Jean-Louis FOURNIER (né en 1938) (72 citations).



Citations de Jean-Louis Fournier. Article publié le 16/12/2013 à 21h15 et mis à jour le 20/03/2024 à 17h50.

Conseils de lecture des romans de Jean-Louis Fournier : Je ne suis pas seul à être seulLe CV de DieuOù on va papa ? ; Trop ; Il n'a jamais tué personne mon papa.

"- Pourquoi avez-vous créé la Lune ?
Dieu a un temps d'hésitation.
- On va dire : pour les poètes." (Jean-Louis Fournier In Le CV de Dieu.- Paris : Stock, 2008, p. 23).

"Je crois que papa, il a toujours aimé faire ce qui était interdit." (Jean-Louis Fournier In Il a jamais tué personne mon papa.- Paris : Stock, 02/1999, p. 90).

"Je pense au Jugement dernier, toujours avec beaucoup d'inquiétude. D'abord je n'aime pas qu'on me juge. Et je n'aime pas le mot "dernier"." (Jean-Louis Fournier In J'irai pas en enfer.- Paris : Stock, 03/2001, p. 139).

"Dieu a fini le monde. Il a ses cent cinquante trimestres, il peut enfin prendre sa retraite. Il loge maintenant avec saint Pierre au dernier étage d'une grande tour, près du ciel, au-dessus des nuages et de ses locataires, les hommes." (Jean-Louis Fournier In Satané Dieu ! Paris : Stock, 03/2005, 1ère phrase).

"Dieu s'ennuie.
Depuis qu'il a son parkinson saint Pierre refuse de jouer au mikado, alors ils jouent aux dominos, sans entrain. Dieu n'aime pas beaucoup les dominos." (Jean-Louis Fournier In Satané Dieu ! Paris : Stock, 03/2005, p. 9).

"Souvent, il arrive à Dieu d'inventer des mots qui ne veulent rien dire, après il lui reste à créer la chose qui va avec." (Jean-Louis Fournier In Satané Dieu ! Paris : Stock, 03/2005, p. 18).

"Dieu voit tout, même très loin. Avec les nouvelles jumelles très puissantes que saint Pierre lui a offertes, Dieu réussit maintenant à lire sur les lèvres des gens qui sont dans la rue." (Jean-Louis Fournier In Satané Dieu ! Paris : Stock, 03/2005, p. 85).

"Dieu voit tout, même la nuit. Ses nouvelles jumelles sont à infrarouge, comme les chouettes." (Jean-Louis Fournier In Satané Dieu ! Paris : Stock, 03/2005, p. 99).

"C'est violent l'amour maternel. Ma mère aurait été capable de la même violence, prête à attaquer un adversaire cinq fois plus grand qu'elle pour me sauver." (Jean-Louis Fournier In Poète et paysan.- Paris : Librairie Générale Française, 10/2011, p. 35, Le Livre de Poche : 32345).

"L'été est fini. Il fait humide. Les arbres commencent à rouiller, nous sommes en automne." (Jean-Louis Fournier In Poète et paysan.- Paris : Librairie Générale Française, 10/2011, p. 59, Le Livre de Poche : 32345).

"Pourquoi dans les grammaires, pour apprendre la conjugaison des verbes du premier groupe, choisit-on toujours le verbe aimer ? Il existe tellement de verbes ordinaires du premier groupe, pourquoi avoir pris un verbe extraordinaire ? Si on s'en sert trop, on va l'user." (Jean-Louis Fournier In Poète et paysan.- Paris : Librairie Générale Française, 10/2011, p. 73, Le Livre de Poche : 32345).

"La mer est froide, quinze degrés, comme si on n'avait pas encore inventé l'eau chaude." (Jean-Louis Fournier In Poète et paysan.- Paris : Librairie Générale Française, 10/2011, p. 117, Le Livre de Poche : 32345).

"Il n'y a pas de pensée interdite. Je veux être un libre penseur." (Jean-Louis Fournier In Je ne suis pas seul à être seul.- Paris : J.-C. Lattès, 11/2019, p. 60).

"Si je me réincarnais en écrivain, je choisirais Eugène Ionesco, j'aurais aimé avoir son sens de l'absurde." (Jean-Louis Fournier In Mon autopsie.- Paris : Librairie Générale Française, 10/2019, p. 32).

"Mon imagination était ma chance, la lucarne dans ma prison, ma lumière. La perdre c'était me perdre." (Jean-Louis Fournier In Mon autopsie.- Paris : Librairie Générale Française, 10/2019, p. 71).

"Ne plus pouvoir imaginer le pire, devoir le vivre." (Jean-Louis Fournier In Mon autopsie.- Paris : Librairie Générale Française, 10/2019, p. 71).

"J'avais peur si je commençais à pleurer de ne plus pouvoir m'arrêter, d'être débordé, de me retrouver dans un lac de larmes et de me noyer." (Jean-Louis Fournier In Mon autopsie.- Paris : Librairie Générale Française, 10/2019, p. 82).

"J'ai fait pleurer beaucoup de beaux yeux, des bleus, des noirs, des verts. Après fallait consoler. J'ai pas toujours su." (Jean-Louis Fournier In Mon autopsie.- Paris : Librairie Générale Française, 10/2019, p. 82).

"Invoquant de faux prétextes, j'ai refusé de nombreux voyages et des invitations à l'étranger. Pour moi le dépaysement était vécu comme un cauchemar, là où on ne me connaissait pas, je ne me reconnais pas." (Jean-Louis Fournier In Mon autopsie.- Paris : Librairie Générale Française, 10/2019, p. 85).

"On disait que j'étais capable de tout, pour moi c'était mieux que d'être capable de rien." (Jean-Louis Fournier In Mon autopsie.- Paris : Librairie Générale Française, 10/2019, p. 121).

"Moi qu'on avait puni petit pour avoir dit des bêtises en classe, adulte, j'allais être payé pour en écrire." (Jean-Louis Fournier In Mon autopsie.- Paris : Librairie Générale Française, 10/2019, p. 129).

"Je me retrouve avec des lambeaux de souvenirs, des photos et des témoignages décolorés par la lumière du temps." (Jean-Louis Fournier In Ma mère du Nord.- Paris : Stock, 10/2015, p. 14).

"Elle peignait des aquarelles, elle aimait la musique et elle lisait. Elle dévorait Mauriac, Maxence Van der Meersch, Péguy, Verlaine, Bernanos. Surtout, elle rêvait." (Jean-Louis Fournier In Ma mère du Nord.- Paris : Stock, 10/2015, p. 20).

"Un jour, une amie à qui elle confiait ses inquiétudes lui a dit la vérité : son mari était alcoolique. Ma mère ne savait pas très bien ce que c'était. Elle n'en avait peut-être jamais rencontré, ou seulement croisé dans les romans de Zola ou de Maxence Van der Meersch." (Jean-Louis Fournier In Ma mère du Nord.- Paris : Stock, 10/2015, p. 34).

"Tu sais, disait-elle avec un regard très triste, quand il est bien, tu ne peux pas savoir comme il est gentil. On aurait pu être si heureux..." (Jean-Louis Fournier In Ma mère du Nord.- Paris : Stock, 10/2015, p. 48).

" - Alors, le Soleil, c'est vous aussi, bravo, quelle idée lumineuse ! Mais dites donc, vous devez toucher des droits d'auteur énormes ?" (Jean-Louis Fournier In Le CV de Dieu.- Paris : Stock, 2008, p. 16).

"- Tiens, justement, parlez-moi de la mer. Que c'est beau ! Quelle variété de couleurs ! Vous êtes un grand coloriste.
- Merci, dit Dieu, rose de plaisir. Côté couleurs, je me défends et puis j'aime ça" (Jean-Louis Fournier In Le CV de Dieu.- Paris : Stock, 2008, p. 24).

"Vous êtes combien à encore regarder le ciel le soir ? La majorité regarde la télévision..." (Jean-Louis Fournier In Le CV de Dieu.- Paris : Stock, 2008, pp. 25-26).

"Je me souviens, lors de la création du monde, avoir commencé par faire les poissons avant d'avoir terminé la mer... J'ai dû tout jeter." (Jean-Louis Fournier In Le CV de Dieu.- Paris : Stock, 2008, p. 27).

"J'ai l'intention de me faire beau. J'ai cherché dans ma commode. J'ai sorti mon plus beau pull, le rose, je l'ai enfilé. Un trou.
Dans la vie, tout le monde essaie de faire son trou, mais attention les mites, il y a des limites." (Jean-Louis Fournier In Ça m'agace ! Ill. par Jean Mineraud.- Paris : Ed. Anne Carrière, 2012, première phrase).

"L'ingénieur qui a conçu la poubelle à roulettes a dû se poser la question suivante : comment faire le plus de bruit avec une poubelle ? Il a utilisé la poubelle comme une caisse de résonance. Fallait y penser, il y a pensé." (Jean-Louis Fournier In Ça m'agace ! Ill. par Jean Mineraud.- Paris : Ed. Anne Carrière, 2012, p. 32).

"Avant, les feuilles mortes se ramassaient à la pelle sur une musique de Joseph Kosma, les souvenirs et les regrets aussi. Pourquoi on a remplacé la musique par le rugissement d'un moteur à explosion ?" (Jean-Louis Fournier In Ça m'agace ! Ill. par Jean Mineraud.- Paris : Ed. Anne Carrière, 2012, p. 35).

"Le bonheur, ça s'apprend, comme la politesse." (In Bonheur à gogos ! Paris : Payot, 08/2016, p. 35).

"Comment choisir son psy. [...].
Prenez-le plutôt beau à regarder, parce que vous allez le voir souvent." (In Bonheur à gogos ! Paris : Payot, 08/2016, p. 39).

"Le psychothérapeute est à l'homme ce que le chien d'aveugle est à l'aveugle, mais il ne mange pas de croquettes, il préfère du liquide." (In Bonheur à gogos ! Paris : Payot, 08/2016, p. 47).

"Les psys, faut pas chercher à comprendre. C'est comme Dieu, faut y croire." (In Bonheur à gogos ! Paris : Payot, 08/2016, p. 67).

"Les petits conseils qui peuvent tout changer : avoir toujours une pomme de terre dans sa poche, quand ça ne va pas, la sortir et, en la tenant au-dessus de votre tête, répéter plusieurs fois : "J'ai la patate, j'ai la patate, j'ai la patate !". (Pensez à changer la pomme de terre tous les mois)." (In Bonheur à gogos ! Paris : Payot, 08/2016, p. 95).

"Ma tête est mal rangée, un véritable capharnaüm, je n'y vois rien, je n'y retrouve rien, il fait noir." (In Bonheur à gogos ! Paris : Payot, 08/2016, p. 125).

"L'humour bleu ciel et rose bonbon, ça n'existe pas. L'humour, c'est noir." (In La servante du seigneur. Paris : Stock, 2013, p. 48).

"L'humour, c'est une parade, un baroud d'honneur devant la cruauté, la désolation, la difficulté de l'existence." (In La servante du seigneur. Paris : Stock, 2013, p. 48).

"Peut-être qu'à la différence des piles, les sentiments s'usent quand on ne s'en sert pas." (In La servante du seigneur. Paris : Stock, 2013, p. 106).

"L'humour est un antalgique, on l'utilise quand on a mal." (In La servante du seigneur. Paris : Stock, 2013, p. 118).

"Dans certains livres, trop de pages. Dans les pages, trop de mots. Quelquefois des mots inutiles." (In Trop, p. 91).

"Trop de phrases. Ca fait des embouteillages. Le récit ralentit, l'histoire n'avance plus. Elle patine. On n'a plus envie de tourner les pages. On ferme le livre, et les yeux." (Jean-Louis Fournier In Trop, p. 92).

"Les visiteurs passent devant les écrivains. Ils sont impatients de reconnaître un people, un animateur de télévision, un acteur de cinéma. Ils cherchent des têtes connues, les "vus à la télé". Déçus quand ils passent devant des écrivains qui ne ressemblent à personne et à tout le monde." (In Trop, p. 95).

"La musique a tout envahi, plus de place pour qu'un ange passe." (In Trop, p. 106).

"Les écrans font écran à la vraie vie. On vit par procuration. Parfois, je me demande si l'original existe encore. Ecran total. Comme si la réalité avait disparu et qu'il n'en restait sur les écrans que des traces." (Jean-Louis Fournier In Trop, p. 118).

"Un énorme bateau traverse Venise. Il transporte 5.000 touristes. Ils sont armés de leurs appareils photo, ils mitraillent tous les paysages." (In Trop, p. 135).

"Venise, à deux sur une gondole, c'est plus beau qu'à 5.000 sur un paquebot." (In Trop, p. 136).

"On sera 11 milliards à la fin du siècle. Faut pas s'étonner qu'on n'ait plus de place pour se garer." (In Trop, p. 139).

"Trop de semblables à l'exposition Van Gogh. On ne voit plus les tableaux, seulement des dos." (Jean-Louis Fournier In Trop, p. 140).

"Trop de bleus à l'âme." (In Trop, p. 146).

"J'ai gagné une heure pour faire la route, qu'est-ce que j'ai de plus ? J'ai une heure devant moi. Qu'est-ce que je vais en faire ? Attendre. Dans une heure, elle sera derrière moi." (In Trop, p. 154).

"Je n'ai pas été un très bon père. Souvent, je ne vous supportais pas, vous étiez difficiles à aimer. Avec vous, il fallait une patience d'ange, et je ne suis pas un ange." (Jean-Louis Fournier In Où on va papa ?, p. 8).

"Chaque seconde sur Terre, une femme met un enfant au monde... Il faut absolument la retrouver et lui dire qu'elle arrête, a ajouté l'humoriste." (In Où on va papa ?, p. 13).

"Beaucoup de parents et d'amis essayaient, souvent maladroitement, de nous rassurer. Chaque fois qu'ils le voyaient, ils se disaient étonnés des progrès qu'il faisait. Je me rappelle un jour leur avoir dit que moi, j'étais étonné des progrès qu'il ne faisait pas." (In Où on va papa ?, p. 16).

"Mathieu n'a pas beaucoup de distractions. Il ne regarde pas la télévision, il n'a pas eu besoin d'elle pour être handicapé mental." (In Où on va papa ?, p. 24).

"Quand on a un enfant handicapé, on ne le découvre pas toujours tout de suite. C'est comme une surprise." (Jean-Louis Fournier In Où on va papa ?, p. 35).

"Quand on n'a pas eu de chance, il faut avoir le physique de l'emploi, prendre l'air malheureux, c'est une question de savoir-vivre. J'ai souvent manqué de savoir-vivre." (In Où on va papa ?, p. 39).

"On dit toujours "un beau bébé". Un bébé n'a pas le droit d'être laid, en tout cas, on n'a pas le droit de le dire." (In Où on va papa ?, p. 50).

"Il ne pourra jamais lire. Même si les lettres sur les pages sont devenues nettes, ça restera toujours flou dans sa tête. Il ne saura jamais que toutes ces petites pattes de mouche qui couvrent les pages des livres nous racontent des histoires et ont le pouvoir de nous transporter ailleurs. Il est devant elles comme moi devant des hiéroglyphes." (In Où on va papa ?, p. 56).

"Avec mes enfants, on ne craint jamais de se répéter, ils oublient tout. Avec eux, jamais de lassitude, ni d'habitude, ne d'ennui. Rien ne se démode, tout est nouveau." (Jean-Louis Fournier In Où on va papa ?, p. 75).

"Ils ne grandissent pas, ils ne grossissent pas, à quatorze ans ils en paraissent sept, ce sont des petits lutins. Ils ne s'expriment pas en français, ils parlent le lutin, ou bien ils miaulent, ils rugissent, ils aboient, ils piaillent, ils caquettent, ils jacassent, ils couinent, ils grincent. Je ne les comprends pas toujours." (In Où on va papa ?, p. 83).

"Jusqu'à ce jour, je n'ai jamais parlé de mes deux garçons. pourquoi ? J'avais honte ? Peur qu'on me plaigne ? Tout ça un peu mélangé." (In Où on va papa ?, p. 98).

"Je préfère l'expression "pas comme les autres". Parce que je n'aime pas toujours les autres. Ne pas être comme les autres, ça ne veut pas dire forcément être moins bien que les autres, ça veut dire être différent des autres." (In Où on va papa ?, p. 104).

"L'enfant pas comme les autres n'est pas une spécialité nationale, il en existe en plusieurs versions." (In Où on va papa ?, p. 121).

"Si un jour Bach pouvait remplacer Prozac..." (In Où on va papa ?, p. 142).

"Trente ans plus tard, j'ai retrouvé au fond d'un tiroir les faire -part de naissance de Thomas et de Mathieu. C'étaient des faire-part classiques, nous aimions la simplicité, ni fleurs ni cigognes !
Le papier a jauni, mais on arrive très bien à lire, écrit en anglaises, que nous avons la joie de vous annoncer la naissance de Mathieu, puis de Thomas.
Bien sûr que ce fut une joie, un moment rare, une expérience unique, une émotion intense, un bonheur indicible... 
La déception fut à la hauteur." (Jean-Louis Fournier In Où on va papa ?, p. 143).

"Chaque fois que je reçois un faire-part de naissance, je n'ai pas envie de répondre, ni de féliciter les heureux gagnants." (In Où on va papa ?, p. 145).

"Il y avait longtemps que je n'étais pas allé voir Thomas. Je suis allé le voir, hier [...]. Il a changé de pavillon, il est dans une petite unité de douze pensionnaires, des adultes qui ressemblent à des vieux enfants. Ils n'ont pas d'âge, ils sont indatables. Ils ont dû naître un 30 février..." (In Où on va papa ?, p. 147).

"Ici, quand on est sérieux et qu'on se comporte normalement, on est presque gêné, on a le sentiment de ne pas être comme les autres et d'être un peu ridicule." (In Où on va papa ?, p. 148).

"Je n'ai pas eu de chance. J'ai joué à la loterie génétique, j'ai perdu." (Jean-Louis Fournier In Où on va papa ?, p. 153).

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