Serge REZVANI (né en 1928 à Téhéran) (11 citations).



Citations de Serge Rezvani. Article mis à jour le 03/12/2023.

"Il était ma conscience de lecteur, ma conscience usée par trop de relecture ; tressaillait comme si sa conscience était passée en moi à travers le médium de l'écriture." (Serge Rezvani In J'avais un ami. Christian Bourgois, 1987, p. 78). 

"J'ai besoin de tuer mes nerfs, de faire taire mes nerfs pour pouvoir enfin réfléchir et enfin me désigner à moi-même ce qu'il m'est nécessaire d'écrire... ou peut-être de ne pas écrire." (In J'avais un ami. Christian Bourgois, 1987, p. 8).

"Mon esprit est troublé. Trop de choses ensemble dévorent mon esprit. Je suis paralysé par trop de sensations violentes." (In J'avais un ami. Christian Bourgois, 1987, p. 8).

"Entre eux, de l'écrit, rien que de l'écrit. Pendant près de vingt ans, seuls des mots écrits entre nous." (In J'avais un ami. Christian Bourgois, 1987, p. 12).

"Dès les premières lettres échangées nous avions su que jamais nous ne nous rencontrerions ailleurs que sur le papier." (In J'avais un ami. Christian Bourgois, 1987, p. 12).

"Il vivait en état d'incertitude, dans une sorte de perpétuel décalement. Mais cela n'apparaissait pas à première vue dans ses lettres et seul un lecteur de ses livres pouvait détecter sous ses mots son incapacité à vivre." (In J'avais un ami. Christian Bourgois, 1987, p. 20).

"Son besoin d'exister était si fort, si exigeant, si naïf ! La journée s'est passée avec lui lui lui. Il avait tout envahi. Impression d'être en présence d'un aveugle dont le dernier recours aurait été les mots -non comme moyen de communication mais d'occupation." (In J'avais un ami. Christian Bourgois, 1987, p. 71).

"A partir du contact de nos premières lettres, j'avais su pour qui j'écrivais. [...] Je dédiais secrètement mes livres à celui au loin, à cette intelligence idéale, cette sensibilité dont je pouvais pressentir la sorte de lecture." (Serge Rezvani In J'avais un ami. Christian Bourgois, 1987, p. 77).

"Dans le total abandon où je me trouvais, la compagnie "humaine" (trop humaine) de Nietzsche fut pour moi le seule qui, au milieu de mes fièvres, ne m'abandonna jamais." (Serge Rezvani In J'avais un ami. Christian Bourgois, 1987, p. 102). 

"La formation des lettres en mots et les mots en écriture suivie suffit déjà à réveiller en nous ce sens du jeu qui nous saisit dès qu'un geste dépasse sa fonction, dès qu'il devient geste d'interprétation." (In J'avais un ami. Christian Bourgois, 1987, p. 102).

"Je dois admettre que l'écrit contient et transfuse quelque chose de si aigu dans l'échange, quelque chose de si prégnant dans la rencontre à travers lettres et livres que, sans jamais avoir touché cet autre, n'en ayant même pas la représentation, n'en connaissant ni la voix ni la présence spatiale, ce creux s'est rempli peu à peu d'une figure idéale, plus présente que toutes les autres pourtant éprouvées -aujourd'hui perdues." (In J'avais un ami. Christian Bourgois, 1987, p. 152).

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