Henri TROYAT (1911 - 2007) (11 Citations).
Citations d'Henri Troyat. Article publié le 04/05/2022 à 18h36 et mis à jour le 06/07/2024 à 14h45.
"Devant eux, le paysage avait changé. Plus de roches, mais une pente livide, unie, menait à une crête dont le vent balayait l'échine." (Henri Troyat In La Neige en deuil : roman.- Paris : Ed. J'ai Lu, 12/2009, p. 93, Collection J'ai Lu : 10).
"Venues des cimes invisibles, les rafales piquaient droit sur le hameau. Tantôt grave, tantôt aiguë, la voix de l'ouragan s'amplifiait de tous les échos de la montagne." (Henri Troyat In La Neige en deuil : roman.- Paris : Ed. J'ai Lu, 12/2009, p. 24, Collection J'ai Lu : 10).
"Ses épaules roulaient, ses genoux pliaient, il éprouvait du plaisir à retrouver, dans son corps, la cadence des longues randonnées en montagne." (Henri Troyat In La Neige en deuil : roman.- Paris : Ed. J'ai Lu, 12/2009, p. 70, Collection J'ai Lu : 10).
"L'ouragan faisait bouger des lambeaux d'étoffe au revers des buttes neigeuses. Tout le pré semblait agité d'un mouvement vague, ondoyant et hideux. Une tôle vibra, imitant le bruit du tonnerre." (Henri Troyat In La Neige en deuil : roman.- Paris : Ed. J'ai Lu, 12/2009, p. 102, Collection J'ai Lu : 10).
"Certains hommages n'ont de valeur, pensait-il, que s'ils émanent d'un égal dans la hiérarchie des talents." (Henri Troyat In La fille de l'écrivain : roman.- Paris : Grasset, 2001, p. 42).
"Il revoyait le beau regard fatigué et cerclé de khôl de Colette, il entendait la voix sourde et comme déchirée de Mauriac, son petit rire serré quand il venait de lâcher une de ses piques assassines, qui ferait le lendemain le tour de Paris." (Henri Troyat In La fille de l'écrivain : roman.- Paris : Grasset, 2001, p. 56).
"Lui-même n'avait jamais aimé que la littérature. Il avait oublié d'exister pour écrire ou plutôt, il n'avait écrit que pour se prouver qu'il existait." (Henri Troyat In La fille de l'écrivain : roman.- Paris : Grasset, 2001, p. 64).
"Au vrai, depuis longtemps, depuis la mort de sa femme peut-être, il se jugeait en sursis, en surnombre, un pied ici, l'autre ailleurs." (Henri Troyat In La fille de l'écrivain : roman.- Paris : Grasset, 2001, pp. 66-67).
"Par fidélité à la tradition, il se cramponnait à la plume de Balzac, de Flaubert, et continuait à prétendre qu'en passant des brumes fécondes de l'esprit aux touches exactes du clavier le sentiment se refroidissait et se figeait. Au contraire, quand il traçait des mots à la main sur une page vierge, il avait la secrète satisfaction de dessiner sa phrase en la concevant." (Henri Troyat In La fille de l'écrivain : roman.- Paris : Grasset, 2001, p. 67).
"Si une mère était criminelle quand elle abandonnait son enfant, une fille ne faisait qu'obéir aux lois de la nature quand elle se détachait de ses parents pour sauvegarder son identité et construire son avenir." (Henri Troyat In La fille de l'écrivain : roman.- Paris : Grasset, 2001, p. 130).
"La plupart des ouvrages qui lui passaient entre les mains lui paraissaient maintenant à cent coudées au-dessus des siens. Le talent qu'il découvrait à de jeunes confrères lui faisait douter, par ricochet, de ses propres mérites." (Henri Troyat In La fille de l'écrivain : roman.- Paris : Grasset, 2001, p. 138).
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