pas, qu'elle ne se défendait plus, qu'elle se laissait aller être juste comme elle se sentait, elle avait de grands moments d'immobilité contemplative où elle éprouvait un calme profond et véritable." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 38).

"Et curieusement, dans ces moments d'abandon, elle ne se sentait ni vide ni perdue. Au contraire, son être était plein et dense dans le silence, comme rassemblé, profondément et sourdement existant..." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 38).

"Comment pouvait-on s'ennuyer quand on était vivant ?" (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, pp. 38-39).

"On possédait vraiment au fond de soi des ressources insoupçonnées, géniales, qui vous tiraient à temps des marasmes les plus mortels !" (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 46).

"Elle avait un si profond sentiment de libération, un tel élan vers ailleurs, qu'elle avait l'impression que sa voiture poussive volait littéralement sur la route." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 49).

"Par rapport à ce qu'elle avait vécu, un gars qui pouvait prononcer tranquillement "chez nous" était immensément riche, même s'il était le plus pauvre d'entre les pauvres." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, pp. 85-86).

"En une heure de temps il ne fut pas dit trois phrases et en cela ils se reconnurent de la même race. Ils étaient dans le silence, pareillement, sans en être gênés." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 86).

"C'était l'horrible maladie de cette famille, maléfique tare héréditaire : changer toute chance de joie et de bonheur en plomb." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 87).

"Il n'avait pas tant besoin d'être aimé que d'aimer lui-même, de se sentir gonflé d'émotion, de cette joie qui le faisait frémir, lui tournait parfois la tête, lui faisait oublier le temps." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 100).

"A l'intérieur de sa famille, il se mit à vivre avec ce secret : il était différent. Il ne pouvait dire ce qu'il ressentait à aucun de ses proches. Il vivait ses émotions en silence, son petit silence à lui au milieu de ce grand silence qui semblait être la loi du monde dans lequel il était né." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 104).

"Paul ne savait pas qu'il était malheureux. Pour cela, il lui eût fallu une quelconque idée du bonheur." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 108).

"Mais c'était toujours pareil, il ne ressentait jamais rien comme les autres. C'était sans doute sa faute." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 116).

"Paul en savait assez sur ce genre d'amours pour préférer ne vivre rien plutôt que cela." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 120).

"La découverte de l'amour était pour lui de l'ordre du traumatisme -cet homme affamé de tendresse, qui vivait depuis son enfance, sans le savoir, dans un désert, une vraie misère affective, se trouvait tout à coup submergé, ivre d'un trop-plein de sentiments." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, pp. 122-123).

"Il marchait plutôt vite pour résister à la tentation de s'asseoir dans un coin et de ne plus bouger, de se laisser gagner par la faiblesse. Dormir, ne plus rien sentir, rien éprouver..." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 238).

"Toute trace de l'animal, même humain, avait disparu pour laisser place à cet être spécifique, mutation récemment apparue dans le vieil univers ; l'homme d'affaires." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 242).

"Ils avaient commencé à parler et on eût dit qu'elle devinait ses pensées, parfois elle terminait ses phrases avant lui. L'osmose était extraordinaire. Elle le buvait du regard, elle comprenait tout, elle devançait ses idées, ses sentiments." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, p. 275).

"Elle se sentait mal. Fatiguée, si fatiguée... Alors, tout au fond d'elle-même, elle reconnut la peur -cette saloperie de peur, sournoise, venimeuse, qui prenait les formes déguisées de la lassitude, de la colère, de l'épuisement, de l'envie de tout laisser tomber, de fuir, qui sapait tous les courages et le cœur du bonheur." (Anny Duperey In Allons voir plus loin, veux-tu ? Paris : Seuil, 09/2002, Points Roman n°1136, pp. 446-447).

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