Peter HANDKE (Autrichien, né en 1942) (19 citations).

Peter Handke.

Citations de Peter Handke. Article publié le 06/09/2012 à 21h39 et mis à jour le 09/04/2024 à 11h02.

Peter Handke a reçu le Prix Nobel de littérature 2019, le 10/10/19.

"Tout ce qu'il voyait était frappant littéralement. Les images ne paraissaient pas naturelles mais comme faites exprès pour vous. Elles servaient à quelque chose. Lorsqu'on les regardait, elles sautaient aux yeux, littéralement. "Comme des indicatifs", pensa Bloch. Comme des codes !" (Peter Handke In L'angoisse du gardien de but au moment du penalty ; trad. de l'allemand par Anne Gaudu. Paris : Gallimard, 1988, p. 118, Folio : 1407).

"Il avait bien entendu dire qu'il y avait près de la frontière des sous bois tellement sauvages et denses qu'on pouvait encore y trouver des plaques de neige au début de l'été." (Peter Handke In L'angoisse du gardien de but au moment du penalty ; trad. de l'allemand par Anne Gaudu. Paris : Gallimard, 1988, p. 114, Folio : 1407).

"Bloch fut pris de torpeur. Il fit deux ou trois mouvements, sans force, pour ridiculiser la torpeur mais cela ne put qu'accentuer son état." (Peter Handke In L'angoisse du gardien de but au moment du penalty ; trad. de l'allemand par Anne Gaudu. Paris : Gallimard, 1988, p. 141, Folio : 1407).

"Les magasins étaient si bien rangés qu'on ne pouvait plus rien montrer du doigt parce que chaque chose en cachait une autre." (Peter Handke In L'angoisse du gardien de but au moment du penalty ; trad. de l'allemand par Anne Gaudu. Paris : Gallimard, 1988, p. 149, Folio : 1407).

"Naître femme dans ces conditions c'est directement la mort [...]. Les diseuses de bonne aventure des jours de kermesse ne lisaient sérieusement l'avenir que dans les mains des garçons ; lu dans les mains des filles, l'avenir n'était que de frime. Aucune possibilité, tout prévu d'avance." (In Le malheur indifférent ; trad. de l'allemand par Anne Gaudu. Paris : Gallimard, 1975, p. 22, Folio : 976).

"Ma mère racontait qu'elle avait "quémandé" de mon grand-père la permission d'apprendre quelque chose. Mais il n'en était pas question. Un signe de la main suffisait pour qu'on n'en parle plus. On faisait un geste de refus, c'était impensable." (In Le malheur indifférent ; trad. de l'allemand par Anne Gaudu. Paris : Gallimard, 1975, p. 26, Folio : 976).

"De toute façon la sollicitude d'un politicien avait de quoi vous faire reculer. Elle n'était faite que pour vous embobiner." (In Le malheur indifférent ; trad. de l'allemand par Anne Gaudu. Paris : Gallimard, 1975, pp. 84-85, Folio : 976).

"Dès que j'engage une conversation, il ne comprend pas ce que je veux dire, je préfère encore ne pas parler." (In Le malheur indifférent ; trad. de l'allemand par Anne Gaudu. Paris : Gallimard, 1975, p. 101, Folio : 976).

"L'écriture, c'est la plus grande aventure que je connaisse." (Extrait de l'émission La Grande Librairie, diffusée le 27/10/2016 sur France 5 et présentée par François Busnel).

"Aussi loin que je peux me souvenir, je suis comme né pour l'épouvante et l'effroi." (In La courte lettre pour un long adieu, p. 13).

"Il a tort de se réjouir. L'autre en revanche a raison d'être si vide de joie. Et pourtant celui qui se réjouit est dans son bon droit." (In A ma fenêtre le matin, p. 260).

"Comme un mendiant, je cherche parfois un regard."

"Etre ce qui ne s'enseigne pas." (In A ma fenêtre le matin, p. 37).

«Il arrive parfois dans la lecture que nous ayons le bonheur de vivre pleinement celle-ci, comme une existence amplifiée»

«J’ai bien plus de pouvoir que je ne pense, et un tout autre pouvoir que je ne pense».  (In A ma fenêtre le matin).

«On peut dire : je suis au bord des larmes, mais non, je suis au bord du rire». (In A ma fenêtre le matin, p. 252).

«La mélancolie n’est peut-être qu’une ardeur renversée» (In A ma fenêtre le matin, p. 263).

«Quand j’ai voulu lutter contre quelque chose, j’ai toujours perdu jusqu’ici ; je n’ai jamais réussi qu’à lutter pour quelque chose.» (In A ma fenêtre le matin).

«Chaque jour est un plus ou moins grand combat ; et s'il n'y a rien eu à combattre, la journée me donne le frisson." (In A ma fenêtre le matin, p. 264).