Philippe DELERM (né en 1950) (51 citations).
Citations de Philippe Delerm. Article publié le 26/07/2015 à 15h44 et mis à jour le 13/08/2024 à 15h29.
Conseil de lecture de l'œuvre de Philippe Delerm : Ecrire est une enfance.
"Le fast-food, c'est le politiquement incorrect absolu. Ce qu'on y mange ? De la chimie bourrée de sucre. Le personnel est payé au lance-pierre." (Philippe Delerm In Les instants suspendus.- Paris : Seuil, 08/2023, p. 56).
"Pas de mise en scène chez Willy Ronis. Il est le photographe de la surprise, de la découverte, de l'instant." (Philippe Delerm In Les instants suspendus.- Paris : Seuil, 08/2023, p. 41).
"Non massicoté. Elle paraît toujours étrange, cette expression, pour désigner un livre dont il faut couper les pages. Parce qu'elles ne sont pas passées par la mâchoire affutée du massicot, cet outil dont on sait peu de chose, mais ce mot dont les sonorités évoquent le secret artisanal de l'impression -oui, les pensées les plus éthérées doivent passer l'épreuve du massicot." (Philippe Delerm In Les instants suspendus.- Paris : Seuil, 08/2023, p. 47)."
"Quand on a dix ans, on joue sérieux sur le dégagement, on reste bien les pieds au sol pour la remise en touche. Mais il y a du bonheur dans chaque geste, et ça se voit." (Philippe Delerm In La sieste assassinée.- Paris : Gallimard, 04/2005, Folio : 4212, p. 54).
"L'espace désormais voué au portique lui semblait chaque soir plus grand, plus nu, plus vide." (Philippe Delerm In Le Portique.- Paris : Gallimard, 11/2002, p. 44, Folio : 3761).
"L'hiver avait pesé sur lui d'un long poids d'acier morne, oppressant, jouant ton sur ton avec l'hostilité diffuse de ces malaises sournois qui le guettaient. Il fallait autre chose, et ce serait peut-être le printemps." (Philippe Delerm In Le Portique.- Paris : Gallimard, 11/2002, p. 46, Folio : 3761).
"Elle se souvient de ce poème qu'elle avait appris au lycée, comme la vie est lente et comme l'espérance est violente." (Philippe Delerm In Le trottoir au soleil.- Paris : Gallimard, 2011, p. 38).
"On a toujours tendance à regarder le plus loin possible à l'horizon." (Philippe Delerm In Le trottoir au soleil.- Paris : Gallimard, 2011, p. 41).
"J'aime le gris, le vert pâle et le roux ; quelque chose de l'Angleterre dans la douceur de vivre en Normandie." (Philippe Delerm In Les chemins nous inventent ; photographies de Martine Delerm.- Paris : Stock, 12/1997, p. 9).
"La lumière est presque trop belle en cette matinée précieuse. Oui, comme on dit parfois d'un paysage qu'il semble presque de mauvais goût, quand les couleurs en sont trop éclatantes ou trop originales." (Philippe Delerm In Les chemins nous inventent ; photographies de Martine Delerm.- Paris : Stock, 12/1997, p. 14).
"La blondeur embuée de la bière reste longtemps posée sur la table blanche. La première gorgée prise, on a saisi le meilleur." (Philippe Delerm In Les chemins nous inventent ; photographies de Martine Delerm.- Paris : Stock, 12/1997, p. 18).
"Le gel n'est pas la glace ; son froid reste pelucheux, et traduit moins la dureté qu'une mouillure cotonneuse, un feutrage léger abolissant les angles vifs, les minceurs excessives." (Philippe Delerm In Les chemins nous inventent ; photographies de Martine Delerm.- Paris : Stock, 12/1997, p. 49).
"Le gel n'est pas la glace ; son froid reste pelucheux, et traduit moins la dureté qu'une mouillure cotonneuse, un feutrage léger abolissant les angles vifs, les minceurs excessives." (Philippe Delerm In Les chemins nous inventent ; photographies de Martine Delerm.- Paris : Stock, 12/1997, p. 49).
"[...] La vie, c'est ça, prendre le bac entre le beau, le laid, le bonheur et la peine." (Philippe Delerm In Les chemins nous inventent ; photographies de Martine Delerm.- Paris : Stock, 12/1997, p. 105).
"Moi je me faisais sourd à tout ce qui pouvait troubler la perfection de cet été. Je confondais l'odeur des bords de la Garonne et l'amour d'Alicia, le rose-orange de la brique et cette douceur de marcher près d'elle dans la rue Jonqua, le chemin de Peyrat. Je ne voulais rien séparer." (Philippe Delerm In Quiproquo. Paris : HFA ; Elle, 1999, p. 43).
"Il y a ainsi des choses que l'on redoute en sachant bien qu'elles viendront quand même." (Philippe Delerm In La sieste assassinée.- Paris : Gallimard, 04/2005, Folio : 4212, pp. 9-10).
"Est-il possible de tourner le dos à une première partie de son existence, de faire table rase du passé, et de poursuivre cependant la même vie ? (Philippe Delerm In Ma grand-mère avait les mêmes : les dessous affriolants des petites phrases.- Paris : Seuil, 09/2008, p. 11, Collection Points).
"La figue, c'est la fin de l'été. Au hasard des jardins on les a vues sous les feuilles plates, largement découpées, devenir de petites montgolfières sans nacelle qui rêveraient du sol et non du ciel." (Philippe Delerm In Le trottoir au soleil.- Paris : Gallimard, 2011, p. 24).
"Il y a les regardants, les regardés. Et puis il y a les actifs. Ceux-là, on ne les envie pas. Ils passent dans la rue, mais ils sont ailleurs." (Philippe Delerm In Le trottoir au soleil.- Paris : Gallimard, 2011, p. 35).
"Il court en pleine ville, très vite, sans aucun essoufflement manifeste. Si la sensation sportive était son seul but, il n'éprouverait pas le besoin d'exercer son art au milieu des passants -il y a tant de bois, de parcs ouverts à l'effort anonyme." (Philippe Delerm In Le trottoir au soleil.- Paris : Gallimard, 2011, pp. 36-37).
"Quelle volupté peuvent bien éprouver ceux qui sont partout à l'aise ? Ils trouvent tout normal, ne se sentent jamais déplacés ? Ils ne sont pas si beaux à voir, ne semblent pas si euphoriques !" (Philippe Delerm In Le trottoir au soleil.- Paris : Gallimard, 2011, p. 120).
"Je n'avais pas de préjugé favorable pour l'accent du Midi, l'assimilant plutôt à une faconde provençale matinée de pagnolade et d'aïoli, où triomphe souvent une insupportable prétention pour savoir-goûter-les-vraies-choses-de-la-vie". (Philippe Delerm In Quiproquo. Paris : HFA ; Elle, 1999, p. 10).
"J'avais en moi cette brique du Nord qui s'attache si bien les soirs à bière, les petits matins de pluie et de mélancolie. Ici la brique était tout autre chose, une aquarelle patinée par la douceur du temps. Les encoignures de pierre en rehaussaient la sensualité, on avait envie de la toucher, de sentir sous la main une tiédeur qu'on devinait apaisante". (Philippe Delerm In Quiproquo. Paris : HFA ; Elle, 1999, p. 11).
"Ce n'est plus le même silence entre nous. Plutôt comme si tous les silences anciens, toutes les gênes n'avaient été tissés que pour mieux préparer ce silence au-delà des mots". (Philippe Delerm In Quiproquo. Paris : HFA ; Elle, 1999, p. 40).
"Quelques secondes et l'on sait que c'est là. Quelques secondes en trop, banales apparemment, mais suspendues, irrémédiables". (Philippe Delerm In Quiproquo. Paris : HFA ; Elle, 1999, p. 43).
"Réussir, pour elle, c'était vivre en accord profond avec soi-même". (Philippe Delerm In Quiproquo. Paris : HFA ; Elle, 1999, p. 47).
"Désormais, c'est sur le silence du téléphone portable que s'est cristallisée la douleur d'espérer, quand quelqu'un ou ce que nous attendons qu'il nous dise nous manque." (In Je vais passer pour un vieux con : et autres petites phrase qui en disent long. Paris : Seuil, 09/2012, p. 9).
"La lâcheté se situe toujours dans un rapport de force." (In Je vais passer pour un vieux con : et autres petites phrase qui en disent long. Paris : Seuil, 09/2012, p. 49).
"En se rendant à Nairobi, on n'a pas cédé à une impulsivité passionnée, on n'a pas réalisé un rêve. Sur le petit carnet du monde, on a simplement effacé d'un trait de crayon la ligne safari au Kenya, entre la ligne croisière sur le Nil et la ligne randonnée pédestre en Islande." (Philippe Delerm In Je vais passer pour un vieux con : et autres petites phrase qui en disent long. Paris : Seuil, 09/2012, p. 56).
"Bien sûr, on entend quelquefois "J'ai fait cinq ans de guitare, cinq ans de football, ou cinq ans de gymnastique. Mais beaucoup plus souvent : "J'ai fait cinq ans de piano". Comme si dormaient dans ces sept mots tous les secrets des émotions qu'on n'a pas su atteindre, ou provoquer." (In Je vais passer pour un vieux con : et autres petites phrase qui en disent long. Paris : Seuil, 09/2012, p. 58).
"Il y a des générosités si tardivement exprimées, si réticentes à l'avance, si soulagées de ne pas se voir raisonnablement envisagées, qu'elles apparaissent d'emblée pour ce qu'elles sont : de la courtoisie sous contrainte." (Philippe Delerm In Je vais passer pour un vieux con : et autres petites phrase qui en disent long. Paris : Seuil, 09/2012, p. 63).
"Agnès était encore belle, Marie encore jolie. Elles le savaient, comme elles savaient la mélancolie de cet encore. Des hommes leur feraient la cour. Elles ne seraient pas flattées mais reconnaissantes, et plus jamais agacées. (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 19).
"Les journalistes les plus ouverts étaient eux-mêmes contraints par leur direction de parler des livres dont il fallait parler". (Philippe Delerm In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 26).
"Ne plus avoir à imposer des livres qu'elle n'aimait pas était un privilège, mais également un travail plus solitaire". (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 27).
"Si ça te dit, un soir... Ça ne lui disait pas un soir, pas comme ça, juste pour faire tomber deux confidences dans un peu d'effervescence." (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 33).
"A quoi bon cette jovialité passante si les saveurs, les couleurs n'étaient pas destinées à des moments d'ensemble ?" (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 34-35).
"Dans le regard d'Etienne et de Sarah, [...], elle lisait déjà qu'on la considérait comme trop différente, trop passionnée, trop exclusive." (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 136).
"Pourquoi faut-il ne plus rien attendre pour commencer à tout apprécier ?" (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 138).
"Cette absence témoignait d'une extrême gêne à communiquer, quand on a été autant ensemble et que tout d'un coup il faudrait trouver normal qu'il n'y ait plus rien." (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 144-145).
"Ca me choque en tout cas de vivre dans une société où la mélancolie, la tristesse sont des fautes, qu'on n'avoue pas aux autres, et peut-être même pas à soi-même." (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 150).
"On est heureux ou on écrit. Mais on n'écrit pas pour dire : je suis heureux. Peut-être pour dire je l'étais, ou je voudrais l'être". (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 152).
"Il y a toujours de bonnes copines pour vous rapporter le mal qu'on dit de vous." (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 159).
"Dans l'appartement, elle n'allumait jamais la télévision, qui l'avait toujours rendue plus seule encore." (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 164).
"J'ai fini par déduire un système qui m'arrangeait bien : renoncer à tout ce qui est de l'ordre de la logique, ne pas essayer de saisir le monde par le raisonnement, mais seulement par l'acuité des sensations." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 12).
"Les premières lectures, comme les premières sensations, sont les plus fortes." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 25).
"Je marche. Je m'assois. Je reste seul longtemps. Je me sens tellement au bord de quelque chose." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 34).
"L'écriture est toujours la traduction d'un manque, d'une fêlure, une façon de déplacer les atomes de la réalité." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 47).
"Etre sûr à la fois que la rencontre qui changerait tout est là, mais qu'elle ne se fera pas en raison même de sa perfection, c'est sentir vraiment le pouvoir des mots, avec la mélancolie de se dire qu'ils viennent toujours trop tard." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 47).
"Donner le goût de lire est ce qu'il y a de plus difficile. Daniel Pennac rend parfaitement compte de ce problème dans un essai Comme un roman." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 51).
"Garder l'esprit d'enfance n'est pas seulement un privilège. C'est aussi une blessure. Se rappeler toujours qu'on a véçu plus fort avant, c'est accepter d'emblée que la vie soit une défaite." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 64).
"J'étais plutôt nul en dessin, en peinture. Quand on me demandait à l'école de peindre la maison de mes rêves, je ne peignais pas la maison de mes rêves, mais celle que je savais peindre." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 107).
"J'ai peaufiné une écriture, une vision du monde presque parfaitement solitaires. Cela m'amuse aujourd'hui quand on me dit qu'elles annonçaient une rencontre avec le grand public. Non, la rencontre n'était pas programmée, elle a bien failli ne pas se faire." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 140).
"Bien sûr, on entend quelquefois "J'ai fait cinq ans de guitare, cinq ans de football, ou cinq ans de gymnastique. Mais beaucoup plus souvent : "J'ai fait cinq ans de piano". Comme si dormaient dans ces sept mots tous les secrets des émotions qu'on n'a pas su atteindre, ou provoquer." (In Je vais passer pour un vieux con : et autres petites phrase qui en disent long. Paris : Seuil, 09/2012, p. 58).
"Il y a des générosités si tardivement exprimées, si réticentes à l'avance, si soulagées de ne pas se voir raisonnablement envisagées, qu'elles apparaissent d'emblée pour ce qu'elles sont : de la courtoisie sous contrainte." (Philippe Delerm In Je vais passer pour un vieux con : et autres petites phrase qui en disent long. Paris : Seuil, 09/2012, p. 63).
"Agnès était encore belle, Marie encore jolie. Elles le savaient, comme elles savaient la mélancolie de cet encore. Des hommes leur feraient la cour. Elles ne seraient pas flattées mais reconnaissantes, et plus jamais agacées. (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 19).
"Les journalistes les plus ouverts étaient eux-mêmes contraints par leur direction de parler des livres dont il fallait parler". (Philippe Delerm In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 26).
"Ne plus avoir à imposer des livres qu'elle n'aimait pas était un privilège, mais également un travail plus solitaire". (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 27).
"Si ça te dit, un soir... Ça ne lui disait pas un soir, pas comme ça, juste pour faire tomber deux confidences dans un peu d'effervescence." (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 33).
"A quoi bon cette jovialité passante si les saveurs, les couleurs n'étaient pas destinées à des moments d'ensemble ?" (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 34-35).
"Dans le regard d'Etienne et de Sarah, [...], elle lisait déjà qu'on la considérait comme trop différente, trop passionnée, trop exclusive." (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 136).
"Pourquoi faut-il ne plus rien attendre pour commencer à tout apprécier ?" (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 138).
"Cette absence témoignait d'une extrême gêne à communiquer, quand on a été autant ensemble et que tout d'un coup il faudrait trouver normal qu'il n'y ait plus rien." (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 144-145).
"Ca me choque en tout cas de vivre dans une société où la mélancolie, la tristesse sont des fautes, qu'on n'avoue pas aux autres, et peut-être même pas à soi-même." (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 150).
"On est heureux ou on écrit. Mais on n'écrit pas pour dire : je suis heureux. Peut-être pour dire je l'étais, ou je voudrais l'être". (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 152).
"Il y a toujours de bonnes copines pour vous rapporter le mal qu'on dit de vous." (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 159).
"Dans l'appartement, elle n'allumait jamais la télévision, qui l'avait toujours rendue plus seule encore." (In Elle marchait sur un fil : roman. Paris : Seuil, Points, 04/2015, p. 164).
"J'ai fini par déduire un système qui m'arrangeait bien : renoncer à tout ce qui est de l'ordre de la logique, ne pas essayer de saisir le monde par le raisonnement, mais seulement par l'acuité des sensations." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 12).
"Les premières lectures, comme les premières sensations, sont les plus fortes." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 25).
"Je marche. Je m'assois. Je reste seul longtemps. Je me sens tellement au bord de quelque chose." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 34).
"L'écriture est toujours la traduction d'un manque, d'une fêlure, une façon de déplacer les atomes de la réalité." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 47).
"Etre sûr à la fois que la rencontre qui changerait tout est là, mais qu'elle ne se fera pas en raison même de sa perfection, c'est sentir vraiment le pouvoir des mots, avec la mélancolie de se dire qu'ils viennent toujours trop tard." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 47).
"Donner le goût de lire est ce qu'il y a de plus difficile. Daniel Pennac rend parfaitement compte de ce problème dans un essai Comme un roman." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 51).
"Garder l'esprit d'enfance n'est pas seulement un privilège. C'est aussi une blessure. Se rappeler toujours qu'on a véçu plus fort avant, c'est accepter d'emblée que la vie soit une défaite." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 64).
"J'étais plutôt nul en dessin, en peinture. Quand on me demandait à l'école de peindre la maison de mes rêves, je ne peignais pas la maison de mes rêves, mais celle que je savais peindre." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 107).
"J'ai peaufiné une écriture, une vision du monde presque parfaitement solitaires. Cela m'amuse aujourd'hui quand on me dit qu'elles annonçaient une rencontre avec le grand public. Non, la rencontre n'était pas programmée, elle a bien failli ne pas se faire." (Philippe Delerm In Ecrire est une enfance, Points, 2013, p. 140).
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