Eric REINHARDT (né en 1965) (29 citations).


Citations d'Eric Reinhardt. Article publié le 26/11/2014 à 00h04 et mis à jour le 08/03/2024 à 15h53.

"Je fais partie de ceux qui pensent que bien souvent il vaut mieux rêver les choses, et les rêver à fond, que les vivre. On est souvent déçu par ce qui se produit." (Eric Reinhardt In Comédies françaises : roman.- Paris : Gallimard, 06/2020, p. 205).

"Il se sentait tellement quelconque ! Il était resté invisible, aussi insignifiant que les zébrures d'un passage piéton. Et encore ! Les zébrures, même si on ne les regarde pas, on les voit !" (Eric Reinhardt In Comédies françaises : roman.- Paris : Gallimard, 06/2020, p. 27).

"Ses pas étaient réguliers, calme, comme la respiration d'un dormeur." (Eric Reinhardt In Comédies françaises : roman.- Paris : Gallimard, 06/2020, p. 30).

"J'aime les gens intraçables. Qui préfèrent rester cachés. Les grands solitaires. Ceux qui peuvent rester cloîtrés deux mois dans une pièce pour écrire." (Eric Reinhardt In Comédies françaises : roman.- Paris : Gallimard, 06/2020, p. 53).

"Cette attente était aussi amère et lancinante que sont perpétuelles les vagues qui se succèdent sur le rivage : chaque nouvelle vague était l'espoir soulevé d'ivresse qu'elle lui avait enfin écrit, et son fracas, le constat mortifère qu'elle ne l'avait pas fait." (Eric Reinhardt In Comédies françaises : roman.- Paris : Gallimard, 06/2020, p. 184).

"Allez savoir où peuvent mener les regrets. Comment ils se transforment avec le temps." (Eric Reinhardt In Le système Victoria : roman. Paris : Stock, 2011, Réédition Le grand livre du mois,  pp. 24-25).

"Ne peut-on jouer avec les données qui entrent dans la formule de notre tempérament, en modifiant leur équilibre, leur hiérarchie et leur combinaison, pour inventer de nouvelles molécules de notre présence au monde, intérieurement ou socialement ?" (In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 16).

"Naturellement, je m'étais dit qu'il serait agréable que l'apparence de Bénédicte Ombredanne soit à la mesure de son intensité existentielle, je m'était dit que son regard aurait sur moi un effet dévastateur si en plus d'exprimer la ferveur que je trouvais dans ses lettres il était environné d'un visage à mon goût." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 20).

"Malheureusement, la réalité n'est pas tellement généreuse avec ceux qui réclament d'être enchantés." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 24).

"Son existence l'avait habituée à se sentir plus souvent déçue qu'exaucée, depuis déjà un trop grand nombre d'années." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 78).

"Il y a comme ça des jours où ce n'est pas seulement le présent qui semble se consumer, mais une période beaucoup plus vaste, un important morceau d'imaginaire et de promesses, comme si ce jour particulier était à la tête d'une armée de jours pareils et d'événements radieux, dont la prémonition fait advenir autour de soi un avenir d'une grande douceur, un palais temporel somptueux." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 82).

"En cet instant elle comprit qu'elle attendait de cette rencontre bien davantage que ce qu'elle avait osé s'avouer -et ce message de sa conscience l'alarma." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 83).

"Les choses modernes ne me touchent pas. Pour être ému, j'ai besoin que ça soit ancien, avec un imaginaire d'un autre siècle, de préférence assez lointain." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 103).

"Mais comment est-il possible de se sentir aussi bien, et dans une telle harmonie des sensibilités, avec quelqu'un qu'on vient tout juste de rencontrer ?" (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 108).

"C'est ça ma grande terreur, c'est que ma vie s'écoule inutilement comme de l'eau d'un robinet qu'on a oublié de fermer, ou d'un robinet qui fuit." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 115).

"Elle était entièrement de son avis : ils n'avaient pas besoin de se fréquenter davantage pour savoir qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, elle en avait elle-même la conviction, ce sont des choses que l'on sent, que l'on sait." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 147).

"Tu sais, ça prend du temps de savoir qui on est, il faut y réfléchir et dans ce but il faut apprendre à penser, oui, penser, tu m'as bien entendue, donc s'équiper des outils adéquats, acquérir une culture, exercer sa sensibilité et son intelligence." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 157).

"Elle s'accommodait médiocrement de sa vie médiocre et décevante, pleine de petites capitulations accumulées par inadvertance, dont elle n'avait d'ailleurs même plus le souvenir [...], alors qu'ici, d'une manière ou d'une autre, tous avaient fait voler cette intime hypocrisie de soi à soi en éclats, ils avaient eu le courage de se faire, ou de se laisser exploser de l'intérieur, de se mettre à nu face à eux-mêmes." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 236).

"Ecrire, non, elle ne pensait pas en avoir le talent, au-delà des mots qu'elle prenait plaisir à jeter la nuit sur le papier pour se procurer l'ivresse de pénétrer le plus loin possible dans les profondeurs de son être intérieur, mais pour elle seule et pour son seul accomplissement, clandestinement, comme un journal intime." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 237).

"Il se concentre exclusivement sur les enfants, avec lesquels il est toujours prévenant et onctueux. Il se préoccupe uniquement de leur bien-être, afin que par contraste je me sente vraiment nue, nue de toute affection, tenue pour négligeable." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 242).

"J'ai l'impression que si j'avance la main vers la beauté de cette vision je vais pouvoir la toucher et qu'elle va réagir comme quand on pose les doigts sur le pelage d'un chat." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 245).

"Ce roman n'est rien d'autre que la tentative, sans cesse recommencée, jour après jour, sur cinq cents pages, de réussir une phrase magique, une seule, pour retrouver la grâce de mon précédent livre." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 258).

"Si on veut être heureux il faut aussi penser un peu à soi. Ça, Bénédicte, elle ne l'a jamais compris. Elle pensait que son bonheur passait par le bonheur des autres." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 283).

"D'une certaine façon, Bénédicte avait sacralisé sa vie et le réel, elle avait un sens aigu du sacré et de l'instant présent : elle attendait de l'instant présent qu'il la conforte dans la sensation que sa vie était belle et qu'elle avait du sens qu'elle parvenait à déceler dans l'instant présent des beautés que personne ne percevait." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 290).

"Elle recherchait l'intensité, elle aimait pouvoir se dire qu'elle était en train de vivre quelque chose de rare, de fort, de beau." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 290).

"Ce sont les livres, les livres des grands auteurs qui la guidaient dans cette recherche de l'exigence existentielle et poétique la plus élevée." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 290).

"Rien n'est plus périlleux que faire reposer son existence sur des fondations à ce point circonstancielles, si dépendantes de ce qui relève du sensible et de perception sensorielle, du moment présent, de ce qu'on est intérieurement à chaque instant de sa vie, en dehors de tout principe d'invariance, d'acquis définitif et de stabilité -comme s'il lui fallait conquérir chaque jour, ou le réinventer, le sens de sa vie, plutôt que de l'avoir identifié et capturé un jour une bonne fois pour toutes." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 291).

"Elle s'était sentie autorisée à attendre beaucoup de l'existence, car elle avait toujours suivi son chemin avec foi et ferveur, guidée par l'idée simple que si l'on vit les choses sincèrement, avec droiture, sans dévier, concentrée, au plus près de ses intimes convictions, sans se parjurer ni se mentir ni faire de concessions, la réalité n'est pas en mesure de vous décevoir : même, elle ne peut qu'exaucer vos volontés les plus secrètes et vos rêves les plus fous." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 298).

"Jean-François avait sur elle, inexplicablement une emprise absolue, il était parvenu à la rendre à ce point dépendante, affectivement, de sa personne, qu'il pouvait, par son comportement, de manière la plus primaire, agir sur la psychologie et sur l'état mental, et donc physique de Bénédicte comme s'il appuyait sur les boutons d'un tableau de bord incrusté dans sa poitrine." (Eric Reinhardt In L'amour et les forêts : roman. Gallimard, 2014, p. 323).

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