Patrick SUSKIND (Né en 1949) (19 Citations).


Citations de Patrick Süskind. Article mis à jour le 27/11/2023.

"La contrebasse est le seul instrument qu'on entende d'autant mieux qu'on est loin. Et ça, ça pose un problème. Tenez, ici, chez moi, j'ai tout fait équiper de panneaux insonorisants : les murs, le plafond, le sol." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, pp. 23-24, Le Livre de Poche : 7308).

"De toutes ces péripéties, Jonathan Noël tira la conclusion qu'on ne pouvait se fier aux humains et qu'on ne saurait vivre en paix, qu'en les tenant à l'écart." (Patrick Süskind In Le Pigeon : récit ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary.- Paris : Librairie Générale Française, 05/1993, p. 7, Le Livre de Poche : 6428).

"Imaginez-vous (je prends un exemple) la symphonie en si mineur de Schubert sans les basses. C'est confondant. Plus la peine d'y penser." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 8, Le Livre de Poche : 7308).

"Un ensemble de jazz, ça s'écroule comme si on l'avait dynamité (je prends une image) dès que la basse s'arrête. Les autres musiciens, tout d'un coup, ont l'impression que tout ça n'a plus de sens." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 9, Le Livre de Poche : 7308).

"Il n'y avait pas d'éclat, pas de lueur dans cet œil, pas la moindre étincelle de vie. C'était un œil sans regard. Et il fixait Jonathan." (Patrick Süskind In Le Pigeon : récit ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary.- Paris : Librairie Générale Française, 05/1993, p. 14, Le Livre de Poche : 6428).

"Il y a une chose qui n'est pas pensable, c'est un orchestre sans contrebasse. On peut même dire (c'est une définition que je vous donne là) qu'un orchestre n'est un orchestre qu'à partir du moment où il y a une contrebasse." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 7, Le Livre de Poche : 7308).

"Et demandez donc à un musicien à quel moment il commence à ramer. Demandez-lui ! Quand il n'entend plus la contrebasse. C'est la débandade." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, pp. 8-9, Le Livre de Poche : 7308).

"Il n'en faut pas beaucoup pour indigner les Français. Dès qu'une idée de révolte germe quelque part, on sait bien que les Français l'adoptent." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 20, Le Livre de Poche : 7308).

"Le seul grand compositeur qui ait joué de la contrebasse, c'est Brahms, ou du moins son père... Beethoven ne jouait d'aucun instrument à cordes, uniquement du piano, on oublie cela un peu trop de nos jours." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 22, Le Livre de Poche : 7308).

"A ma connaissance d'ailleurs, Mozart a été le seul grand compositeur capable d'interpréter tout aussi bien ses propres concertos pour piano que ses propres concertos pour violon." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 22, Le Livre de Poche : 7308).

"Non, Schubert n'avait vraiment rien d'un virtuose. Il n'avait pas le type, pour commencer, ni la technique. Vous imaginez Schubert en virtuose ? Moi, je n'y arrive pas." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 23, Le Livre de Poche : 7308).

"Pour un opéra, je transpire en moyenne deux litres ; pour un concert symphonique, un bon litre tout de même." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 31, Le Livre de Poche : 7308).

"Du reste, je ne connais pas un seul collègue qui soit devenu contrebassiste parce qu'il l'aurait décidé. Et on comprend bien ça. L'instrument n'est pas précisément maniable. Une contrebasse, c'est plutôt, comment dire, un embarras qu'un instrument. Vous ne pouvez guère la porter, il faut la traîner, et si vous la faîtes tomber, elle est cassée." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 32, Le Livre de Poche : 7308).

"S'il y a une chose que ma basse ne supporte pas, c'est la pluie ; quand il pleut, elle en prend un coup, ou plutôt elle prend du ventre, elle gonfle, elle n'aime pas ça du tout." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 35, Le Livre de Poche : 7308).

"Non, vraiment, on ne naît pas contrebassiste. On le devient, par des voies détournées, par l'effet du hasard et de la déception." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 36, Le Livre de Poche : 7308).

"Du reste, il battait aussi sa femme, le Wagner. La première, bien sûr. La seconde, non. Sûrement pas. Mais la première, il la battait. Il était odieux, cet homme. Capable d'être tout sucre et tout miel, séduisant en diable. Mais déplaisant. Je crois qu'il ne se supportait pas lui-même. D'ailleurs, il avait tout le temps plein de boutons qui lui venaient sur la figure, tellement il était... teigneux." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 40, Le Livre de Poche : 7308).

Même les plus grands solistes ; ça tient à la physique, pas aux capacités des gens, car la contrebasse n'a pas les harmoniques qu'il faudrait, un point c'est tout, et c'est pour ça qu'elle a toujours une sonorité atroce, toujours, et c'est pour ça que la contrebasse solo est une ânerie monumentale, même si la technique ne cesse de se perfectionner depuis cent cinquante ans, même s'il y a pour contrebasse, des concertos, des sonates en solo, des suites, et même si demain débarque un petit génie qui joue la Chaconne de Bach à la contrebasse, ou un caprice de Paganini..." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, pp. 48-49, Le Livre de Poche : 7308).

"Un compositeur digne de ce nom n'écrit pas pour la contrebasse, il a trop de goût pour ça. Et s'il écrit pour contrebasse, c'est par plaisanterie." (Patrick Süskind In La contrebasse ; trad. de l'allemand par Bernard Lortholary- Paris : Librairie Générale Française, 02/1998, p. 51, Le Livre de Poche : 7308).

"Un regard sur le regard d'un amoureux regardant celle qu'il aime suffit pour constater ceci : ce regard est vide ; il est, comme on dit fort justement, éperdu. Tout ce qu'il pouvait y avoir en lui d'esprit, d'intelligence, de vigilance, de curiosité et de prudence a disparu. Il ne reste -comme chez l'illuminé qui croit voir la divinité- que l'expression du plus pur ahurissement." (Patrick Süskind In Sur l'amour et la mort, Fayard, 2006, p. 36).

Commentaires

10 Auteurs les plus consultés sur le Blog cette semaine :

Top 10 des auteurs les plus consultés sur ce blog en 2023 :