Marie-Hélène LAFON (née en 1962) (17 citations)


(c) Photo : Marie-Hélène Lafon - JEAN-LUC PAILLÉ/BUCHET-CHASTEL

Citations de Marie-Hélène Lafon. Article publié le 08/10/2017 à 15h21 et mis à jour le 20/04/2024 à 14h44.

Marie-Hélène Lafon a obtenu le Prix Renaudot 2020 pour son roman : Histoire du fils.

"Elle va avoir trente ans et sa vie est un saccage, elle le sait, elle est coincée, vissée, avec les trois enfants, il est le père des trois enfants, il les regarde à peine mais il est leur père, il est son mari et il a des droits." (Marie-Hélène Lafon In Les Sources.- Paris : Ed. Buchet Chastel, 01/2023, p. 35).

"Quand elle arrose le jardin le soir, elle se penche, elle regarde de près comment l'eau se répartit au pied de la plante, elle n'en met pas trop, et elle prépare les arrosoirs longtemps à l'avance pour que l'eau ne reste pas glacée comme elle l'est au sortir du robinet de la laiterie." (Marie-Hélène Lafon In Les Sources.- Paris : Ed. Buchet Chastel, 01/2023, p. 24).

"Il sort de la chambre, la fenêtre au bout du couloir est pleine de lumière, comme le grand vitrail de l'église quand il fait beau ; le soleil se lève de ce côté et on ne ferme jamais les volets de cette fenêtre, même l'hiver." (Marie-Hélène Lafon In Histoire du fils.- Paris : Ed. Buchet Chastel, 08/2020, p. 17. Prix Renaudot 2020).

"Le jardin était un royaume vert et doré, le jardin était le monde et la lumière ne finissait pas." (Marie-Hélène Lafon In Histoire du fils.- Paris : Ed. Buchet Chastel, 08/2020, p. 21. Prix Renaudot 2020).

"On ne devait pas savoir au lycée, que Paul Lachalme craignait le froid aux pieds et portait des chaussons tricotés par sa mère. Il avait un rang à tenir." (Marie-Hélène Lafon In Histoire du fils.- Paris : Ed. Buchet Chastel, 08/2020, p. 25. Prix Renaudot 2020).

"Il ne parle à personne du pays d'en haut, de Chanterelle, des parents, de la tante ; c'est un royaume, ça ne se partage pas, et il ne faut pas donner prise aux railleurs aurillacois qui sont légion, moins empaysannés que son frère et lui et prompts à mordre ou à déchirer quiconque les surpasse en tout." (Marie-Hélène Lafon In Histoire du fils.- Paris : Ed. Buchet Chastel, 08/2020, p. 27. Prix Renaudot 2020).

"Il avait eu onze ans le 2 août 1914 et avait été humilié que son père, déjà presque quinquagénaire, ne fût pas même mobilisé à l'arrière." (Marie-Hélène Lafon In Histoire du fils.- Paris : Ed. Buchet Chastel, 08/2020, p. 32. Prix Renaudot 2020).

"André avait toujours eu deux mots pour  ses mères. C'était un peu difficile à expliquer. Il disait maman pour Hélène, sa tante, qui l'avait élevé à Figeac, et ma mère pour Gabrielle, sa mère, qui habitait Paris ; il ne l'avait côtoyée que quatre semaines par an pendant les dix-sept années de sa vie, et moins encore depuis qu'il ne vivait plus dans la maison d'enfance." (Marie-Hélène Lafon In Histoire du fils.- Paris : Ed. Buchet Chastel, 08/2020, p. 43. Prix Renaudot 2020).

"Tout glissait sur Gabrielle. Elle n'était ni hostile, ni fermée, mais elle échappait, on ne savait pas comment l'atteindre." (Marie-Hélène Lafon In Histoire du fils.- Paris : Ed. Buchet Chastel, 08/2020, p. 46. Prix Renaudot 2020).

"Léon parle comme ça, il a ses mots à lui qu'André aime bien ; ce sont des mots qui arrangent les choses, font rire, ou sourire, et consolent le monde." (Marie-Hélène Lafon In Histoire du fils.- Paris : Ed. Buchet Chastel, 08/2020, p. 59. Prix Renaudot 2020).

"Elle bat des paupières et avale l'instant, l boit, le respire, et s'en nourrit, jusqu'au fond des os." (Marie-Hélène Lafon In Histoire du fils.- Paris : Ed. Buchet Chastel, 08/2020, p. 73. Prix Renaudot 2020).

"André, posé au bord du lit, dans la chambre nue, s'était soudain senti très las, comme accablé d'un poids de silence et de secret qui était son lot de fils ; père inconnu et mère à double fond." (Marie-Hélène Lafon In Histoire du fils.- Paris : Ed. Buchet Chastel, 08/2020, p. 153. Prix Renaudot 2020).

"J'ai l'œil, je n'oublie à peu près rien, ce que j'ai oublié, je l'invente." (In Nos vies / Marie-Hélène Lafon.- Paris : Buchet Chastel, 08/2017, p. 16).

"Il y a comme ça des périodes où les plaques tectoniques de nos vies se mettent en mouvement, où les coutures des jours craquent, où l'ordinaire sort de ses gonds [...]." (Marie-Hélène Lafon In Nos vies. Paris : Buchet Chastel, 08/2017, p. 58).

"[...] Le regard vert de Karim tranchait ma vie en deux, faisait frontière entre l'avant et l'après, le monde sans lui et le monde avec lui." (Marie-Hélène Lafon In Nos vies. Paris : Buchet Chastel, 08/2017, p. 96).

"Elle n'avait que des passades, de brèves histoires de peau qui la jetaient contre des corps, sur des lits ou ailleurs, ça ne durait pas, ça ne pouvait pas durer, elle était très vite embarrassée des autres, des hommes comme des femmes ; les autres empiétaient trop, voulaient trop, étaient de trop dans sa vie, et réciproquement." (In Nos vies / Marie-Hélène Lafon.- Paris : Buchet Chastel, 08/2017, p. 139).

"Isabelle disait que le chant réparait, et consolait de tout parce qu'il montait du ventre pour se mélanger à l'air, à la lumière, à d'autres voix, à la musique ; elle disait que le chant inventait de la joie." (Marie-Hélène Lafon In Nos vies. Paris : Buchet Chastel, 08/2017, p. 176).

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