Blandine LE CALLET (Née en 1969) (17 Citations).

 

Citations de Blandine Le Callet. Article mis à jour le : 01/10/2022. Conseils de lecture des romans de Blandine Le Callet : Une pièce montée.

"Il ne comprendra sans doute rien lorsqu'elle lui annoncera qu'elle veut le quitter. De toute façon, il ne comprend pas grand-chose à ses sentiments, en général." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 113).

"Pour la première fois de sa vie, elle se dit qu'elle en a assez d'obéir. Elle n'a plus du tout envie d'obéir. Elle se fige. Elle fixe l'œil noir de l'objectif. Et, pour toujours, elle devient la petite fille du premier rang, sur la gauche, qui ne sourit pas sur les photos." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 35).

"Au total, il a l'impression de passer une grande partie de son existence à régler des questions matérielles." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 42).

"Il se répète que les hommes sont capables de choses formidables. Mais plus il y réfléchit, plus il lui semble qu'au bout du compte, c'est le mal qui triomphe. Un vent mauvais se répand sur le monde, une brume glauque, une ombre gigantesque." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 43).

"Curieusement, entrevoir la richesse, les joies et les fêlures de toutes ces existences à mille lieues de la sienne l'aide à reconnaître la richesse de sa propre vie et à en relativiser les difficultés." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 47).

"Une onde glacée le lamine, le pousse à parler de plus en plus vite, à débiter les phrases comme un automate frappé de folie." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 66).

"Il est seul, comme d'habitude. Il est seul pour toujours. Lentement, il remonte l'allée, jusqu'à la lumière." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 70).

"Dans le livre posé sur sa table de nuit, elle a lu une légende étrange : à l'origine, les êtres humains étaient doubles. Deux corps soudés dans une parfaite harmonie. Mais les dieux les ont un jour séparés. Depuis, chaque être passe sa vie à la recherche de son double exact, sa moitié perdue, et lorsqu'il la retrouve, ils s'unissent d'un amour parfait et inaltérable. Mais la plupart des êtres humains errent par toute la terre sans jamais découvrir la moitié dont ils ont été séparés. Ou alors, ils se trompent en croyant la trouver, et l'on voit se former des attelages bancals et douloureux." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, pp. 77-78).

"La lumière a changé depuis tout à l'heure. Elle est plus douce, plus dorée, et comme chargée de mélancolie." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 82).

"En fait, elle a beau scruter le visage de ses enfants, elle ne voit rien de son propre visage. Les oreilles peut-être, petites, jolies, bien plaquées sur le côté de la tête. Mais, qui regarde les oreilles ? Elle a mis au monde des "Clouet tout crachés". C'est comme s'ils n'avaient rien pris d'elle, et tout hérité de leur père, comme si elle n'avait été qu'un ventre, le réceptacle d'un précieux dépôt auquel elle n'aurait apporté que chaleur et nourriture." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 88).

"Il ne lui demande pratiquement jamais à quoi elle pense. C'est étrange qu'il ait posé la question juste au moment où elle pensait à Aristote. C'est étrange, mais ça n'a pas l'air de le perturber. Ils sont dans la voiture avec les enfants, ils vont au mariage de Bérangère, et elle pense à Aristote. Alexandre trouve ça normal. Alexandre est doté d'une ouverture d'esprit exceptionnelle. Rien ne le surprend. Ou alors, il n'a pas écouté sa réponse." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 88).

"C'est ça qu'elle aime chez les enfants. Leur capacité de passer en cinq minutes de la pire catastrophe à la plus complète insouciance." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 100).

"Elle pense qu'il l'aime à sa manière. Une sorte d'affection constante, sur fond d'indifférence." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 113).

"A d'autres, on n'oserait pas dire ce genre de choses. A elle, si. Elle n'a jamais compris pourquoi. Ils ne se rendent pas compte. Ils ne sentent pas combien elle est vulnérable. Ou peut-être le sentent-ils très bien, au contraire. Mais cet après-midi, sous les beaux arbres, au milieu des bouquets et des ballons roses, elle décide que ça ne l'atteindra pas." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 145).

"Ils étaient assez proches, autrefois. C'est bizarre, comme la vie peut mettre de la distance entre les êtres." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 164).

"Cette interminable journée n'a pas été la sienne ; il s'est contenté d'accomplir avec docilité ce qu'on attendait de lui. Il a embrassé sa femme, et il l'a trouvée belle et désirable, mais jamais elle ne lui a semblé si lointaine." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, p. 240).

"Il n'est pas du genre à laisser ses émotions prendre le dessus. Il n'est pas du genre à quitter une fête sans avoir passé une excellente soirée, d'une façon ou d'une autre." (Blandine Le Callet In Une pièce montée : roman.- Paris : Stock, 2006, pp. 267-268)